André Aubé dit Langlois

André Aubé est arrivé à Québec jeune garçon fait prisonnier par les Sauvages lors d'un raid contre les Iroquois et les Anglais au lac Champlain. (Source?)

Son maître et sa maîtresse, Guillaume Lemieux et Louise Picard, sont considérés comme ses parents adoptifs par les descendants d'André, compte tenu de leur relation étroite à long terme.

Certains auteurs indiquent qu'André a probablement été capturé à Schenectady, mais il existe une liste de captifs pour le raid en question. André Obe n'y figure pas. En fait, aucun Obe n'y figure, et il n'y a de plus aucune trace d'un Obe habitant dans cette localité.

Selon Donat Robichaud, il est plus probable qu'André ait été capturé à New York, car une famille portant le nom Obe y vivait. Le nom des parents d'André est donné par son contrat de mariage au Canada : Jean Obe et sa femme, Agnès. C'est proche d'Hendrick Obe et Aeltje Claes. Il faut toutefois deux preuves pour établir une filiation, et malheureusement, on n'a pas trouvé d'acte de baptême confirmant que ce couple a eu un enfant de l'âge d'André. Faute de preuve définitive de cette relation parent-enfant,(1) on conclut donc qu'André est probablement le fils de ce couple.

"L'hypothèse la plus plausible est qu'André aurait été de nationalité hollandaise, descendant des vieilles familles hollandaises de la Nouvelle-Angleterre. En effet, dans l'acte de capitulation des Hollandais et leur soumission le cinq septembre 1664 au gouverneur de Manhate (New-York) figure parmi les habitants hollandais le nom de Hendrik Obe (9) ou André Aubé. Le nom de Obe revient dans d'autres documents d'époque, de même que sa transcription américaine, comme en fait foi l'acte d'allégeance du Hollandais Nick Loobey en 1657.(10) On retrouve d'ailleurs continuellement aujourd'hui différentes graphies du même nom: Aubé, Obie, Obe, Obey." Source : BERESFORD par Mgr. Donat Robichaud.

Acte de baptême (conversion) : 12 NOV 1699 St-Antoine-de-l'Isle-aux-Grues, Montmagny, QC, CAN (L'indication du mois de janvier est une erreur. Voir les actes précédents et suivants.)

"L'an mil six cent quatre vingt dix neuf le douziesme jour du mois de janvier a été baptisé sous condition dans la chapelle de Lisle aux Grues par moy prestre aoussigné curé de St Thomas et faisant fonctions curiales à St Ignace du Cap, André, anglais de nation aagé d'environ quatorze à quinze ans, pris par les Sauvages. Le parrain par Procureur a été M.re Louis, Prestre, et la marraine Louise Picard femme de Guillaume Lemieux laquelle a déclaré ne savoir signer de ce interpellé suivant l'ordonnance.

(signé ) Louis Mathieux, Prêtre."

(1) Selon la norme américaine appelée le Genealogical Proof Standard, il faut au moins deux preuves : un document qui montre qu'un enfant avait de tels parents (nous l'avons) et un document qui montre que les parents correspondants ont eu un tel enfant (cela nous manque).