Timeline
1805 Alfred Hasboun birth
1858 04 11 Emile Moussa died at 38
1860 Mount Lebanon civil war
1860-1914 Entre 1860 et la Première Guerre mondiale, l’accroissement démographique du Moyen-Orient devient important, surtout au Mont Liban. Le développement de certains aspects du capitalisme suscite la modernisation des moyens de transport et une industrialisation embryonnaire qui porte préjudice aux petits artisans, aux petits commerçants et aux vendeurs ambulants. La croissance démographique entraîne aussi la rupture de l’équilibre entre la terre (dont la disponibilité et le rendement diminuent progressivement) et la population.
Ajoutons aux dites causes la situation difficile des minorités chrétiennes de la région. Bien que les maronites, les melkites et les orthodoxes aient joui de la protection des pays européens (de la France et de l’Angleterre, en premier lieu) un nombre important de membres de ces communautés émigra, certains d’entre eux, de façon illégale, car le départ de l’Empire se trouvait fortement réglementé. Cela rend difficile le calcul exact de la quantité d’émigrants syriens et libanais et l’appréciation de la décomposition régionale.
1865 Elias Amary born in syria
Around 1880 Port-au-Prince did not have one single important Haitian merchant
1880 Habib Amary birth in Syria ?
around 1880 The first Arab immigrants arrived in Haiti. From their beginnings, as itinerant peddlers of fabrics and other dry goods, the Arabs moved into the export-import sector, engendering the hostility of Haitians and foreign rivals. Nevertheless, the Arabs remained. Many adopted French and Creole as their preferred languages, took Haitian citizenship, and integrated themselves into the upper and the middle classes.
1888 Wadish Matouk born syria
septembre 1890 une trentaine de Syriens Maronites, provenant de Marseille, arrivèrent à Port-au-Prince avec des lots de marchandises qu’ils ne tardèrent pas à débiter dans les rues, sur les places publiques. En agissant ainsi, ils violaient les lois du pays qui interdisent le colportage aux étrangers. Les commerçants, tant haïtien qu’étrangers s’en plaignirent auprès des autorités. Ces nouveaux commerçants furent convoqués par la Police, et condamnés à verser une amende de trois cents dollars avec ordre de quitter le pays sans délai, sous peine de confiscation des marchandises et d’emprisonnement.
25 novembre 1890 Devant cette condamnation, ils sollicitèrent l’intervention de la légation française ; celle-ci obtint du magistrat communal la remise complète de l’amende. Aussi furent-ils autorisés à prolonger leurs séjour jusqu’au 25 novembre 1890, donc une prolongation de séjour de deux mois afin de pourvoir liquider leurs marchandises. Cependant, un autre groupe s’élevant à cent-trois (103) Syriens débarquait à Port-au-Prince, au début de novembre, avant donc la date d’expiration du séjour des premiers arrivants syriens. En dépit d’une notification publique de la légation française dans laquelle elle demandait aux migrants syriens de quitter le pays et devant l’absence des sanctions qui devaient être prises par le gouvernement haïtien à l’encontre des illégaux, ils continuèrent d’affluer en vagues successives.
1891 – 1903 159 personnes originaires du Moyen-Orient avaient été naturalisées et les plus forts contingents venaient de Tripoli, de Syrie, de Bethléem et de Turquie, soit au total 138 personnes.
2 août 1897 Des lois très nationalistes furent adoptées, en particulier celle du 2 août 1897 « considérant qu’il importe de protéger la nationalité contre l’introduction dans son sein d’éléments hétérogènes viciés qui la corrompent et finiraient si l’on n’y mettait ordre, par effacer en elle tout ce qu’elle a reçu de sève généreuse des fondateurs de notre indépendance. » (Larose 2012).
1899 Joseph Ascar born in Syria
February 28, 1900 Pourvoi de Jean Stambouli contre les Amary
1901 06 12 Joseph Elias Amary born in Dajabon
1902 Elias amary 37 become father of Joseph Amary
janvier 1903 Les statistiques sont loin d’atteindre des précisions exactes. Le journal, Le Devoir, qui accolait à son nom de presse, l’Anti-Syrien estima qu’ils s’étaient plus de 20 000 dans tout le pays, en janvier 1903.
