Edouard Marie Herriot

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Edouard Marie Herriot

Birthdate:
Birthplace: Troyes, Aube, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, France
Death: March 26, 1957 (84)
St-Genis-Laval, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France
Place of Burial: Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France
Immediate Family:

Son of François Nicolas Herriot and Jeanne Eugénie Herriot
Husband of Blanche Marie Herriot
Ex-partner of x Janin and Marthe Betenfeld
Father of Marie Suzanne Bérard

Occupation: Professeur agrégé /1899/, homme politique, député, sénateur, ministre /1916-1936/, maire de Lyon /1905-1957/
Managed by: Pierre Quenee
Last Updated:

About Edouard Marie Herriot (Français)

Fils de François-Nicolas, lieutenant d'infanterie, et de Jeanne-Eugénie Collon, il étudie au lycée de La Roche-sur-Yon.

Jeune professeur agrégé, il est nommé à Nancy, puis à Lyon, où il enseigne dans une classe de rhétorique. Son premier ouvrage, Philon le Juif : essai sur l'école juive d'Alexandrie publié chez Hachette en 1898, est couronné par le prix Victor Cousin décerné par l'Académie des sciences morales et politiques.

Il épouse à Lyon le 28 octobre 1899 Blanche Rebatel (1877-1962) fille du docteur Fleury Rebatel, président du Conseil général du Rhône. Cette union lui facilite son entrée en politique.

Entré au conseil municipal de Lyon en 1904, il devient adjoint, puis maire le 3 novembre 1905, en succédant à Jean-Victor Augagneur. Il le reste jusqu'en 1957, avec une interruption sous l’Occupation. Son successeur est Louis Pradel.

Il s'engage dans l'affaire Dreyfus aux côtés d'Émile Zola et Anatole France, et fonde la section lyonnaise de la Ligue des droits de l'homme. Il s'affirme comme un orateur exceptionnel.

Le 12 décembre 1916, il obtient son premier poste ministériel comme Ministre des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement, Marcel Sembat ayant dû quitter le gouvernement par suite de la pénurie de charbon. Herriot limoge immédiatement le directeur des mines du ministère, Paul Louis Weiss, accusé par l'opinion publique d'être responsable de la pénurie .

Au printemps 1922, il visite l'Union Soviétique, pays pour lequel il éprouve de vives sympathies. À la suite de sa visite à la commune d'enfants no1, il déclare : « Ces communistes sont des encyclopédistes comme les renaissants » . Entre les deux guerres

En 1924, après que les élections du mai ont donné la majorité au Cartel des gauches dont il était le principal animateur, il provoque la démission du président Alexandre Millerand qui avait pris parti pour le Bloc national pendant la campagne électorale et avait affirmé son pouvoir en intervenant dans les fonctions du président du Conseil. Il est appelé à la présidence du Conseil par le nouveau président de la République, Gaston Doumergue.

Fervent défenseur de la laïcité, il veut alors introduire les lois laïques en Alsace-Lorraine et rompre les relations diplomatiques avec le Vatican mais il est désavoué par le Conseil d'État et la résistance populaire sur le premier point et se heurte à l'opposition du Sénat et au risque de velléités indépendantistes locales sur le second.

Critiqué pour son laxisme en matière de finances, hésitant dans le remède à donner à la crise — il balance entre un emprunt, souhaité par la droite, et le « prélèvement » sur le capital réclamé par les socialistes — il doit démissionner. La Bourse avait connu beaucoup de fluctuations, principalement à la baisse pendant son gouvernement. Pour se redresser après son départ : Herriot critique alors « le Mur d'argent » qui a provoqué sa chute.

Il préside alors la Chambre des députés pendant un an, mais lorsque Caillaux, ministre des Finances, demande, pour résoudre la crise financière, l'autorisation de recourir à des décrets-lois, il descend de la présidence pour dénoncer comme député une procédure qui bafoue la prééminence du parlement. Le cabinet Briand est immédiatement renversé par une telle offensive et Herriot est nommé président du Conseil.

Son propre gouvernement ne dure pas trois jours et il cède la place à Poincaré, signant la fin du Cartel des gauches.

Georges Clemenceau aura sur lui ce trait ironique : « Le Vésuve se borne souvent à fumer sa pipe comme Herriot, tout en ayant sur celui-ci l'avantage de se faire parfois oublier »5.

Marqué peut-être par ces échecs, il commence à se rapprocher peu à peu de la droite. En tout cas il a droit aux compliments flatteurs de l’abbé Bethléem[r%C3%A9f. nécessaire], grand pourfendeur de la pornographie, pour avoir interdit l’affichage de journaux « osés » dans les kiosques de Lyon. Une certaine presse de gauche ricane alors car la vie privée d'Herriot n'est pas tout à fait exemplaire et Le Canard enchaîné y fait allusion dans ses contrepèteries , il n'en commence pas moins à gagner la faveur des catholiques.

