Benoît Fould

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Bénédict (Benoît) Fould, marié avec Hélèna Oppenheim, 1er Député Juif de France (1792 – 1858) Député de Saint-Quentin le 14 mai 1834 : J’ai voulu me consacrer à l’étude de Bénédict (Benoît) Fould afin d’évoquer le rôle des juifs de France au XIXéme siècle, je me suis inspiré d’Esther Benbassa dans les Juifs de France, cette historienne cite cette famille sous la Monarchie de Juillet et sous le Second Empire en citant également Mr Adolphe d’Eichtal qui était comme Mr Emile Pereire, membre du Conseil d’Administration de la Société de Chemin de Fer de Saint-Quentin présidée par James de Rothschild. Ce dernier tout comme Koenigswarter, d’Almeida, et Menasce, et le comte Cahen d’Anvers seront des spécialistes de la finance : le frère de Benoît Fould (Achille Fould) était ministre des finances sous Napoléon III. (Source : The Jews of France : A History from Antiquity to the Present Copyright 1999 by Princeton University Press. En analysant la personnalité de Benoît Fould, je n’ai pas seulement vu chez lui, le goût des affaires et de la politique mais aussi celui de l’Art ou il était à la fois collectionneur et marchand d’Art. Benoît Fould connaissait la valeur des œuvres d’art et possédait plusieurs tableaux comme « Apollon et les Muses » de Gustave Moreau, « l’Entrevue de Neuhaus » par Louis de Silvestre. Comme le souligne la Revue de Paris de 1841, Benoit Fould s’impliquait beaucoup pour la Communauté Israélite : « Mr Benoît Fould, banquier par excellence, s’est constitué le chef multi face de la dynastie. A lui les escomptes, les commissions, les bureaux, toute la boutique israélite ; puis la députation, la consistance politique et le chemin de fer, rive gauche, superbe monument qu’on admire, du chemin rive droite. Mr Benoit Fould est posé comme l’homme grave, sérieux, le spéculateur hardi de la dynastie. » Source : Revue de Paris – Nouvelle Série – Année 1841. Benoît Fould comme le mentionne l’Univers Israélite de 1850, n’était pas seulement un politique, un homme d’affaires , un collectionneur d’art mais aussi un être qui se souciait des autres en se référant à la caisse de retraite pour la vieillesse. C’est en ce sens qu’il était aimé des électeur et électrices de Saint-Quentin si on se réfère aux coupures de presse de l’époque… « Mr. Benoît Fould a consacré cinq cent francs à l’effet d’accorder des livrets de cinquante francs à dix ouvriers israélites, pour former leur premier versement à la caisse de retraite pour la vieillesse. » Source : L’Univers Israélite de 1850 Monsieur Benoît Fould a été capable de transmettre ce devoir de générosité à sa petite nièce : Consuelo Fould qui a légué par testament à la ville de Courbevoie le Musée Roybet – Fould. Aujourd’hui à Courbevoie , l’Art Juif se perpétue toujours à travers les œuvres de l’artiste Florence Fajerztajn travaillant sur les lettres hébraïques… Bénédict (Benoît) Fould marié avec Hélèna Oppenheim Benoît Fould : 1er député juif de France Selon Me Daniel Amson ( Avocat au barreau de Paris) Député de Saint-Quentin le 14 mai 1834 : Tableau représentant Bénédict Fould Source : Musée Roybet - Fould de Courbevoie– Portrait peint par Ary Scheffer (1795 – 1858) en 1843. Georges Barbier – Ludwig conservateur du MUSEE ROYBET FOULD 92400 COURBEVOIE Le patronyme Fould vient de l'israélite d'Alsace-Lorraine et désigne une personne originaire de la ville de Fulda ou Fulde en Allemagne. Le grand-père de Bénédict (Benoît ) Fould était Jacob Fould né en 1736, Il semble que sa famille vienne du Portugal bien que son nom indique un passage en Allemagne. Le père de Benoît Fould : Beer Léon Fould né en 1767 à Boulay (57) a commencé sa carrière comme cireur de chaussures pour devenir le fondateur de la Banque Fould, Oppenheim et Compagnie. Pour la petite anecdote : Le Banquier Cerf Berr de Medelsheim (1726 – 1793 ) avait repéré Beer Léon Fould en train de cirer des chaussures dans la rue : Cerf Beer l’installa dans son hôtel et lui avança de l’argent pour la création de la Banque Fould, Oppenheim & Compagnie – Source http://www.genea-bdf.org/BasesDonnees/genealogies/fould.htm" http://www.genea-bdf.org/BasesDonnees/genealogies/fould.htm Benoît Fould s’intéressa à la peinture comme sa petite nièce Consuelo Fould qui sera une portraitiste de talent. Cette dernière légua par testament le Musée Roybet – Fould à Courbevoie où se trouve le portrait de ce député de Saint-Quentin (de 1834 à 1842) dans la réserve. Le Docteur Charcot (Photo du Docteur Charcot – source , devient le médecin attaché de Benoît Fould, l’aîné d’une famille de banquiers, personnage fortuné et influent, proche du pouvoir. En effet, son frère Achille est ministre d’Etat de Napoléon III. Charcot accompagne même Benoît Fould lors d’un long voyage dans le sud de la France et en Italie. Ce périple sera pour lui une expérience importante. Non seulement il découvre les voyages et l’art, mais également le monde du pouvoir et de l’argent, tout ce que son milieu familial et sa vie étudiante n’ont pu lui apporter. A leur retour, Benoît Fould multiplie les recommandations à son sujet et lui alloue une somme de 1200 francs par an pour qu’il devienne le médecin personnel de la famille. La clientèle mondaine de Charcot est amorcée et il s’installe dans son quartier, 6 cité Trévise. Le contrat de mariage est signé en présence des témoins de la mariée et de ceux de Charcot qui sont nombreux : son frère Pierre, Madame Benoît Fould et M. Adolphe Fould, son maître Rayer et son ami Vulpian. Source Thèse du Docteur Corniou Olivier – né le 13 novembre 1961 à Fontenay sous Bois – Présenté publiquement à Paris XII (Créteil). Bénédict Fould donne, le 4 novembre 1846, procuration à André David, de Saint-Quentin, pour faire don de sa maison au bureau de bienfaisance de cette ville". Comme député, Fould soutient régulièrement la majorité gouvernementale. Monsieur Bénédict (Benoît) Fould, banquier à Paris, a été député de Saint-Quentin le 14 mai 1834, il s’agit du premier israélite appelé à une chambre législative. Il sera fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 26 octobre 1843. Don de Hélèna Fould (épouse de Benoît Fould) pour Saint-Quentin (1842) Madame FOULD a envoyé pour sa part 22 lots parmi lesquels on remarque un sac brodé à glands d’or, deux dessus de coussins en tapisserie, 4 sachets brodés et un nécessaire en palissandre. L’envoi des lots était accompagné de la lettre suivante adressée à Madame Trefcon : « J’ai l’honneur, Madame, de vous adresser ci-joint la liste des objets que je mes fais un grand plaisir de vous envoyer. Je suis charmée de m’associer à vos bonnes œuvres et vous prie d’agréer, Madame, l’assurance de ma haute considération. Héléna Fould. En 1852, la création du Crédit mobilier par les Pereire, associés à Benoît Fould, libère Napoléon III de la tutelle des banques privées, en isolant les Rothschild, et entérine la rupture entre leur famille et le pouvoir en place. L’argent à cette époque coule à flots, rendant les projets les plus fous… PHOTO DE NAPOLEON III Source : Emile Pereire est en 1847 administrateur de la Compagnie des chemins de fer du Nord, ce dernier est l’oncle d’Eugène Pereire. En 1852, Benoît Fould et les Pereire, souvent considérés comme les créateurs de la banque moderne, fondent le Crédit immobilier. Ils libèrent ainsi Napoléon III de la tutelle des banques privées et constituent un nouvel outil médiateur entre le capital dormant et les entreprises de toutes sortes, commerciales, maritimes, ferroviaires et immobilières demandeuses de capital. Suivent en1853, le Comptoir d’Escompte, en 1859, le Crédit industriel et commercial, en 1863 le Crédit Lyonnais. Source : En 1856 la Maison Fould et Oppenheim- Fould devient Benoît Fould, Fould et Compagnie, société dissoute en 1861 et liquidée par Elie Furtado et son neveu Adolphe Fould. La raison sociale Oppenheim – Fould n’a donc plus cours dans les années 1880 – 90. Source : « John Higginson – spéculateur – aventurier à l’assaut du Pacifique « de Anne-Gabrielle Thompson aux Editions l’Harmattan – Année : 2000 Comme son frère Achille source (PHOTO ACHILLE FOULD) Benoît Fould était marchand d’Art et Collectionneur : Benoît Fould commande en 1859 Ovide chez les Scythes (Londres, National Gallery) Source : Ce dessin est davantage en rapport avec l’œuvre du musée (Cat. 609) qu’avec celle ayant appartenu à Benoît Fould, mentionnée dans l’inscription (M n° 48). Il s’agit « d’Apollon et les Muses » du Peintre Gustave Moreau. (PHOTO DE L’ŒUVRE) Source : Benoît Fould avait plusieurs tableaux, notamment « L'ENTREVUE DE NEUHAUS » exécuté par le peintre Louis de Silveste au 3e quart du 18ème siècle, plus précisément, Ce tableau fut commandé par Auguste III pour le château de Dresde (détruit en 1945), il représente une scène historique (entrevue de Marie-Amélie de Bourbon, Marie-Josèphe d’Autriche, Auguste III de Pologne, noblesse, foule). Cette œuvre a été acquise au Musée du Louvre en 1956. (PHOTO DE l’ŒUVRE) Source Bénédict Fould prit une part active dans les Affaires de la Communauté