Ferdinand Béghin

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Ferdinand Béghin

Birthdate:
Birthplace: Thumeries, Nord-Pas-de-Calais, France
Death: April 18, 1994 (92)
Freiburg, Freiburg, Baden-Wurttemberg, Germany
Immediate Family:

Son of Henri Béghin and Louise Sophie Béghin
Husband of Simone Béghin
Father of Private; Pascaline Marie-France Christine Chantal Béghin and Private
Brother of Françoise Malle and Private

Managed by: Carlos F. Bunge
Last Updated:
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Immediate Family

About Ferdinand Béghin

L'aventure Beghin commence en 1839. Un certain Joseph Coget avait fondé la sucrerie de Thumeries (Nord) dans sa ferme en 1824, modernisée par une machine à vapeur en 1836. Antoine Beghin épouse la fille de Coget en 1839 (deux frères par ailleurs) et succède à son beau-père après le décès de celui-ci. Leur fils Ferdinand né en 1840 développe Thumeries de 1871 à sa mort en 1895. Les deux fils de Ferdinand créé en 1898 une raffinerie et une société en nom collectif Ferdinand Beghin. Cette société s'agrandira avec Corbehem (Nord), première sucrerie européenne en 1919, la sucrerie centrale d'Arras ou Boiry Sainte Rectitude (Pas de Calais) en 1930. Escaudoeuvres (Nord) fondée par Linard en 1872 est prise en contrôle dès 1972, puis en location-gérance sous le nom de Sucrerie Centrale de Cambrai en 1986. Curieusement, les annuaires sucriers ne signalent cette reprise qu'en 1977... En 1967, la société Beghin prend le contrôle de la société SAY mais la fusion totale BEGHIN-SAY date de 1972. En 1986, Beghin-Say est repris par l'italien Ferruzzi qui rejoint en 1992 le groupe Eridiana. Il est mis en vente en 2002.

Sucrier exceptionnel, Ferdinand Béghin ne se cantonna pas seulement dans ce secteur d'activité. Il dirige et améliore constamment tant en qualité qu'en quantité la production de la cartonnerie créée par son père pour fabriquer les emballages de sucre. Très vite, une papeterie lui est adjointe et on passe rapidement de quelques tonnes à 600 000 tonnes en 1990. Une compagnie de cartons et de papier voit le jour au Maroc ainsi que la calaisienne des pâtes à papier et la papeterie de Kaysersberg en Alsace. Des tonnes de papier sortent chaque jour des usines. Or, le meilleur moyen de les écouler est de s'installer dans la presse, grosse consommatrice de papier. C'est chose faite lors de l'association avec la famille Prouvost, propriétaire de deux journaux : Paris-Midi et Paris-Soir auxquels s'ajoutent en 1930 l'Intransigeant, et, en 1950, le Figaro.

Viendront ensuite les produits d'hygiène (Vania, Lotus...). Du sucre au papier, en passant par les produits hygiéniques, belle palette pour cet industriel pour qui la diversification fut un atout majeur et la raison de sa force.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_B%C3%A9ghin

About Ferdinand Béghin (Français)

Ferdinand Béghin, né le 21 janvier 1902 à Thumeries et mort le 18 avril 1994 à Fribourg (Suisse), est un industriel et homme d'affaires français, dans les secteurs du sucre, des cartons, du papier, de la presse et de l'édition.

Biographie

Famille

Héritier de la famille Béghin, dynastie de l'industrie sucrière, il porte le prénom de son grand-père visionnaire. Son arrière-grand-père dirigeait déjà la sucrerie de Thumeries, la plus vieille de France et même d'Europe. Jean-Baptiste Coget, pépiniériste, prend le contrôle de nombreuses terres lors du rachat des Biens nationaux de la Révolution française. Lancé ainsi en 1821, le groupe grandit plus vite lorsque son père Henri et son oncle Joseph lancent une SNC au capital de 800 000 francs1 pour la construction d’une énorme raffinerie à Thumeries en 1898, qui fait s'emballer sa production , atteignant en 1900 environ 850 tonnes puis 2000 en 1914.

Son père Henri et sa mère Louise Sophie Legrand, le jugeant trop faible pour le faire entrer à l'internat, embauchent un précepteur afin que son éducation lui soit donnée à domicile. . Fin 1914, Ferdinand Béghin entre au collège de Gerson à Paris, alors que la Première Guerre mondiale fait rage. Les bombardements, l'abandon du château familial de Bellincamps, à Thumeries, la mort des proches (dont sa mère en 1919 à l'âge de 40 ans), mais aussi le défilé du 14 juillet 1919 l'ont marqué profondément.