Albert Einstein et Édouard Herriot, reçus docteurs honoris causa de l'université de Glasgow.

En juin 1932, il revient au pouvoir (Gouvernement Édouard Herriot (3)) après des élections ayant marqué une poussée vers la gauche. En référence à ce qui se passe en Allemagne, où Adolf Hitler va prendre le pouvoir en janvier 1933, le dessinateur Sennep affuble Herriot, fumeur de pipe invétéré, du surnom de « Fühmeur » ... Durant son gouvernement, qui durera à peine plus de six mois, le ministère de l’Instruction publique devient ministère de l’Éducation nationale. Herriot est devenu beaucoup plus modéré et l'on a dit que son gouvernement a été le dernier à laisser une impression de calme8. Son gouvernement tombe le 14 décembre 1932 sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des États-Unis.

À l'invitation de Staline, Édouard Herriot se rend en 1933 à Moscou. À cette occasion, un canular fait croire à l'opinion qu'il a été nommé colonel dans l'armée soviétique ; si bien que l'ambassade d'URSS se sent tenue de démentir en précisant « qu'une telle distinction ne peut avoir été conférée à l'homme d'État français pour l'excellente raison que le grade de colonel n'existe pas dans l'armée soviétique9 » Il en restera une caricature de Sennep (Le colonel des kodaks) . Ce voyage s'inscrit dans la tentative de rapprochement franco-soviétique qui débouchera sur le pacte franco-soviétique de 1935. À cette occasion, Herriot visite l'Ukraine où sévit alors une famine dramatique (voir Holodomor). Abusé par la propagande soviétique et les figurants se dressant sur son passage, Édouard Herriot ne se rend pas compte de la famine qui sévit dans le pays et déclare n'avoir vu que « des jardins potagers de kolkhozes admirablement irrigués et cultivés [...]. Lorsque l'on soutient que l'Ukraine est dévastée par la famine, permettez-moi de hausser les épaules. » « On m'assure, me dites-vous, que cette contrée vit à cette heure une époque attristée ? [...] Or, je n'ai constaté que la prospérité. » , dans son récit de voyage publié l'année suivante, Orient, où il fait également l'éloge de la nouvelle Turquie, républicaine et laïque .

En 1934, après les émeutes du 6 février, il entre dans le cabinet Doumergue pour lui donner une caution de gauche, mais cette tentative d'Union nationale ne dure pas. Édouard Herriot, président du Parti radical, lors d'un discours (Agence Meurisse, 1936, Paris, BnF).

Il reste cependant ministre d'État dans les cabinets Flandin et Laval. Il tente d'y exercer une influence conciliatrice, mais les difficultés auxquelles se heurte la France dépassent les capacités de son personnel politique ; en 1935, gêné par l'évolution vers la gauche du Parti radical, il démissionne de sa présidence (il est nommé président honoraire du parti — la fonction de président honoraire est créée à cette occasion14) et redevient président de la Chambre des députés. Il participe à la création du Front populaire[r%C3%A9f. nécessaire], dont les réunions se font à La Ruche de Montchat dans le troisième arrondissement de Lyon.

En 1935, il inaugure la statue de Richelieu à Luçon en Vendée. En mars 1939, il surprend un peu le camp laïc en suspendant la séance de la Chambre des députés à l'annonce de la mort du pape Pie XI. Sous l'Occupation

Devant la Chambre des députés, lors du vote des 9 et 10 juillet 1940, il rend hommage au maréchal Pétain, le 9 juillet : « Autour de M. le maréchal Pétain, dans la vénération que son nom inspire à tous, notre nation s’est groupée en sa détresse. Prenons garde de ne pas troubler l'accord qui s'est établi sous son autorité. Nous aurons à nous réformer, à rendre plus austère une République que nous avions faite trop facile, mais dont les principes gardent toute leur vertu. » et après avoir défendu les députés embarqués sur le Massilia, il s'abstient volontairement, lors du vote du 10 juillet accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

En 1942, il renvoie sa Légion d'honneur à Pétain pour protester contre son attribution à des membres de la LVF, ce qui lui vaut d’être assigné à résidence à l'hôtel des Thermes d'Évaux-les-Bains (Creuse), en compagnie de diverses personnalités, parmi lesquelles le syndicaliste Léon Jouhaux.

Sans cesse en butte aux ultras-collaborationistes, il est placé en résidence surveillée en septembre 1942, d'abord chez lui dans l'Isère ; puis, il est jugé inapte par les autorités allemandes à la déportation, qui l'internent dans un asile où il feint la folie , à Maréville près de Nancy .

