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Histoire de l'abbaye bénédictine de Saint-Sauveur-le-Vicomte By A. Lerosey, Abbeville, 1894. [Google Books] pp. 19-20
NÉEL III et ROGER IL —Après Eudes, nous rencontrons simultanément deux vicomtes : Néel III et Roger II, neveu, ou ce qui est plus probable, petits-fils de Néel IL Le premier confirma aux moines de Saint-Sauveur des biens situés à Ecausseville, à Tréauville, à Guerville et en plusieurs autres paroisses. Il se fit religieux au Mont-SaintMichel, où il mourut. Le second, d'accord avec Cécile, sa femme, fille d'Enguerrand de Port, donna à cette maison la dîme de ses chasses et celle de ce qui se dépensait sur sa table.
6. Jourdain TESSON. — Après avoir appartenu aux Néel, le domaine et la seigneurie de SaintSauveur passèrent dans la famille La Roche-Tesson par le mariage de Létice ou Liesse, fille du dernier Néel, avec Jourdain Tesson, le plus riche baron de la Normandie; car, d'après une ancienne chronique, sa famille avait le tiers des biens de cette province.
Ce mariage dut avoir lieu vers 1145. Le nom de Jourdain Tesson se trouve mêlé aux principaux événements de l'histoire de Normandie pendant une période de trente ans environ.
En 1145, Jourdain Tesson donna aux moines d'Aunay une rente de mille anguilles sur le domaine de Saint-Sauveur-le-Vicomte; et créa vers le même temps, au profit de l'abbaye de Hambye une pareille rente annuelle, payable à Saint-Sauveur, à l'entrée de l'Avent. Ces anguilles étaient pêchées dans la rivière de l'Ouve, qui alors en fourmillait.
Jourdain Tesson mourut en 1178.
(1) L. Delisle, Histoire du Chateau et des Sires de SaintSauveur-le- Vicomte, Preuves, p. 57. (2) Ibid., p. 53-56 (3) Ibid., p. 53 (4) Ibid., p. 57