Pierre Bernard Goldman

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Pierre Bernard Goldman

Birthdate:
Birthplace: 7 ème, Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France
Death: September 20, 1979 (35)
13 ème, Paris, Paris, IDF, France
Immediate Family:

Son of Alter Mojsze Goldman and Janine Goldman
Half brother of Private; Jean-Jacques Goldman and Private

Managed by: Private User
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Immediate Family

About Pierre Bernard Goldman (Français)

Pierre Goldman est un militant et intellectuel français d'extrême gauche, ayant évolué vers le banditisme, né le 22 juin 1944 à Lyon et mort assassiné le 20 septembre 1979 à Paris.

Il est le demi-frère aîné du chanteur Jean-Jacques Goldman.

Étudiant à la Sorbonne, il prend une part active entre 1962 et 1968 aux services d'ordre de syndicats et groupuscules étudiants d'extrême-gauche. Il effectue ensuite des séjours en Amérique latine où il tente de participer à la guérilla au Venezuela. De retour en France, il commet en 1969 plusieurs vols à main armée et est condamné pour ces faits en 1976 à douze ans de réclusion criminelle. Aussi accusé du meurtre en décembre 1969 de deux pharmaciennes (boulevard Richard-Lenoir), il est condamné par les Assises de Paris en 1974 à la réclusion à perpétuité, mais ce jugement est cassé en 1975 pour vice de forme (absence d'une date sur un procès-verbal), avec renvoi, et il est acquitté lors du second procès en 1976 à Amiens.

Durant son incarcération, il écrit une autobiographie, publiée peu avant son deuxième procès sous le titre Souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France. Le livre obtient un grand succès critique et public. Il y explique notamment que ses deux parents étaient des héros de la résistance juive communiste en France et que son propre comportement était dicté par l'obsession de les égaler dans une époque pacifiée.

Son assassinat en 1979 a été revendiqué par un appel téléphonique anonyme au nom d'un groupe présumé d'extrême-droite nommé Honneur de la Police et n'a jamais été élucidé.

Biographie

Origines familiales

Pierre Goldman est le fils d'Alter Mojszet Goldman (1909-1988), né à Lublin, venu en France à l’âge de quinze ans et naturalisé le 13 juillet 1930. Il s'enrôle dans les Chasseurs d'Afrique, où il deviendra capitaine. Il s'installe ensuite comme tailleur à Paris dans le XIe arrondissement. Il est très actif au sein du club sportif ouvrier juif YASK (Yiddishe Arbeiter Sporting Kloub), affilié à la CGTU. Après avoir tenté de s'engager dans les Brigades internationales, il combat sur le front en mai-juin 1940, est blessé et reçoit la Croix de guerre - il sera décoré en 1961 de la Légion d'honneur3. Démobilisé, il rejoint en 1941 le mouvement de résistance FTP-MOI à Lyon. Il y rencontre Janine Sochaczewska (1914-1993, une résistante communiste. Née à Lodz, dans une famille juive pratiquante, elle s'est révoltée très tôt contre la dictature paternelle et la rigueur de la religion juive. À 16 ans, elle s'inscrit clandestinement aux Jeunesses communistes, puis quitte la Pologne à la demande de son père. Elle part à Berlin où elle milite au Rote Front, puis elle gagne la France et devient permanente à la " main-d'œuvre ouvrière immigrée ", section polonaise du PC. Son père a été assassiné par les nazis et son premier mari aussi, à la fin de la guerre civile espagnole. Pendant la guerre, elle est internée, comme beaucoup de Républicains espagnols, deux ans au Camp de femmes de Rieucros, à Mende en Lozère, s'en évade et se cache à Marseille puis rejoint elle aussi les FTP-MOI, qui la font travailler à leur imprimerie clandestine de Lyon.

Pierre Goldman naît le 22 juin 1944. Le couple participe activement à la Résistance juive communiste à Lyon. Goldman raconte que des armes et de la propagande anti-allemande étaient dissimulées dans son berceau. Sa mère est présente à Grenoble lors de la libération de la ville. Dans L'homme qui est entré dans la loi, Pierre Goldman, Wladimir Rabinovitch explique qu'il a vécu dans le rappel des pages écrites par les hommes et les femmes de la génération qui l'avait précédé et dans la haine du nazisme et de l'antisémitisme.

Selon Charles Lederman, le couple se sépare à la Libération. Janine Sochaczewska s'installe à nouveau à Lyon mais part ensuite en Pologne communiste. Alter Goldman s'oppose au départ de son fils et l'enlève pour le confier à sa tante. En 1949, il reprend la garde du bambin avec sa nouvelle femme, Ruth Ambrunn. Le couple aura trois autres enfants : Évelyne, née en 1950, Jean-Jacques en 1951 et Robert en 195313.

