Simon de Broyes, Seigneur de Broyes

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Simon de Broyes, Seigneur de Broyes

Birthdate:
Birthplace: France
Death: May 1208 (53-62)
Immediate Family:

Son of Hugues III de Broyes, Seigneur de Broyes de Chateauvillain and Étiennette de Bar
Husband of Nicole De Broyes and Nicole de Salins
Father of Agnès De Reynel; Gaucher de Broyes-Commercy, Seigneur de Commercy and Agnès de Broyes
Brother of Agnès de Neufchâteau
Half brother of Emmeline de Broyes and Simon le Jeune de Broyes, seigneur de Châteauvillain

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About Simon de Broyes, Seigneur de Broyes

Simon de Broyes, Seigneur de Broyes

Nicole , fille de Thiébaut et d'Etiennette, épousa Simon, seigneur de Broyes. 11 était fils de Hugues III, seigneur de Broyes, Châteauvillain , Arc-en-Barrois, Baye, Neçlle, Villenosse et Champigny-sur-Aube, l'un des compagnons de St-Louis, dans l'expédition de la Terre-Sainte.

Simon était un homme jouissant d'une grande considération personnelle , honoré de la confiance des seigneurs ses contemporains pour terminer leurs différends. Ce fui lui qui fut le médiateur entre Mathieu, comte de Toul, et l'évèque Pierre de Brixei, en 1181, ainsi que relativement aux difficultés survenues à Toccasion de la forteresse de Liverdun. Il avait, en 1178, assisté le duc Henri de Bar dans l'hommage qu'il fit à l'empereur Frédéric, et l'année suivante il avait été témoin de la ratification, par le même duc, de la donation qu'Aubert de Ste-Menehould avait faite à l'abbaye de Trois-Fontaines, de ce qu'il possédait en la forêt de Martinmont.

Simon, parent de l'évèque de Toul, fut peut-être entraîné par celui-ci aux libéralités qu'il fit aux maisons religieuses : en "tous cas, il fut généreux à leur égard. Sans parler de ce qu'en H74 il donna au Prieur de Breuil 20 sous de rente à prendre sur le droit de passage de Commercy, ce fut lui qui fonda la collégiale en 1186.

Voici la traduction de l'approbation, par l'évèque de Toul, de cette fondation importante:

