Thérèse Spire

Le Monde, 20/8/1987 : La musicologue Thérèse Marix-Spire est morte, le 14 août, à l'âge de quatre-vingt-neuf ans. [Lorsqu'on lui parlait de musique, elle disait : " J'ai écrit quelques petites choses sur le romantisme. " En fait, deux gros volumes. L'un, sous le titre George Sand et la musique, proposait de réconcilier, en quelque 700 pages, autour du personnage de la Dame de Nohant, le romantisme européen et la musique. L'autre, consacré aux Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot, résonnait de l'admiration d'une romancière confirmée pour une cantatrice de dix-huit ans dont poètes et musiciens du dix-neuvième siècle allaient faire leur idole.

Femme du poète André Spire, Thérèse Marix-Spire avait obtenu ses diplômes de littérature et de musique à Bordeaux. Violoniste, elle s'était initiée à l'orchestration auprès de Vincent d'Indy. Elle avait été l'élève d'André Pirre pour la musicologie.

Bibliothécaire dans diverses universités françaises, conservateur à la bibliothèque de la Sorbonne après 1951, elle avait accompli de nombreuses missions de dépouillement d'archives à l'étranger et avait donné cours et conférences aux Etats-Unis. Elle avait consacré de très nombreux articles à Liszt, Gounod et Bizet.