Marguerite de Duyn (de Duin, de Vufflens), dame de Champvent

Germain Hausmann: "Neuchâtel, Louis de", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 04.12.2014. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/029241/2014-12-04/, consulté le 28.07.2022.

"L'odieuse Marguerite de Vufflens". Elle s'est mariée trois fois.

"Louis mourut peu après, et Boudry fut adjugé en douaire à sa veuve Marguerite de Vufflens qui devint ainsi "dame de Boudry". Cette comtesse, qui a laissé dans l'histoire un triste souvenir, puisqu'on l'a appelée l'odieuse Marguerite de Vufflens, se mit à exploiter, à rançonner les bourgeois de Boudry pour en tirer le maximum de revenus ; et, comme ils résistaient quelque peu, la charmante Marguerite mit finalement le feu à la ville" (Ric Berger, Les Châteaux de la Suisse).

Parfois dite fille d'Hugolin et petite fille de Richard de Duyn, sgr de Vufflens marié à Marguerite de Champvent, issue d'une puissante famille et assez bien connue (Alix Robet / Revue d'histoire Vaudoise 1896).

Il y a bien un Hugonin, seigneur de la Mothe (agissant en 1347, mort avant 1361), fils de Richard de Duyn, seigneur de Vufflens le Châtel. Mais sa mère apparaît sans conteste être Amphélise de Viry, puisque Hugonin et Amphélise agissent ensemble dans un acte de 1339, où elle est dite veuve. Elle s'était mariée avant 1329 et teste en 1355.

Hugonin ne peut donc être fils de Marguerite de Champvent.

Foras (II, 288) n'a pas voulu rattacher Marguerite de Vufflens aux nombreuses branches de Duyn qu'il a identifiées.

Schwennicke (Eu St XV - 6) fait de Marguerite la fille de Hugues seigneur de Vufflens le Châtel et de la Motte et d'Alisia de Montagny.

"Cette femme intrigante n'eut pas de mal à s'emparer de l'esprit du comte, dont elle devint la femme en cette même année 1369. Le comte Louis mourut en 1373, sans enfants de Marguerite, qui profita de son ascendant sur l'esprit du faible vieillard pour se faire donner la terre de Champvent, avec cette humiliante déclaration, qu'il l'avait possédée sans droit ni justice". (Crousaz, Dict. Hist. du canton de Vaud, 156)

"Marguerite de Wufflens, dont le nom est resté célèbre dans les annales de Neuchâtel, par les atrocités qu'elle avait commises à Boudry, trouva pourtant à se remarier. En 1377, elle épousa Jacques de Vergy, seigneur d'Autrey, d'une famille illustre de Bourgogne" (Crousaz, Dict. Hist. du canton de Vaud, 156-157)

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