  • Au nom du père , etc.
  • Pierre, par la grâce de Dieu , humble ministre el serviteur de» Leucois, à tous ceux qui vivent assez pieusement dans la religion du Christ, pour échanger des biens terrestres el périssables contre les félicités éternelles.
  • Notre devoir pastoral nous impose le soin de veiller aux biens spirituels el temporels de nos ouailles et de leur en assurer la paisible possession , afin qu'au jour du jugement dernier nous nous entendions dire : fort bien, serviteur fidéle!
  • Nous attestons |>ar cet écrit, pour le présent el pour l'avenir, que notre cher fils, Simon de Commercy, désirant illustrer la noblesse de sa race par une action digne d'elle, ci guidé par une pieuse dévotion, a résolu d'instituer des chanoines séculiers dans la partie de Coimucrcy qui avoisine sou chateau. Il nous a supplie d'autoriser sa fondation.
  • Prêtant une oreille favorable à sa prière , nous consentons à l'institution des treize prébendes, de manière que le prévôt en possède deux , et que les onze autres soient partagées entre onze chanoines pour desservir cette église érigée en l'honneur de la bienheureuse mère de Dieu et de Si-Nicolas.
  • Ledit Simon , mu par sa piété et nos conseils, s'est déterminé h doter convenablement ladite église et à y placer des personnes honorables, leur donnant des franchises telles que ni eux, ni leurs serviteurs ne soient soumis à aucuns bans, ni punis pour y avoir contrevenu. Mais s'il arrive qu'ils aient causé quelque dommage aux prés ou champs de leurs voisins, ils paieront seulement le dommage sans aucune amende. Si un chanoine niait le dommage ou se refusait à le payer, il sera, lui et les autres chanoines , comme pour tous les autres faits , traduit devant le prévôt.
  • Ledit Simon prend si formellement sous sa protection pour lui et les siens les intérêts desdits chanoines , que toutes les violences et rapines dont ils seront victimes , seront poursuivies et punies comme si elles lui étaient faites à lui-même.
  • Toutes les fois que la charge de Prévôt viendra à vaquer, les chanoines, du consentement de Simon ou de son successeur, choisiront celui qu'ils voudront nommer pour le remplacer, el le feront investir par évêque de Tout; lorsqu'une prébende sera vacante , le Prévôt el les chanoines choisiront une personne qui en soit digne, et ils le feront sans y apporter d'esprit d'intrigue.
  • Nous confirmons celte fondation desdits chanoines avec les privilèges que leur a concédés Simon, y ajoutant que le Prévôt, qui sera raisonnablement élu, sera investi sans qu'il soit possible à l'évèque de Toul de s'y refuser.
  • Nous voulons aussi que nul de nos successeurs ou de ceux de Simon ne puissent confisquer les biens des chanoines ou de leurs serviteurs , mais que chaque chanoine puisse disposer de ses biens et de ceux de ses domestiques , selon sa volonté. Si par quelque événement il n'avait pu en disposer, le Prévôt, aidé du conseil des chanoines, pourra le faire et disposer de la totalité de son mobilier pour le salut de son ame.
  • Comme il est juste que les serviteurs de l'autel vivent du produit de l'autel , Simon , pour sou salut et celui de ses ancêtres, leur a concédé les deux fours banaux qui sont dans la partie de la ville qui lui appartient , à la condition que Simon et ses successeurs percevront le droit appelé vulgairement fournage , que Us autres hommes ont coutume de payer. Et si, par la suite du temps, la ville devenait si populeuse que deux fours ne pussent suffire aux sujets de Simon , que l'on fût obligé d'en construire trois ou plus dans ladite partie de la ville , les chanoines les posséderont aux mêmes conditions.
  • Et leur a donné aussi quarante sous à percevoir annuellement sur le droit de foire et marché, savoir : vingt à Piques et vingt à la Sl-Reroy; sa corvée proche la terre St-Pantaléon du côté de l'eau, et dix jours de terre dans la corvée sous la Perrière; six fauchées de prés à Brassieux , la dime de ses anguilles, soit qu'elles proviennent de sa pèche ou de celle d'autrni; la dfme de sa chasse aux sangliers et aux cerfs ; le repas des pêcheurs le jour de la dédicace de l'église.
  • Il leur a donné aussi tout ce qu'il possédait à Vadonville , payable à la St-Remy , à l'exception du service personnel des hommes; tous les cens qu'il perçoit sur les terres de la chatellenie de Commercy, moitié à la Si-Jean-Baptiste , moitié à la St-Remy, sauf qu'il retient la justice sur le tout. Eikoutre, il leur a donné deux muids à prendre sur le loyer du moulin de Morley, parties à la Si-Martin , la dime de son moulin de Commercy, et, sur ce dernier, uu uiuid à percevoir à la Si-Martin par le doyen et pour lui seul; l'usage dans les prés, les champs , les eaux et les bois de Commercy et de Morlcy, soit pour bâtir leurs maisons, soit pour leurs ustensiles; les dimes qui lui appartiennent ainsi qu'à son épouse dans l'évcché de Toul , tant des vignes que des fruits , du vin et des troupeaux.
  • Si quelqu'un donne auxdits chanoines, à titre d'aumône, quelque chose qui soit situé dans le domaine de Simon ou qu'ils fassent quelques acquisitions , ce sera pour la communauté : tel est le consentement de Simon , de son épouse et de ses enfants.
  • En outre il leur a donné tout ce qu'il avait dans l'église de Vignot et de Commercy, avec leurs appendices.
  • Voulant avoir part à cette bonne œuvre, nous leur donnons ce que nous avons aussi dans lesdites églises. Du consentement de notre archidiacre nous leur donnons les églises de Vadonville et de Malaumont, de Chonville et de St-Aubin , de l'agrément de Gobert d'Apremont qui prétendait tenir de nous celles de SlAubin et de Cbooville, et aussi du consentement de ceux qui pouvaient prétendre quelque droit de juridiction sur ces églises.
  • Nous avons en outre consulté les prêtres qui les desservaient, et c'est un devoir de dire que" Jean , curé de Chonvillc , animé d'une piété louable a résigné volontairement sa cure entre les mains du chapitre; de même a fait Radulphe, curé de Si-Aubin. 0 Aussi le chapitre de Si-Nicolas de Commercy , plein de vénération pour Radulphe, s'est empressé de l'investir de ladite cure à charge d'une rente de deux muids , l'un de froment , l'autre d'avoine. Et afin que ce soit chose ferme et stable, ledit Radulphe a promis, sous serment, de les payer tous les ans à la St-Martin. S'il était assez téméraire pour y manquer, nous le déclarons interdit. Nous voulons que lesdits chanoines jouissent de son église sans obstacle , sauf les droits de l'évêque et de l'archidiacre sur cette église et celles susdites.
  • Nous ordonnons aussi que le doyen des chanoines prenne soin du spirituel des lépreux de Commercy et de leurs familles, et qu'ils ne puissent nommer un chapelain dans leur chapelle sans le consentement des chanoines.
  • Nous leur conférons en outre la grange aux lépreux , près de St-Aubin , avec tous ses appendices. D'après l'avis du seigneur G... et du consentement de ceux qui la tiennent de lui; elle ne doit plus servir aux lépreux.
  • Nous confions audit doyen le soin spirituel des lépreux habitant cette grange, et sous peine d'anathème, nous défendons que d'autres y soient admis à l'avenir.
  • Nous autorisons les clercs qui doivent servir ladite église à porter l'habit de chanoine , et nous donnons à ladite église tous les droits d'une communauté. Et afin que personne n'introduise une autre religion , nous le frappons d'anathème.
  • Nous plaçons sous la protection de Dieu et des apôtres tous les biens que Simon et nous leur avons donnés et ceux qui leur adviendiont par la suite. Que ceux qui oseraient les reprendre , les échanger, les aliéner, soient transpercés du glaive de l'anatbème et damnés éternellement. Ceux au contraire qui prendront soin de les augmenter, de les conserver, de les défendre, partageront la couronne de gloire du grand Saint-Nicolas.

