Elias Sussmann Ballin

Also Known As:<_AKA> Leser Elieser /Susmann/

né vers 1500 et mort en 1551?

fils d'Elia ben Moshé, né vers 1455 et décédé vers 1510, rabbin à Worms vers 1490?

donc frère de Moshé, né vers 1485 à Worms?

cf Faustini in "Aaron Worms (1640-1722), rabbin de Metz, sa famille, origines inédites à Metz et à Worms"

http://judaisme.sdv.fr/histoire/rabbins/worms/worms2.htm

See http://trees.ancestry.com/tree/25067072/person/12119233125

zum weissen Ross

cf http://judaisme.sdv.fr/histoire/rabbins/worms/worms.htm

If the Jewish Encyclopedia article (http://jewishencyclopedia.com/articles/2812-belin-elijah-ben-moses-i) is our Elias Ballin, (as is claimed in http://judaisme.sdv.fr/histoire/rabbins/worms/worms2.htm ) then his fathers name is Moses (Moshe)

http://judaisme.sdv.fr/histoire/rabbins/worms/worms2.htm

BALLIN Dans tous les cas, il convient de rectifier nombre de généalogies que nous avons eu l’occasion de lire dans des revues ou sur Internet : Elia n’est visiblement pas décédé en 1603, et ne doit pas être confondu avec un autre Elia Ballin, nommé Elia ben Moshe, décédé en 1587. Si l’on suit les règles ordinaires qui régissent les prénoms à l’intérieur d’une famille, il est impensable que Elia, père d’Aaron, soit le fils d’Elia ben Moshe décédé en 1587 (ce que de nombreux généalogistes reproduisent dans leur liste d’ascendance). La découverte du décès de Süssman Ballin, le 10 novembre 1602 nous met sur une autre piste… Ce Süssman est mentionné dans le Grüne Buch dès 1592 ; sa première épouse décède en 1596 trois jours après la naissance d’une fille, et la seconde décède en 1599 ; lui-même est qualifié de "frère d’Aaron" en 1595 : c’est indéniablement le frère aîné de la fratrie recensée en 1610 : son décès prématuré nous avait occulté son existence ! A la lumière de ce prénom Süssman, couramment associé à celui d’Eliezer, nous pensons qu’il est plus plausible de faire d’Elia (le père d’Aaron) un frère de Abraham Ballin (N vers 1545, D 1622), parnass de Worms, lequel nous est connu pour être le fils d’Eliezer Ballin. Dans les sources dont nous disposons voisinent sur plusieurs années deux Elia : celui qui nous intéresse ici (le père d’Aaron) et un autre, parfois nommé Eliyahu, décédé en 1587, fils de Moshe ; jamais on ne cite le père de "notre" Elia … Par contre, on constate que, parmi les Ballin, seuls Abraham et Elia sont taxés lors d’une visite des caves en 1604 et 1605 par le fisc pour leur production de vin ; tous deux acquittent une taxe importante en 1610 pour la maison qu’ils occupent. Tandis que la branche d’Elia ben Moshe s’éteint semble-t-il en 1631 avec Fromet, fille d’Elia et femme du rabbin Feibelmann. Oscar Ballin, qui effectua d’importantes recherches sur sa famille (26), tira le premier des conclusions erronées d’une consultation peut-être incomplète des sources que nous avons mentionnées ; ces erreurs généalogiques furent ensuite recopiées par Berthold Rosenthal (qui cite Oscar Ballin comme sa source directe d’information sur cette famille) puis par de nombreux autres chercheurs. Nous proposons au lecteur un arbre généalogique moins prestigieux que celui forgé à partir d’autres sources, mais qui nous semble plus fiable, construit sur la base des seules sources de l’époque, le Grüne Buch et le Memorbuch de Worms :

Elia ben Moshé N vers 1455 - D vers 1510 rabbin à Worms vers 1490

Eliezer (Süssman) N vers 1500 - D 1551

Moshé N vers 1485 à ? Worms

Abraham N 1540/1545 - D 1622 parnass à Worms Elia N vers 1535 - D 1610/1619 Elia ben Moshe N vers 1515 - D 1587 rabbin, talmudiste

Fromet x Leib OPPENHEIM Süssman N vers 1565 Joseph N vers 1565/1570 Aaron N vers 1570 Isaac N vers 1575/1580 Mündle N vers 1580 Pour conclure sur les Ballin, nous suivons la Jewish Encyclopedia, qui ne remonte pas au-delà de Elia Ben Moshe, rabbin à Worms vers 1490, et nous nous rangeons à l’avis exprimé dans Maajan, selon lequel le lien généalogique entre les BALLIN de Worms et un certain Raphaël BALLIN de Nice qui vivait au début du XVe siècle ne peut être établi (27). D’ailleurs le fait que le prénom Raphaël ne se soit pas transmis dans la prétendue descendance installée à Worms constitue plutôt une preuve a contrario de cette parenté.