13 août 1903 Le président Nord Alexis fit voter la loi du 13 août 1903 sur les Syriens qui prohibait l’immigration arabe et confiait des Levantins au rôle de négociants consignataires en vue de restituer aux nationaux le commerce de détail. D’énormes pressions y furent exercées ; la populace attaqua plusieurs des établissements appartenant aux Syriens dans les villes de province.
1903 12 25 Emmanuel Anis Amary born in ouanaminthe Haiti
1 septembre 1905 Le gouvernement souligna, dans son exposé de la situation devant la Chambre, le premier septembre 1905, que des Syriens qui se sont réclamé des nationalités américaine, dominicaine et haïtienne en précisant qu’environ 200 dont la plupart ne connaissaient pas un mot d’anglais se prévalaient par la naturalisation de la nationalité américaine, 40 de la dominicaine, 20 de la française. Environ 400, sans être des citoyens français étaient officiellement placés sous la protection de la légation française.
1909 Elias Hasboun born in Bethleem
1910 Josephine Amary birth
1911 La campagne de Tripolitaine (1911) poussa également beaucoup d’hommes à émigrer ; ils s’échappaient avant d’être enrôlés dans l’armée.
1911 07 24 Arris T Amari arrive in New York on ship Albingia
1911 12 09 Syrian merchant leaving in Haiti will not be able to import anymore
1912 08 12 Emanuel Anis Amary 9 years old on SS Westerwald emigrate to new york
August 8, 1912 A violent explosion destroyed the National Palace, killing president Cincinnatus Leconte. Leconte had re-instated a 1903 clause in the Constitution, decreasing the Syrian immigration quota and putting legal restraints on Syrian businesses. Not long after his crack-down on Syrian commercial interests and opportunities, he was according to the official version of events accidentally killed in a bomb explosion at the National Palace. But nationals say it was an assassination in disguise.
1912 08 12 Joseph Elias Amary 11 arrive in New York on Westerwald
28 July 1914 – 11 November 1918 World War I, which took place when Lebanon was part of the Germany-allied Ottoman Empire, triggered a Lebanese migration to the Americas, with Haiti receiving a large number of Lebanese immigrants.["From Lebanon to Haiti: A Story Going Back to the 19th Century"]
1915 04 swarms of locusts in Syria and Palestine
1915 –1918 Great Famine of Mount Lebanon Pictures
1919 01 01 Nagibe Bitar in Cap Haitien
1921 Victor Achkar born cap haitien
1923 04 03 Emanuel Anis Amary at 22 single travel from Port au Prince to Brooklyn on SS General W C Gorgas
1927 les freres Gebara et Pantaleon Guilbaud fondent La manifacture Haitienne de Cigarettes
1927 02 16 Joseph Elias Amary 26 petition for American citizenship
1927 11 07 Joseph Ascar 28 on SS Christobal arrive in New york from port au prince
1933 Birth of Jean Habib Jiha
1935 06 05 Raymond Succar born aux Cayes
1943 07 11 Robert Malval born in Port-au-Prince
11 janvier 1943 passage tiré d’un texte écrit par l’historien haïtien Charles Dupuy, intitulé « Elie Lescot et les Mulâtres » et paru sur le forum haïtien de discussion « Haïti Nation » du 4 novembre 2010 : « …A la tête des nouveaux organismes créés pour la distribution des produits stratégiques, Lescot favorisait les Mulâtres, bien sûr, mais aussi les Blancs, les Levantins surtout, les Syro-Libanais, à qui, par son décret du 11 janvier 1943, il ouvrit le commerce de détail en Haïti. Rappelons que les familles Bouez, Silvera, Abitbol, Baboun ont fait fortune sous sa présidence. »
1948 Haiti receive a score of Palestinians refugees during the Arab-Israeli war.
1953 Rafael “Rafe” Aybar was born in Port-au-Prince, Haiti.
1981-1984 Raymond Succar chroniquer de au jour le jour a Radio National
1984-1986 Raymond Succar Directeur Radio National
1993 09 11 Antoine Izméry murdered by paramilitaries
17 Fevrier 2014 Deces de Jean Habib Jiha a l'age de 81 ans
Notes
Primarily from Lebanon, Syria and Palestine
Willingness to do business with masses
Amicable interaction with the poor masses
Migrated to the countryside where they peddled
Arab Haitians are commonly considered as part of the upper class within Haitian society
Are the owners of many of the city's supermarkets
A cette époque (1899), la grande majorité des immigrants syriens et libanais qui arrivent en Amérique sont chrétiens (maronites et orthodoxes).