Détenue par sa famille, une sucrerie dans la Somme, à Beauchamps, épargnée par les Allemands, redémarre très rapidement et acquiert à très bon marché ses rivales. Les indemnités pour dommages de guerre sont ainsi investies dans l'acquisition de sucreries, notamment à Caudry, Courrières et Arras, de râperies à Marquillies et de raffineries à Denain et Marcq-en-Barœul. La famille acquiert aussi la première sucrerie du pays (3 000 tonnes par an) à Corbehem, près de Douai.

Débuts

Il poursuit ses études à Paris, au lycée Janson-de-Sailly, obtient son bac et suit les cours de préparation à l'Institut agronomique. Il n'obtiendra pas d'autre diplôme que le baccalauréat, car son père le rappelle avant la fin de ses études pour le seconder dans la direction de l'usine, vers 1925. Fils du patron de l'entreprise, il ne bénéficie pourtant d'aucun passe-droit et travaille à tous les postes comme un ouvrier, dans le but d'acquérir une parfaite connaissance du métier. Il fait aussi quelques voyages à l'étranger afin d'étudier de nouvelles techniques sucrières.

Dès 1926, la famille, à la suite d'un conflit avec son fabricant de carton, possède une usine papetière à Corbehem, qui a trois machines à papier au début des années 1930. Les familles Beguin et Prouvost s'allient ensuite pour acquérir en 1930 le quotidien Paris-Soir, qui va battre en quelques années son rival L'Intransigeant, en misant sur des photos spectaculaires imposant un papier satiné, fourni par Beguin8.

L'empereur du sucre, du papier et de la laine, détenteur pendant 30 ans du monopole du procédé transformant la betterave peut ainsi écouler une partie de la surproduction de papier de ses usines, au moment du Krach de 1929, dans la presse. En 1938, le pôle papetier est reparti (?) et Beghin achète la société finlandaise Enqvist, qui détient 34 000 hectares de forêts, destinés à la papeterie de Corbehem, qui a investi dans des machines en 1926 et 1929.

Front populaire et Seconde Guerre mondiale

Au fil des ans, le groupe s'agrandit et compte, en 1939, dix unités. Ferdinand Béghin se souvient de la période du Front populaire comme d'un cauchemar : « Le dimanche, on dormait sur ses deux oreilles. Le lundi matin, on se réveille : c’était la révolution ! ».

Son oncle Joseph meurt en 19381 et Henri, son père, en 1944. Il dirige alors avec son beau-frère Pierre Malle et son cousin Claude Descamps, futur banquier . Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Ferdinand Béghin est mobilisé. Rendu à vie civile à la fin juillet 1940, il rentre à Thumeries, au château de Bellincamps, dont il est propriétaire depuis 1925. Contacté par un officier anglais de l'Intelligence Service, il entre dans le réseau de résistance OFACM comme responsable de recrutement. Blessé à la fin de la guerre, il recevra plusieurs distinctions dont la Légion d'honneur.

Guerres coloniales

Pendant la Guerre d'Indochine, il l'est ami proche de Christian de La Croix de Castries, officier sur le terrain pendant 8 ans11, promu général lors de la bataille du camp retranché de Dien Bien Phu12. Il figure alors au comité de patronage de la Revue Défense Nationale 13 fondée en 1939 et traitant des grandes questions militaires, politiques, sociales.

En 1949, il devient directeur d'une usine de papier et cartonnerie au Maroc6, ouverte en 19451, où il rencontre Jean-Marc Vernes6, qui avait rejoint depuis 1945 la banque fondée par la famille Béghin6 et qu'il considère ensuite comme le fils n'a jamais eu6. Ce dernier se lie avec sa fille aînée. Plus tard, sa benjamine rencontrera en 1956 son futur mari Jean d'Ormesson, de 13 ans son aîné.

Investissements dans Paris-Match et Le Figaro Il est en 1949 l'associé dans la presse de Jean Prouvost: tous deux sont actionnaires à parité de Paris-Match fondé en mars 1949.

Puis c'est l'investissement dans le quotidien Le Figaro, propriété du parfumeur François Coty, qui a réussi un doublement de ses ventes entre 1945 et 1950, sur fond de couverture équilibrée du Procès Kravtchenko14. Sa veuve, Mme Léon Cotnareanu, veut en reprendre le contrôle quand elle revient en France mais perd en Justice dès juillet 1948 face au fondateur Pierre Brisson14. En mai 195014, elle accepte de céder la moitié de ses parts à une nouvelle association entre la famille Béghin et les Prouvost, via une "société fermière d'indépendance", dotée d'un conseil de sept membres dont seulement 2 représentants des propriétaires 16, qui garantit l'indépendance de la rédaction.