Abraham EMMERICH – Abraham LANDAU Il a été écrit récemment que le grand-père de Aaron Worms était un certain Abraham Aberlé de Worms qui succéda en 1663 à son frère Isaac Josua d’Emmerich au poste de rabbin de la communauté allemande d’Amsterdam. Partant de là, cet Abraham serait membre de la famille Emmerich-Gompertz et descendrait de leur ancêtre Salomon fils de Mordechai Gumpel : cette hypothèse va totalement à l’encontre de ce que nous venons d’établir dans les pages précédentes. En effet, en consultant la version originale de Die Familie Gomperz (28), nous lisons bien dans le chapitre consacré aux Gomperz établis à Amsterdam que les auteurs signalent Isaak Eisik, fils de Josua d’Emmerich, qui fut nommé rabbin avant 1649, eut bien des difficultés pour entrer en possession de son poste, et décéda dans sa ville natale d’Emmerich le 12 juillet 1663 selon le Memorbuch de ce lieu. Son frère Abraham Aberle, qui résidait à Worms, fut appelé pour lui succéder ; celui-ci décéda le 6 juin 1678 à Amsterdam. Les auteurs citent ensuite les descendants d’Isaak : son fils David, son petit-fils Elieser, etc ; ils écrivent (page 326) que les deux frères sont des "descendants de la famille Gomperz", mais n’apportent aucune preuve de leurs dires, et ne proposent aucun raccord généalogique. Aussi nous présentons plusieurs remarques :

Parmi les prénoms en usage dans la descendance de la branche d’Amsterdam, nous ne retrouvons pas les prénoms caractéristiques de la famille Gomperz : Mordechai, Salomon, Elie, Jaket (Agathe), Baruch Bendit… A l’inverse, dans la famille Gomperz (au XVIIe siècle), pas d’Abraham Aberle, ni de prénoms féminins tels que Schifrah, Süss(chen) et Zippora. La consultation du livre Juden in Emmerich (29) permet de constater que plusieurs familles juives habitaient Emmerich au 17e siècle ; ici les auteurs avouent que l’affirmation de Kaufmann et Freudenthal pose un problème de génération pour pour placer Josua Emmerich dans l’arbre des Gomperz. - aucun mariage entre la lignée Gomperz et cette lignée Emmerich n’est à signaler alors que des mariages entre cousins sont une normalité à l’époque. Ni la Jewish Encyclopedia ni l’Encyclopedia Judaica n’évoquent une telle parenté dans leurs articles consacrés aux Gomperz ou à Amsterdam. La consultation des mariages juifs célébrés à Amsterdam nous permet de relever une Marretje (= Marie, ou Myriam), fille d’Abraham, née à Worms en 1634/1635, qui épouse en 1652 Alexander Joseph de Haguenau, mariage confirmé en 1657 (30). Nous avons contacté l’un des auteurs de ces relevés, Harmen Snel, qui nous a clairement affirmé que les deux enregistrements sont relatifs au même mariage ; la mère de la mariée se nomme Sara Jacob. Harmen Snel nous a indiqué que Aberle est enterré au cimetière de Muiderberg comme fils de Josua (sans plus de détails), sa veuve Tsirele (= Sara) décédée en 1680 enterrée à ses côtés. Sara Jacob, épouse d’Abraham Aberlé d’Amsterdam est distincte de Sara fille d’Aaron Ballin. Abraham Aberlé rabbin d’Amsterdam étant décédé en 1678, il ne pourrait être le grand-père d’Aaron Worms car ce dernier donne ce prénom Abraham à l’un de ses fils dont les enfants se marient déjà dans les années 1710 : un Abraham Worms né en 1679 au plus tôt ne saurait raisonnablement voir sa fille mariée en 1713 et son fils en 1715 … Nous espérons que ces quelques arguments sauront convaincre nos lecteurs de la justesse de nos vues, la généalogie de ces personnages lointains demeurant une science difficile, nécessitant de nombreux recoupements qui ne permettent pas toujours de conclure et de s’attribuer les prestigieux ancêtres souhaités …