En août 1944, les Alliés approchant de Paris, Laval, qui craint que Pétain essaie de traiter avec Eisenhower, voire avec de Gaulle (tentative de l'amiral Auphan ) et lui laisse le mauvais rôle, se rend dans la capitale afin de réunir l'ancienne Assemblée nationale dans le but de lui remettre le pouvoir et de barrer ainsi la route aux communistes et à de Gaulle . Avec l'accord d'Otto Abetz, le 12 août, il va chercher Édouard Herriot, le fait libérer et le ramène à Paris avec son assentiment17. Il fait contacter Jules Jeanneney (président du Sénat), qui ne répond pas . Herriot, dans un premier temps favorable au plan de Laval, temporise et finit par refuser de décider en l'absence de Jeanneney . Les Allemands, ayant changé d'avis après l'intervention des ultra-collaborationnistes, Marcel Déat et Fernand de Brinon , décident de se saisir de Laval et des restes de son gouvernement « pour assurer sa sécurité légitime » . Herriot qui refuse les possibilités qui lui sont offertes de fuir, soit pour rejoindre les chefs de l'insurrection parisienne, soit pour se réfugier chez un Américain, ami de Laval, déclare : « Je dois suivre mon destin. » . Après un dernier déjeuner à Matignon, avec Laval et Otto Abetz, il est arrêté le 17 août 1944 et, reconduit dans un premier temps à Maréville, puis en Allemagne ou il termine sa « déportation d'honneur » à Potsdam, libéré par l'Armée rouge . En mai 1945, « il se dédouane sans élégance » dans la presse en minimisant cet épisode et en fournissant une version sensiblement différente , ce « lâchage » ne surprend alors pas Laval .

Après 1944

Il perd quelques amitiés par son attitude modérée lors de l'Épuration[r%C3%A9f. nécessaire] mais quand les passions se calment, il fait figure de sage et il retrouve la présidence de la Chambre en 1947. Il est élu membre de l'Académie française le 5 décembre 1946, le dernier des quatorze nouveaux élus de cette année-là. Avec son élection, l'Académie est pour la première fois au complet depuis le début de la guerre, si l'on excepte deux fauteuils dont les titulaires, Philippe Pétain et Charles Maurras, ont été exclus de l'Académie et dont les fauteuils ont été déclarés vacants .

Concernant la question coloniale, il se prononce, lors des débats qui entourent la naissance de l'Union française, contre l'égalité des droits politiques aux populations de l'Empire. Il déclare alors: « Si nous donnions l'égalité des droits aux peuples coloniaux, nous serions la colonie de nos colonies » (27 août 1946) . Édouard Herriot en 1949 lors des cérémonies commémorant le sixième centenaire du rattachement du Dauphiné à la France

En 1953, sa santé s’est altérée. Un de ses derniers actes est de prendre parti pour l'Alsace lors du Procès de Bordeaux, où sont jugés des incorporés de force qui s'étaient trouvés à Oradour. Lorsqu'est discuté à l'Assemblée nationale le projet d'amnistie, il s'écrie : « La patrie est une mère. Elle ne peut pas admettre que ses enfants se déchirent sur son sein » . À la fin de l'année, il ne peut présider l’élection du président de la République et il est remplacé par André Le Troquer. Ce dernier lui succède à la présidence de la Chambre des députés au début de 1954 quand le vieux maire de Lyon décide de ne plus se représenter.

Il est lauréat du prix international de la paix en 1954.

Il est président de la Jeunesse au Plein Air de 1950 à sa mort.

Il est l'un des fondateurs du Comité du Vieux Pérouges qui a permis de sauvegarder le prestigieux patrimoine de la cité médiévale de Pérouges.

Il invente l'expression « Français moyen » .

Les obsèques religieuses de ce vieil anticlérical sont, dans un premier temps, annoncées par le cardinal Gerlier, mais Pierre Mendès France réussit à convaincre la veuve du président de ne pas conduire le convoi funèbre à la primatiale Saint-Jean. Le 30 mars 1957, ses funérailles nationales sont retransmises par la télévision depuis la place Bellecour, en présence du président de la République René Coty et du président du Conseil Guy Mollet. Il est embaumé[r%C3%A9f. nécessaire] puis enterré dans un vaste caveau du cimetière de Loyasse à Lyon.

Alain, proche des thèses du radicalisme en politique, ne cachait pas son estime pour le maire de Lyon : « Herriot était puissant par le suffrage populaire, puissant par l'éloquence, puissant par l'espoir des foules » . Mais c'est sans doute François Mauriac qui a le mieux dépeint Herriot. Il écrit en effet dans son Bloc-notes : « En vérité, Édouard Herriot était un gros homme charmant. Son charme naissait de ce contraste entre la culture, tous les dons d’une intelligence royale et la ruse, disons la finesse, politicienne» .

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Edouard Marie Herriot's Timeline

1872
July 5, 1872
Troyes, Aube, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, France
1915
1915
1957
March 26, 1957
Age 84
St-Genis-Laval, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France
????
5 ème, Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France