Contrôle de l'empire familial

En 1956, il prend finalement le contrôle de la firme familiale17 et la fait entrer en Bourse sur les conseils de Jean-Marc Vernes6. Ce dernier sera nommé numéro deux du groupe en 19656.

Il ne cessera de se renforcer dans le domaine du carton et du papier. C'est à lui que l'on doit l'idée d'un papier toilette à base d'ouate de cellulose, plus agréable au toucher18, avec les marques Lotus et Vania1, qui permet de diversifier les débouchés quand s'achève la pénurie des papiers de presse. Il sera le leader français de ce marché6, d'abord développé par celui des mouchoirs en papier et des produits d’hygiène féminine lors du rachat en 1960 de la cartonnerie de Kaysersberg en Alsace1, dont il devient PDG tout étant administrateur d'autres sociétés du secteur19. En 1976, le secteur papier-carton pèse 40% des ventes du groupe après avoir progressé de 58% en 1974 20.

En 1967, la société Béghin prend le contrôle de la société Say qui est alors plus grande qu'elle6. L'opération prend la forme d'une OPA avec la participation du Britannique Tate and Lyle, de l'Italien Eridania et du Belge Tirlemont6. Les deux entités fusionnent en 1972, pour créer la société Béghin-Say21 qui contrôle 28% du sucre français6 et devient le numéro un européen.

Dans le secteur de l'édition, il gère un groupe de presse et Télé 7 jours de 1965 à 1972, est administrateur du Figaro de 1950 à 1970, et de quelques autres entreprises de presse et d'édition19. Ferdinand Béguin se brouille avec Jean Prouvost en 1965 à propos d'une " tribune libre " publiée par lui dans Le Figaro sur les relations des sucriers et du gouvernement2 et lui vend ses parts2 cinq ans après1. Marie-France Garaud, conseillère de Jacques Chirac, négocie en 1976 la vente du Figaro à Robert Hersant22 et dès le 30 juin 1975, son gendre Jean d'Ormesson, qui a été placé la tête du journal, prend la défense dans la presse du nouvel acquéreur, contesté par une grève des journalistes12.

Mais Ferdinand Béghin a seulement trois gendres et ne veut pas les voir lui succéder2. Jean-Marc Vernes le conseille entre-temps pour l'absorption de la société Say, terme logique d'une bataille qui avait commencé en 1967 par une OPA et s'achève en en 1973. Ferdinand Béghin ressentira par la suite avec amertume la cession du contrôle de BS à des raffineurs étrangers lors de cette OPA, qui voit certains autres membres de la famille vendre massivement leurs actions4 ou la montée au capital de la Compagnie financière de Suez et de la Banque Vernes et Commerciale de Paris, à l'occasion de cette phase de croissance.

Jean-Marc Vernes est entre temps devenu administrateur général de Béghin-Say en 1972. Il se pose alors « en pur manager, attentif à la seule gestion, étranger aux querelles de clan et indifférent à la défense des patrimoines ». Seuls lui et Claude Descamps sont alors administrateurs d'autres sociétés dominantes et quatre des autres administrateurs sont apparentés à la famille Beghin : Pierre Malle a épousé Françoise Béghin, sœur de Ferdinand Béghin, Claude Descamps a épousé Jenny Béghin, fille de Joseph Béghin et Étienne Pollet a épousé une fille de Joseph Béghin. Mais le lancement de la sucrerie géante de Connantre en Champagne en 1974 se révèlera un désastre financier.

Retrait des affaires en 1977

C'est seulement en 1977 qu'il se retire à 75 ans. Jean-Marc Vernes devient officiellement PDG de Beghin-Say dont le chiffre d'affaires atteint presque 4 milliards de francs avant de vendre aux Italiens en 1984. Son manoir en Corse est investi par des militants nationalistes en 1978 et il décède en 1994 à l'âge de 92 ans.

Wikipedia

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Ferdinand Béghin's Timeline

1902
January 21, 1902
Thumeries, Nord-Pas-de-Calais, France
1940
March 25, 1940
Thumeries, Nord, Hauts-de-France, France
1994
April 18, 1994
Age 92
Freiburg, Freiburg, Baden-Wurttemberg, Germany