Charles Joseph Victor Mabon

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Charles Joseph Victor Mabon

Birthdate:
Birthplace: Redon, 35236, Ille-et-Vilaine, Bretagne, FRANCE
Death: October 28, 1958 (73)
Immediate Family:

Husband of Yvonne Marie Anne Mélite Le Borgne
Father of Private; Private and Private

Managed by: Pierre Quenee
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Immediate Family

About Charles Joseph Victor Mabon

Individual Note

ASCENDANCE A COMPLETER !

http://gw.geneanet.org/dominiquetertr?lang=fr;pz=capucine+marie+des...

Extrait du livre d'Yvonne MABON (pages 30-32):

Souvenirs de Joseph Cambon sur son beau-père Charles Mabon De Joseph Cambon, Juan-les-Pins le 20 janvier 1994

À la mémoire de notre cher Papa Mabon, quelques souvenirs personnels sur sa vie, sa carrière et ce que nous devons en retenir comme exemple. Papa Mabon est ancien élève de l'École Centrale de Paris d'où il est sorti en 1910 avec le diplôme d'lngénieur des Arts et Manufactures (ECP). Il a débuté sa carrière aux Aciéries de Longwy dont le Directeur était Alexandre Dreux d'origine bretonne comme lui et qui connaissait bien sa famille de Redon. Sa carrière a été interrompue par la guerre de 1914 où il a servi comme officier d'Artillerie jusqu'en 1916, année où il fut blessé au cours d'une offensive dans la Somme. Il a obtenu à cette occasion la Croix de guerre avec palme et fut affecté à un service de l'arrière chargé de l'alimentation des Armées françaises en munitions d'artillerie. Comme les USA étaient, fort heureusement pour la France, gros fournisseur de matériel de guerre, il fut détaché, comme capitaine (je crois) dans une usine américaine à Detroit dans un service de contrôle de fabrication d'armements destinés aux armées françaises. Il fut rapatrié en France après l'Armistice en 1919 et retourna à la vie civile. Il revint à Longwy où il espérait être réembauché mais hélas ! M. Dreux n'appuya pas sa candidature comme il eut été normal de le faire. Il se maria en 1919 avec Yvonne Le Borgne, bretonne comme lui et même amie d'enfance et de jeunesse. Elle était veuve de M. Adrien Le Borgne, avoué docteur en droit, établi à Domfront(Orne) qui fut un des premiers tués à l'ennemi en 1914. Il lui laissa trois enfants : Madeleine, Annick et Olivier (notre Livic) qu'elle eut à charge d'élever dans des conditions financières et morales très éprouvantes. Papa Mabon manifesta tout de suite une admirable compassion pour les trois enfants qu'il considérera jusqu'à la fin de sa vie comme ses propres enfants qui le lui rendirent en l'aimant comme un vrai père. Il trouva une situation intéressante aux Établissements Arbel A Douai où il mit à profit son expérience récente des Usines américaines pour monter un ensemble moderne " Aciérie-tolerie " qui ne fut pas achevé, en raison d'une conjoncture défavorable. Il quitta Arbel en 1925 en qualité d'Ingénieur en chef. Papa Mabon dut trouver ailleurs une situation stable d'autant plus qu'ils eurent deux filles nées en 1920 [Germaine] et 1923 [Yvonne]. Il quitta donc Douai pour Saint-Chamond en 1925 et entra alors aux Aciéries de la marine et d'Homécourt qui commençaient à fournir la Marine nationate et l'artillerie en matériels lourds (blindages, canons, etc.). Des ateliers très importants furent construits pour traiter ces gros matériels (aciérie, gros laminoirs. forges, etc.). Il remplit les fonctions d'Ingénieur principal d'entretien électromécanique, bureau d'études, mouvement, annexes. Il était aidé par des ingénieurs spécialisés. Je me souviens bien de quelques-uns d'entre eux qui appréciaient sa valeur technique, son bon sens et ses qualités de chef rigoureux certes mais profondément bon. Charles Mabon était très lié d'amitié avec quelques collègues de l'usine en particulier deux ingénieurs principaux, Latour et Planchard. Il était très estimé de son directeur, M. Roederer, en raison de leurs ressemblances de tempérament. Je ne lui