Pierre Dancosse

GEDCOM Note

se nomme aussi Pierre DANCAUSE, DANGOSSE, d'Ancosse d'origine inconnu

Le nom de M. Pierre Dancosse est mentionné dans le dictionnaire national des Canadiens Français 1608-1760, partie historique - Tome III - A-Z publié par l'Institut Drouin, dont j'ai copie. La page 1855 - Rivière-Ouelle, s'intitule Phipps repoussé à la Rivière-Ouelle par un de vos ancêtres avant de l'être de Québec. En 1690 les Bostonnais tentaient d'envahir le Canada par le golfe. Le curé de la Rivière-Ouelle, ayant appris qu'une flotte considérable de vaisseaux américains remontait le fleuve, dans le dessein de s'emparer de la colonie, assembla ses paroissiens et les exhorta à s'opposer de toutes leurs forces au débarquement que les Bostonnais pouvaient tenter de faire à la Rivière-Ouelle.

L'abbé Casgrain, dans son histoire de Une Paroisse Canadienne (Rivière-Ouelle) au XVIIème siècle, nous donne les noms des braves patriotes qui se battirent sous le commandement de l'abbé Francheville, en 1690

"Dancause est un nom de famille qui rappelle les noms de deux communautés en France: Encausse-les-Thermes et Encausse elle-même Aujourd'hui, la première est dans le département de la Haute-Garonne, dans l'arrondissement de Saint-Gaudens. Sur lesflancs des Pyranees, l'altitude est de plus de 360 ​​mètres et est célèbre pour ses eaux minérales.Pour l'autre communauté mentionnée ci-dessus, elle n'a pas d'attraction particulière.Pierre est-il originaire de l'un de ces deux villages Encausse? ou ... rien à ce sujet.
PIERRE DANCOSSE ou DANCAUSE est apparu pour la première fois à La Rochelle le 17 juin 1662. Il est allé en Nouvelle-France à l'âge de 18 ans, après avoir été engagé pour travailler chez Pierre Boucher, le sieur de Grosbois. Il a vécu à Trois-Rivières, où il a travaillé comme apprenti charron et menuisier pendant des années. Quant aux origines françaises de notre ancêtre, les archives canadiennes ne donnent aucune information sur ses parents et / ou sa paroisse, donc nous ne pouvons pasidentifier ses racines françaises.
Un passage difficile
Pierre Boucher, interprète, soldat et gouverneur de Trois-Rivières, avait consacré sa vie à sa nouvelle propriété. Il fut envoyé à Paris le 22 octobre 1661, portant des dépêches des autorités civiles et religieuses de la Nouvelle-France. A l'occasion de cette visite officielle, le Sieur de Grosbois en a profité pour embaucher 100 ouvriers, dont PIERRE DANCAUSE, à La Rochelle. En effet, une entreprise coûteuse! Selon Raymond Douville, Pierre Boucher pourrait compter sur deux navires pour son retour au Canada; avec les hommes qu'il avait embauchés et environ 100 solidaires. Ces navires étaient le Saint-Jean-Baptiste déplaçant 150 tonnes et le 300 tonnes l'Aigle d'Or. Entre eux, ils transportaient les 300 passagers de ce derniercontingent de l'année 1662. Ceux qui avaient leurs contrats signés en présence du notaire Moreau,
