Yvette MEMMI

GEDCOM Note

parente, proche je crois me souvenir, de l’écrivain Albert Memmi:

Juif, Tunisien et Français. Disparu vendredi dernier (22/05/2020) dans sa centième année, l’écrivain et penseur Albert Memmi est demeuré toute sa vie fidèle à ses trois identités, sans jamais s’abandonner sereinement à aucune.

Né en 1920 à Tunis au sein d’une famille pauvre et arabophone, il découvre la culture française sur les bancs de l’école de l’Alliance israélite universelle, et poursuit sa scolarité grâce à une bourse. Ses études de philosophie sont interrompues lors de l’occupation de la Tunisie par les troupes allemandes, au cours de laquelle il connaitra les camps de travail forcé. Engagé après-guerre dans la lutte pour l’indépendance, il comprend très tôt qu’une fois celle-ci acquise, les juifs tunisiens, marginalisés par la constitution, n’y auront plus leur place.

En 1953, il publie La Statue de Sel, premier roman autobiographique décrivant l’exil intérieur vécu lorsque son acquisition de la culture française l’arracha à son milieu d’origine. Au cœur de son œuvre de romancier, ce questionnement sur son identité et la condition d’opprimé traverse également ses travaux d’essayiste et de penseur de la judéité, parmi lesquels les ouvrages majeurs Portrait du colonisé (1957), Portrait d’un juif (1962) et La libération du juif (1966).

En 2014, nous avions eu le plaisir de l’inviter à l’auditorium ; vous pouvez revoir cet événement filmé par Akadem ici.

Conçue pour célébrer son centième anniversaire, une soirée d’hommage lui sera consacrée le 15 décembre 2020 à l’auditorium du mahJ, où six jeunes gens, Tunisiens ou juifs originaires de Tunisie, témoigneront de l’actualité de sa pensée.

Mai 2021: je crois qu’on m’a dit qu’elle était décédée (mais quand ??? ) NON m’écrit son fils le 19/9/2021: ma mère Yvette Cohen de Lara habite toujours en France à mon grand désespoir (il a fait son alya et vit en Israel à Nethanya).