Ainsi soit-il. »

(Suivent les signat lires parmi lesquelles se trouve celle de Mathieu, avoué de Conimcrcy.)

Il faut remarquer que dans cet acte l'évêque de Toul ne donne rien aux chanoines, à Commercy, ce que. dans son zèle , il eût eu soin de faire, s'il eût encore possédé quelque reste de la donation «le Ricuin. Il n'eût pas manqué surtout d'user de son autorité de seigneur, dont le concours eût même été nécessaire; ce silence est assez significatif.

En cette année 1180, où Simon fonda la collégiale, l'hiver fut si rigoureux au mois de mars que tout fui gelé, ce qui occasionna une famine terrible. C'est en ce temps que l'on voyait les loups garoux, grands outre mesure, trouvant hommes et femmes par les champs, les étrangler*. Les fondations religieuses de la nature de celle des chanoines n'étaient pas faites pour mettre un frein s\ ces superstitions, ni pour adoucir le sort des classes malheureuses. Cependant, il faut reconnaître que le seigneur, en donnant ses biens, n'augmentait pas les charges de ses sujets, il se dépouillait au profit de plusieurs: c'élait toujours un bienfait.

Cet établissement pouvait plaire au peuple : ses sentiments à cet égard ne sont pas connus,. mais devaiton croire que s'il rencontrait un obstacle, il lui viendrait de la part de personnes religieuses? En effet, les moines de Breuil ne purent le voir sans envie, et dès l'année suivante ils étaient en guerre contre cet autel trop voisin du leur. L'intervention de l'Evêque mit fin à ces hostilités dont le salut des âmes n'était pas le motif. Voici la traduction du traité de paix que le prélat fit signer aux parties belligérantes:

  • II y aura parité de droits entre les moines et les chanoines dans tous les revenus de l'église St-Pantaléon de Commercy et celle de Sl-Remi, de Vignot, tels que oblations , aumônes , droits de sépulture et prières, excepté le jour de l'Assomption qui est réservé aux moines seuls. Le jour de cette fête , les chanoines viendront en grande pompe à Breuil, et par réciprocité les moines iront dans la chapelle des chanoines le jour de Sl-Nicolas.
  • Le droit de présentation à la cure dans l'église de Commercy que les moines ont retenu pour eux, les chanoines l'auront dans Vignot.
  • 11 est convenu que le curé de Commercy aura seul le droit de confesser dans sa paroisse et le quart dans les autres bénéfices privés et publics, excepté pour les terres et prés qui sont entièrement réservés aux chanoines et aux moines; également le curé de Vignot jouira des mêmes droits dans sa paroisse.
  • Il est convenu aussi que du tiers des dfmes que les curés desdites églises avaient coutume de prendre, ils auront la moitié, et les chanoines et les moines se partageront le reste. »

Indépendamment de la fondation des chanoines, Simon donna à l'abbaye de Jeand'heurs l'usage dans ses bois dépendants de la terre de Morley, à condition d'un anniversaire pour sa mère; cette donation fut faite par lui du consentement de Nicole, sa femme, et de Sophie et Agnès, ses sœurs. Sa générosité fut plus grande en faveur de l'abbaye d'Ecurey, fondée quarante ans auparavant, et à laquelle il donna, en 1188, la terre de Frosley. Sa femme et ses sœurs concoururent encore à cet acte, ainsi que ses enfants. La donation contenait concession d'essarter, d'y faire de la brique ou du fer, selon que les religieux y trouveraient la matière première, et, en outre, d'établir un grand chemin pour leurs charrois jusqu'à Apremont.

Il donna, encore, à la même abbaye les usages de Morley pour y faire paître ses bestiaux, le droit d'aller à la glandée et aux faînes, de prendre du bois pour l'usage de cette maison, à l'exception des gros bois qu'elle ne pourrait enlever qu'à l'état de bois mort.

En retour de cette libéralité, l'abbé devait lui promettre d'excommunier ceux qui mettraient le feu dans ses bois et de chasser ceux qui s'en rendraient coupables, quelle que fût leur qualité, fussent-ils profés, convers ou serviteurs. Simon promit aussi de ne rien donner à d'autres religieux dans le même ban de Morley, excepté l'usage des chênes et des gros bois, qu'il avait déjà donné à l'abbaye de Rangeval.

Les Religieux bâtirent un moulin à Morley; il fut contenu que Simon aurait la moitié du revenu, et en outre sa mouture franche; il s'engagea à le rétablir dans le cas où il serait détruit par autre cause que la vétusté, auquel cas sa reconstruction serait aux frais des religieux. En terminant sa donation , il promet garantie de ce qui précède et déclare avoir été reçu frère conscript à la vie et à la mort en ladite abbaye, pour être participant, lui et sa mère, aux prières que l'on a coutume de faire pour un religieux.

Arnould, chapelain de Commercy , concourut à cet acte, ainsi que Hugues de Breuil, et Royer, curé de Châteauvillain.

On ignore l'époque fixe de la mort de Simon, arrivée, croit-on, en 1202'. En 1190, il fut témoin, avec Widric et Aubry, de Commercy, chevaliers, d'une donation, par Hadwide et Simon de Selascourt, au profit de Rangéval. On le voit aussi, en 1192, témoin de la fondation de la collégiale de Ligny, instituée à l'imitation de celle de Commercy.

Nicole, sa femme, vivait encore en 1210. De leur mariage ils eurent cinq enfants:

  1. Hugues, qui régna à Broyes;
  2. Gaucher de Broyes-Commercy, Seigneur de Commercy, qui suit;
  3. Regnault, dont la vie est inconnue;
  4. Agnès ou Gignelle, qui épousa Frédérick, comte de Toul, et qui, en 1212 , engagea son comté à l'évêque; elle vivait encore en 1250;
  5. Elizabeth, qui paraît ne pas s'être mariée, et qui, en 1229, prenant le titre d'avouée de Commercy, lit, pour le salut de son âme, une donation au profit du couvent de Breuil, de quatre septiers de froment et autant d'avoine.

Sources