connaissais aucun ennemi ou même indifférent parmi ses collègues. Je lui suis personnellement reconnaissant d'avoir suscité et appuyé ma candidature comme jeune ingénieur aux Aciéries de la marine où j'entrais en 1937. Il faut reconnaître honnêtement qu'il est très risqué pour un beau-père d'appuyer la candidature de son gendre dans sa même usine. Ce fut une raison impérieuse pour moi de mériter sa confiance par mon travail et ma conscience professionnelle. Si j'ai quitté les Aciéries en 1947 pour exercer des fonctions d'ingénieur aciériste à Denain (Usinor), c'est parce que je me rendais compte que le sort des Usines du Centre était peu à peu condamné et que je devais trouver une situation intéressante pour élever ma famille de trois enfants à ce moment-là. Ma femme Annick et moi avons quitté Saint-Chamond avec beaucoup de regret et tristesse car j'y ai laissé ma belle-mère et surtout Papa Mabon que j'ai toujours placé au sommet de mon affection et de mon admiration en tant que chef et père. Vers les années 1942 Charles Mabon fut enfin décoré de la Légion d'honneur à titre militaire, en reconnaissance de services rendus à la France dans sa patrie et aux États-Unis. Ce fut son beau-frère Fressonnet qui lui remit son insigne. À noter qu'il ne sollicita jamais son avancement dans l'ordre, ce qui est une marque d'humilité. Il quitta son poste à Saint-Chamond pour sa retraite en fin 1951 à l'age de 66 ans, c'est-à-dire largement deux ans après la date légale de la retraite à cette époque. Ceci démontre qu'il avait conservé au-delà de 65 ans ses capacités d'ingénieur principal, reconnues par ses directeurs. Je ne voudrais surtout pas négliger de citer son action d'entraide et de prévoyance qu'il manifesta vers 1931. après les élections du Front populaire de 1936, en créant, avec la collaboration de ses deux collègues de la Sidérurgie du Centre (MM. Magniny et Bouvard), le Syndicat professionnel des ingénieurs de la région stéphanoise, syndical libre de toute appartenance politique ou corporatiste. Ce syndicat fut destiné à défendre les droits des ingénieurs diplômés dans les domaines d'embauche, contrats collectifs, traitements, congés payés et surtout retraites. Ce Syndicat fut vite reconnu comme un modèle par les autres syndicats d'ingénieurs des régions voisines. J'en ai eu, avec plaisir, la preuve quand je m'intéressais, en 1946, au Syndicat d'ingénieurs de la région nord, à la rédaction de ces contrats de défenses des droits des ingénieurs. Charles Mabon se retira à Lapalisse (Allier) dans une petite ville chargée d'histoire, située dans une région agricole où il fait bon vivre et qui, à ce qu'il disait, étant située au Centre de la France, permettrait à leur ménage vieillissant d'avoir souvent la visite de leurs six enfants et petits-enfants. Il mourut en 1959 et fut inhumé à Joncy (Saône-et-Loire), demeure de ses enfants Richard, entouré de ses enfants Le Borgne et Mabon ainsi que d'une délégation importante et émue de ses amis ingénieurs des Aciéries de la Marine. Il fut rejoint dans ta tombe par son épouse bien-aimée. Si j'ai tenu, sur affectueuse demande de ma chère belle-soeur Yvonne, à raconter la vie de notre cher Papa à tous, c'est parce que j'ai pu vivre à ses côtés, pendant les périodes pénibles de l'Occupation, tant à l'usine qu'à la maison familiale rue Sibert. Mon plus cher désir, après la rédaction de cette longue épître, est que ses petits enfants sachent que leur grand-père était un homme profondément bon et modeste, ayant de solides qualité d'ingénieur, de chef et surtout de mari et de père. Sa vie entière peut-être un exemple pour eux dans les difficultés de toute nature qu'ils peuvent rencontrer.* Reference: Geneanet Genealogy - SmartCopy: Mar 16 2019, 8:34:29 UTC

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Charles Joseph Victor Mabon's Timeline

1885
September 19, 1885
Redon, 35236, Ille-et-Vilaine, Bretagne, FRANCE
1958
October 28, 1958
Age 73