Le grand écrivain haïtien Emile Ollivier décrit cette communauté dans son magnifique roman « Mère-Solitude » (1983 :81-82) :
Comme pour parachever leur vengeance, les hommes au pouvoir favorisèrent l’intégration de nouveaux métèques débarqués à Trou-Bordet sous le gouvernement précédent, baluchon sur le dos. Ils ne parlaient, soulignait-on, aucune langue humaine, d’où le sobriquet dont on les affubla : Hari-Chapacha-Boite-Nan-Dos.
En fait, c’étaient des Syriens, des Libanais qui fuyaient les persécutions turques dans les provinces arméniennes. Emu de leur sort, on leur avait accordé asile et permis d’exercer le commerce de détail. Pour les habitants de Trou-Bordet, ce fut un spectacle bien curieux que celui de ces estampes exotiques. Pauvres épaves humaines, ils s’en allaient par les rues de la ville, chaussés de sandales, coiffés de turban, la boite de carton au dos et étalant leurs menues marchandises sur la place publique. De jeunes ours, des singes qu’ils faisaient danser au son de cymbales et de flûtes les accompagnaient pendant qu’ils se livraient au colportage jusque dans les bureaux publics. Ces nouveaux venus, usant d’artifices, débitaient de la pacotille pour de la marchandise de choix. » Selon Joseph Justin (1915 : 61) cité par M-R Trouillot (1986 : 58), « c’est en 1890 que les Syriens « dépenaillés, miséreux, débarquent sur nos plages hospitalières »
La dénomination « Syrien » attribuée aux communautés immigrantes levantines apparues en Haïti vers la fin du dix-neuvième siècle. M-R Trouillot, une autorité dans le monde des sciences sociales en général et des sciences sociales haïtiennes en particulier, le confirme : « Le terme « syrien », en Haïti recouvre une variété d’immigrants levantins d’origines nationales, ethniques et religieuses très diverses. Ils firent d’abord du colportage, trainant leur camelote du port au village, d’un village à l’autre, d’un coin à l’autre de la ville, desservant la paysannerie et les classes pauvres des villes. Mais peu après, ils s’infiltrèrent dans l’arène soigneusement gardée du marché des importations. Grâce à une immigration continue, grâce aux crédits qu’ils obtenaient des Etats-Unis, grâce à leurs contacts à New York et à Chicago, en 1895 ils étaient déjà 2.000 environ (Plummer 1981 ; 1984 ; Gaillard 1984 : 278). »
Ce qu’on a appelé « l’invasion syrienne » en Haïti doit se comprendre en réalité comme la confirmation définitive de « l’emprise américaine sur le bord-de-mer » (M-R Trouillot 1986 :58). Le Département d’Etat se servit de l’exode forcé des « Syriens » fuyant la chute de l’empire ottoman pour « se créer une clientèle économique et politique qui favoriserait leurs intérêts commerciaux. » (M-R Trouillot 1986 : 59). … « L’invasion syrienne fut, dans ses résultats, une offensive américaine. Selon Plummer (1981 : 532) ; 1984), entre 1903 et 1911, la consommation haïtienne des produits nord-américains doubla grâce à la présence syrienne ». Rappelons que vers la fin du dix-neuvième siècle, avant l’entrée en scène des « Syriens », c’était les Européens qui contrôlaient l’essentiel de l’économie haïtienne. Les Allemands contrôlaient le commerce import-export ; les Français contrôlaient le secteur bancaire (Paquin 1983). C’est dans ce contexte qu’il faut placer « l’invasion syrienne ».