Ce fut une longue, périlleuse, difficile et, en fait, une traversée plutôt macabre. PIERRE DANCAUSE a quitté La Rochelle le 15 juillet 1662. Le voyage en mer a duré près de trois mois. La moitié des immigrants sont tombés malades alors que la mort en a visité beaucoup d'autres. Soixante-quinze étaient trop malades pour continuer et furent débarqués à Terre-Neuve. Cent cinquante-neuf autres ont été débarqués à Tadoussac, à la fin d'octobre. Pierre Boucher est arrivé en petite embarcation à Québec le 27 octobre, selon le Journal des Jésuites. Ce n'est qu'au 12 novembre que les bateaux amenèrent à Québec tous ceux qui venaient de France, «malades et en bonne santé».
"Cap-De-La-Madeleine à Rivière-Ouelle"
Après la fin de son engagement, qu'a fait PIERRE DANCAUSE? Le recensement de 1667 le trouve vivant avec Antoine Marcereau, un Bourguignon au Cap-de-la-Madeleine. Ensemble, les deux amis avaient huit arpents de terre en culture. Puis Antoine quitte PIERRE pour épouser Marie-Marthe Bourgouin, veuve de Nicolas Godbout. Ils se sont mariés le 11 juillet 1675, à Sainte-Famille, sur l'île d'Orléans.
Nous avons trouvé un contrat de nod par des notaires Ameau ou Cusson se référant à PIERRE DANCAUSSE. Avait-il sa propre concession de terre? Si oui, à qui a-t-il vendu? Il doit avoir quitté la région de Trois-Rivières avec son ami avant 1675.
La première apparition de PIERRE dans nos registres paroissiaux a eu lieu le 3 mars 1679, date à laquelle il est devenu le parrain de Martin Fouquet de Ste-Anne-de-la-Pocatière. La mère de Dieu était MARIE TROTIN, épouse de MICHEL BOUCHARD, sa future belle-mère. Fr. Pierre Thrury a enregistré le baptême à Québec.
Le 11 mai de la même année, PIERRE donna son nom à son filleul Pierre Hudon ou Rivière-Ouelle. Il était accompagné de MARIE-MADELEINE BOUCHARD, sa future épouse. Le prêtre Thomas Morel, ancien pasteur de Sainte-Anne-de-Beaupré, a officié lors dubaptême.
Né vers 1645, PIERRE DANCAUSE était encore célibataire au printemps 1679. Il avait 34 ans et 17 ans d'expérience dans ce pays. Il n'était pas un vagabond. Le 19 mars 1676, le seigneur Deschamps lui cède un terrain de front, 7 arpents sur 12 de profondeur, bordé d'un côté par JACQUES MIVILLE DIT DESCHESNES et de l'autre par la veuve Chatillon.

