Félix, Philippe Ardisson

Né vers 1866, vraisemblablement près de Gènes, de mémoire d'enfant j'ai toujours entendu dire qu'il était venu d'Italie avec un sou en poche vers l'âge de seize ans. Qu'il s'était loué comme ouvrier, puis métayer à la Trinité après avoir épousé une jeune niçoise lingère, notre arrière grand-mère (Lucrèce). Ils eurent trois enfants : Juliette décédée vers l'âge de huit ans des "fièvres" ; Louis qui sera horticulteur à Montaleigne Saint Laurent du Var (il aura deux enfants Philippe et Marcel, et deux petits-enfants Robert et Jean-Louis) - il était mon parrain ; et Antoinette Rosa, née à Nice.

Ils eurent la chance de faire fortune, grâce à leur courage et leur travail. Félix s'installa avec sa famille à Villefranche, ses cultures d'oeillets s'intensifièrent, il acheta de nombreuses terres (30 000 mètres carrés) et créa des œillets magnifiques.

Il devint un Monsieur, avec loge à l'opéra, voiture et chauffeur, il s'installa à la villa les Œillets.

Ils eurent la malchance de la désunion.

Félix se remaria avec Annette Woelfflé. Une fille, Germaine, naquit, dotée d'une belle voix. Elle épouse M. Samuelson, elle aurait pu avoir une belle vie auprès des siens, son époux et son fils Alain ; hélas, le destin fut tout autre. Une autre fille vint, Denise, le 28 juin 1912, elles furent avec sa nièce Francine comme deux sœurs que la vie sépara.

Parmi les œillets créés par mon arrière grand-père, Maman me parla de ceux dédiés à la reine d'Italie Marie-Josée, à la reine de Belgique, à Sarah Bernardt...

On le surnommait le roi de l’œillet.

Il décède le 21 octobre 1924.