Jeunesse

Adolescence

Le jeune Pierre grandit « balloté entre les séjours en Pologne » chez sa mère et sa rébellion, teintée d'admiration, contre « l'autorité de son père », gérant d'un magasin de sports à Montrouge. Selon son autobiographie Souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France, il devient interne à l'âge de douze ans et est régulièrement exclu des lycées dans lesquels il est admis. Il adhère aux Jeunesses communistes à 15 ans au Lycée d'Évreux, d'où il est renvoyé en 1960, après deux ans de scolarité, pour avoir participé à une mutinerie d’internes contre la discipline d'un surveillant général jugé « pervers ».

Goldman raconte avoir été très attaché à cet internat. Au point que, quand son père vint le chercher, il fut « pris d’une violente crise » et cassa tout le mobilier de la salle d'études. Puis il s'enfuit à travers le bâtiment principal et traversa une porte vitrée : « On déclara que j’avais tenté de me suicider, qu’il s’agissait d’un acte manqué ».

Élève de seconde à Étampes, il suit avec inquiétude le putsch des généraux d'Alger en avril 1961, dans le local du parti communiste à Montrouge. Souhaitant se battre contre les insurgés, il dit que ce fut une nuit « impatiente » et « exaltée » et que la fin du putsch le laissa triste et déçu.

En février 1962, avec deux amis, il envisage de créer un groupe clandestin afin d'exécuter des personnalités sympathisantes de l'OAS. Ils confient leur projet à un militant du Front universitaire antifasciste (FUA), qui les convainc de n'en rien faire.

Chef du service d'ordre de l'UNEF à la Sorbonne

Après avoir passé le baccalauréat, Pierre Goldman s'inscrit à la Sorbonne pour faire des études de philosophie, qu'il suit essentiellement par correspondance. Il adhère à l'Union des étudiants communistes, rejoignant le comité de rédaction de son journal Clarté, qui s'oppose fréquemment aux positions du Parti communiste. Il fréquente Serge July, Roland Castro, Jean-Marcel Bouguereau. À la rentrée universitaire 1963-1964, il adhère à l'UNEF, rejoignant son service d'ordre, qui est commun à celui du comité de liaison des étudiants révolutionnaires, créé en 1961, pour structurer l'aile gauche du Front universitaire antifasciste (FUA), et peser face au PCF et au Parti socialiste unifié (France).

Ce service d'ordre prend la relève de celui du FUA qu'avait dirigé pendant la Guerre d'Algérie Marc Kravetz, l'un des deux meilleurs amis de Pierre Goldman. Il a pour fonction de résister aux attaques d'un mouvement d'extrême-droite : la Fédération des étudiants nationalistes, dont une partie, exclue en février 1964, se transformera en « Occident ». Lors des fréquentes échauffourées avec les groupes d'étudiants d'extrême-droite, Goldman se distingue par son courage physique et sa violence. Il a la passion des armes.

Avec notamment Alain Krivine, Bernard Kouchner, Pierre Kahn, Alain Forner, Pierre Goldman fait partie des oppositionnels dits « Italiens » désavoués par la majorité des délégués au congrès de l'UEC à Montreuil en 1965, qui voit sa reprise en main par le parti communiste. La même année, il accepte de protéger les collages d'affiches en faveur de François Mitterrand lors de la campagne présidentielle. À cette occasion il se lie avec Tiennot Grumbach.

Pierre Goldman a deux lieutenants, Jacques Rémy et Roland Geggenbach, autre fils de résistants communistes, survivants des camps de la mort, ceinture noire de karaté. Ils organisent des stages « militaires », dans les Alpes, pour apprendre à des militants le combat au poing et au bâton. Rémy et Geggenbach assureront ensuite les services d'ordre maoïstes mais Pierre Goldman refusera l'invitation de Benny Lévy à rejoindre la Gauche prolétarienne.

En 1966 et 1967, il délaisse ses études. Il passe beaucoup de temps dans les cafés, notamment au Champo, rue des Écoles, où il s'enivre fréquemment. À ces occasions, il peut se montrer violent et « joue quelquefois du couteau ». Il est connu pour son expérience des manifestations et des combats de rue. Selon certaines sources - contestées -, il aurait fait partie des « Katangais », du nom de ce commando « gauchiste » qui pratique des actions violentes à la Sorbonne à la fin du mouvement de mai 1968.