PIERRE DANCAUSE a peut-être connu les BOUCHARDS sur la côte de Beaupré. L'a-t-il aidé à se déplacer vers 1675? Il y a de la place pour ces hypothèses.
Le 9 septembre 1677, PIERRE DANCAUSE se rendit chez le notaire Pierre Duquet à Québec chez Simon Mars, marchand de la basse-ville. PIERRE a signé un emprunt de 210 livres de marchandises qui lui a été fait par le créancier précité. À l'époque, PIERRE vivait à Rivière-Ouelle. L'acte de vente de Jacques Bernier à JACQUES MIVILLE DIT DESCHENES, le premier septembre 1677, en fournit la preuve additionnelle. Il indique que les six arpents de terre vendus étaient bordés d'un côté par la rivière Ouelle et de l'autre par PIERRE. DANCAUSE. Cette concession avait appartenu à MICHEL BOUCHARD le 2 mars 1677.
Au recensement de 1681, PIERRE DANCAUSE habitait à Rivere-Ouelle, entre Pierre Hudon et Jacques MIVILLE. Ses deuxièmes voisins étaient Damien Berube et son beau-père MICHEL BOUCHARD. PIERRE DANCAUSE possédait huit têtes de bétail et avait sept arpents en culture. Le 28 septembre 1682, il fait don d'un demi-arpent de façade sur la rivière Ouelle pour construire une chapelle ... PIERRE et MARIE-MADELEINE donnent même «l'autorisation de chauffer le bois de leur ferme pour un usage public si cela s'avère nécessaire. "
Le 15 avril 1684, le seigneur de la Bouteillerie cède à son tour quatre arpents de terre pour l'église et le cimetière. PIERRE et Madeleine n'ont pas eu l'honneur de faire construire l'église sur leur propriété. L'acte de baptême de Louise Grondin, enregistré le 3 janvier 1685, fut le premier acte officiel dans les registres de Rivière-Ouelle.
Au milieu de l'été 1689, dans l'après-midi du 18 juillet, MADAME DANCAUSE était à Québec, devant le notaire Rageot. Elle a présenté un document signé par son mari le 12 du même mois, l'autorisant à agir comme son mandataire.
Elle déclara qu'ils avaient une dette de 495 livres à Hughes Cochran dit Floridor, marchand écossais de la ville. La curiosité ne nous permet pas de vérifier la qualité et la quantité de la marchandise, mais nous savons que la veuve Marie-UrsulePhilipeau a signé un reçu pour cette énorme dette à MARIE-MADELEINE BOUCHARD le 7 Septembre 1696.
« Les menaces de la mer »
Dans 1690, les mauvais présages sont venus de la mer. Charles, frère de MARIE-MADELEINE BOUCHARD, avait épousé Marie-Madeleine Dubé le 4 avril 1690. Le mercredi 26, le même mois, la marée l'emporta. Il a été enterré le dimanche suivant à Rivière-Ouelle.
Ce même été, les habitants anxieux de Rivière-Ouelle regardaient les vagues venant de l'est. Ils portaient l'odeur désagréable de la bataille.
Sir William Phips, l'amiral britannique commandant 32 navires et 2 000 miliciens, est apparu sur la rivière opposée à Rivière-Oueel au début du mois d'octobre. Les habitants étaient dispersés tout le long de la côte et semblaient être une proie facile à capturer. À marée haute, Phips a débarqué six bateaux chargés de 25 hommes chacun.
Sans le seigneur, le prêtre local, le père de Francheville, mobilise les hommes disponibles, 30 au total, dont Pierre Dancause. Les soldières improvisées se sont cachées dans les broussailles le long de la berge, chacune ayant un mousquet, de lapoudre et une poignée de balles. Au moment opportun, au commandement assourdissant de leur chef, ils ont tiré trois fois, si bien que chaque volée a envoyé plusieurs des assaillants pour rencontrer son fabricant, tandis que plusieurs autres ontété blessés. Rapidement, les agresseurs se replient sur leurs navires. Rivière-Ouelle a été sauvée. Et la vie a continué comme d'habitude le long de la rivière.
PIERRE DANCAUSE a obtenu un terrain de LOUISE CLOUTIER, veuve de JEAN MIGNAULT DIT CHATILLON, présente l'épouse de Jean Matteau de Château-Richer. Il le revendit le 24 juin 1695 à Etienne Janneau, notaire et marchand à Québec, pour 320 livres.
Le 10 juin 1697, PIERRE achète de Marie Fayet, veuve de Nicolas Huot dit Saint-Laurent, son immense domaine, un terrain de 12 arpents de large d'une lieue de profondeur, sur la rivière Ouelle. Thomas Langlois et ROBERT LEVESQUE étaient ses voisins. Évidemment, les droits de pêche sur la rivière à «La Pointe» étaient inclus dans ce contrat. C'était le dernier achat effectué par notre ancêtre.
"Huit filles et un fils"
Les BOUCHARD-DANCAUSE souple ont été bénis avec huit filles et un fils unique. Voici leurs noms en ordre chronologique: MARIE-MADELINE, Anne, Marie, Catherine, Pierre, Geneviève, Marie-Angélique, Marie-Françoise et Marie-Elisabeth.
"Nouveau défi"
Après plus d'un demi-siècle de vie, l'ancêtre PIERRE DANCAUSE sentit sa force faiblir. Il est allé chercher de l'aide à l'Hôtel-Dieu à l'été 1697. Il y est décédé et a été enterré à Québec le mardi 13 août. Les témoins inscrits au registre étaient Jacques Michelon dit Lorange, maître cloueur, et Jean Dubreuil, habitant de l'île d'Orléans. (Nos ancêtres franco-canadiens Vo .. XIV par Thos. Laforest)