L'Amérique latine (1966-1969)

Pierre Goldman dit avoir fait entre 1966 et 1969 au moins trois voyages aux Caraïbes et à Cuba, mais le premier des trois a été très sérieusement contesté. En avril 1966, il s'embarque sur un cargo jusqu'à La Nouvelle Orléans puis tente de franchir la frontière mexicaine sans passeport. Il est arrêté et expulsé après quelques jours de prison. Après sa rencontre avec Régis Debray, il part en juin 1967 à Cuba où il entre en contact avec un groupe préparant la lutte armée au Venezuela. Il revient en France à la fin de l'année : il a pour consigne d'attendre un passeport et des instructions. En mai 68, il rejoint le Venezuela où il passe un an dans les rangs de la guérilla. Son contact est Oswaldo Barreto, que Régis Debray avait lui-même rencontré grâce à sa femme, professeur devenu guerillero, qui avait fait ses études à Paris. Le Venezuela en a alors fini avec la dictature militaire mais le pacte de Punto Fijo est dominé par la convoitise pour les bénéfices de l'exploitation du pétrole vénézuélien. Face à plusieurs rébellions paysannes ou militaires, le gouvernement a fait interdire le Parti communiste du Venezuela et le Mouvement de la gauche révolutionnaire.

Sans réelle préparation, il rejoint en août 1968 le petit groupe de maquisards de Barreto, réfugié pour de longues marches dans la montagne, en attendant de regrouper ses forces. Après quelques mois d'errance, Goldman se fait prendre en train de dévorer le contenu d'une boîte de conserve cachée par son groupe. À titre de sanction, il est versé dans un groupe urbain. Son seul fait d’armes consiste en un hold-up organisé et réussi par son groupe dans une banque de Puerto de la Cruz. Il se retrouve privé des embuscades et escarmouches dont il rêvait. Son retour à Paris en octobre 1969 est marqué par cette amertume.

D'après le roman à clés Patria o muerte de Dominique Perrut, le premier voyage de 1966 n'a pas eu lieu, Goldman étant à cette époque interné dans un hôpital psychiatrique du Loir-et-Cher. Lors du procès d'Amiens, le procureur révèlera que Goldman a fait un séjour à l'hôpital psychiatrique de Cour-Cheverny d'avril à octobre 1965. Pierre Goldman expliquera qu'il y rendait visite à des amis.

Banditisme

De retour à Paris, il est recherché pour insoumission, n'ayant pas effectué en 1966 la période des « trois jours » préalable au service militaire. Il est « surexcité, imprudent, bavard », exalte la lutte armée et évoque la préparation de hold-up. Pierre Barouh, chez qui il séjourne quelques jours à son retour en France, confie : « J'ai rencontré un gars complètement paumé ». Son ami Jacques Rémy décrit à Hervé Hamon et Patrick Rotman son comportement à son retour du Venezuela : « C'est un garçon paumé, à la dérive, hanté par une sorte d'esthétique du suicide ». Selon le journaliste Luc Rosenzweig, ses amis, notamment l'ancien militant de l'UNEF Marc Kravetz et le philosophe et psychanalyste Félix Guattari, « s'inquiètent de sa double dérive : son basculement dans la folie et son immersion dans les milieux du banditisme crapuleux ». Francis Chouraqui, qu'il a connu dans les années 60 et qui deviendra son ami et son avocat, explique à Antoine Casubolo : « C'est un grand ouf de soulagement que poussent ses "amis" quand il est arrêté. Pierre leur faisait peur. Il faisait peur à tout le monde à cette époque-là. En plus, il était armé, tout le monde le savait. Et vous ne l'avez jamais vu en colère ! Quand Pierre était en colère ? Un flingue à la main ?... ».

Goldman a conscience du regard que portent sur lui ses camarades : « Je leur parlais et ils me regardaient en silence, comme on regarde un dément. Je compris qu'ils considéraient que, du Venezuela, j'étais revenu frappé de folie ». Selon Jean-Paul Dollé, c'est ce qui le pousse à devenir un malfaiteur : « Devenir gangster comme dernier barrage contre la montée de la folie » afin que ses amis ne mettent pas ses projets de lutte armée sur le compte de cette folie.

Pierre Goldman projette d'enlever le psychanalyste Jacques Lacan. Il a toujours été fasciné par la psychanalyse et la figure du maître incarnée par Lacan. Il questionne Jean-Paul Dollé, qui fréquente le psychanalyste et renseigne Goldman sur son domicile, son cabinet et ses habitudes - sans connaître les motivations de son ami. Début décembre, il se rend rue de Lille avec un complice guadeloupéen, à l'heure où Lacan termine ses consultations. Celui-ci croise Goldman et son complice dans l'escalier. Ce dernier s'apprête à sortir son arme et à la braquer sur le psychanalyste. Au dernier moment, Goldman croise le regard de Lacan et renonce à l'enlèvement. Il envisage d'enlever Jean-Edern Hallier, qu'il déteste, mais ne met pas son projet à exécution. Entre décembre 1969 et janvier 1970, il commet trois vols à main armée : à la pharmacie Farmachi, rue Ernest-et-Henri-Rousselle dans le 13e arrondissement, contre les Établissements Vog, un magasin de haute couture rue Tronchet, et contre le payeur de la caisse des allocations familiales, passage Ramey.

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Pierre Bernard Goldman's Timeline

1944
June 22, 1944
7 ème, Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France
1979
September 20, 1979
Age 35
13 ème, Paris, Paris, IDF, France