Juive. Source : Conclusion : Lucienne Gouin était l’épouse de Jean Gradis, armateur, Président – administrateur de sociétés). Jean Gradis était le fils de Raoul Gradis et de Suzanne Fould. Jean Gradis, fils de Suzanne Fould s’était marié avec Lucienne Gouin, parente d’Ernest Gouin , ce dernier était à la tête de la Compagnie Ernest Gouin : (fabricant des locomotives de la Compagnie du Chemin de Fer du Nord) et Membre du Conseil d’Administration de La Société du chemin de fer de Saint-Quentin du 10 mai 1846. Nous constatons que la famille Fould était présente en Picardie : Benoît Fould, député de Saint-Quentin (Aisne), Marguerite Fould (1866-1956) occupant le château de Villette avec son mari Edgard Stern à Pont - Saint –Maxence (Oise). Aujourd’hui se trouve au Musée Antoine Lécuyer à Saint-Quentin une œuvre de George-Achille Fould (1865 – 1951) , fille de Valérie Simonin et de Gustave Fould, « Madame Satan. Séduction », date acquisition : 1930 L’artiste George-Archille Fould est adoptée avec sa sœur Consuelo Fould ( 1862-1927), artiste – peintre également qui héritera du château et du parc de Bécon, légué à la ville de Courbevoie : musée Roybet Fould. PHOTO DE CONSUELO FOULD Consuelo Fould (1862 – 1927) Petite fille du ministre des finances de Napoléon III (Achille Fould) et petite nièce de Benoît Fould (Député de Saint-Quentin de 1834 à 1842). Consuelo Fould est fondatrice du Musée Roybet – Fould à Courbevoie. Source : PHOTO DE LA CARTE POSTALE DU PAVILLON SUEDE – NORVEGE Reproduction de la carte postale du Pavillon Suède – Norvège : bâtiment en bois que la Suède et la Norvège édifièrent à Paris pour l’exposition universelle de 1878, remonté au début du XXe siècle à Courbevoie, dans le parc de Bécon, pour servir de maison d’habitation et d’atelier de Peintre à Consuelo Fould (1862 – 1927) qui légua sa propriété à la Ville de Courbevoie à charge d’ouvrir un musée dédié au peintre Ferdinand Roybet – Source / Musée Roybet – Fould – 178, Boulevard Saint-Denis – 92400 Courbevoie – Cliché Yann Rossignol – Imp. Les éditions Dreslincourt. C’est précisément dans les réserves de ce musée que ce trouve le portrait de Benoît Fould (Cf. 1ère page du Mémoire) réalisé en 1843 par le peintre Ary Scheffer (1795 – 1858). Au delà des valeurs politiques, religieuses et artistiques, Benoît Fould avait aussi la valeur de l’acceptation et de la générosité ou il adopta ses nièces Rastibonne et Flore Singer, cette dernière prit la défense du Capitaine Alfred Dreyfus. Source : http://savoir-du-monde.fr/Beno%C3%AEt_Fould" http://savoir-du-monde.fr/Beno%C3%AEt_Fould Nous trouvons chez Mr Benoît Fould des consignes qu’il avait adresser à sa famille en faisant allusion aux legs et au mécénat, tout comme Benoît Fould qui avait fait don d’une maison pour le Bureau de Bienfaisance de Saint-Quentin, sa petite nièce mena la même action en légua sa propriété à la ville de Courbevoie à charge d’ouvrir le Musée Roybet – Fould : Dans ce jolie musée nous pouvons contempler l’autoportrait de l’artiste Consuelo – Fould PHOTO DE CONSUELO FOULD Photo de Franck d’Almeida qui fut une portraitiste de qualité à en juger l’association des Amis duMusée Roybet – Fould (Cf. Guide du Musée Roybet – Fould – Courbevoie aux Editions Delta 2000). Courbevoie aujourd’hui: Nous remarquons prés du Musée Roybet – Fould, la présence d’un atelier artistique tenue par une artiste juive : Florence Fajersztajn (Photo de l’Artiste) travaillant en qualité de graphiste sur les lettres hébraïques. Cette dernière, bien qu’ayant suivi un parcours universitaire classique à l’université de Jérusalem, a toujours travaillé dans la création artistique. A travers son travail artistique, Florence cherche comme Benoît Fould (Collectionneur des œuvres d’Art) à capter la part d’ humanité en chacun de nous, et à montrer son implication pour le Judaïsme et les textes bibliques. « Selon l’artiste, ses recherches, ses lectures et ses racines ont guidé son évolution artistique et l'ont dirigé tout naturellement vers l'étude du graphisme et du sens des lettres hébraïques. »Source Comme Benoît Fould et son épouse Hélèna Fould, le fait de s’impliquer dans l’étude de la Torah et de nous impliquer dans la Communauté Juive, nous conduit à connaître davantage nos racines et notre identité, ce dernier avait été élu candidat pour le Consistoire Central à Paris en 1824. Florence par son travail sur les lettres hébraïques nous fait partager sa passion pour Jérusalem. Je vous fais partager deux lettres que Madame Florence Fajerstazjn a bien voulu me communiquer : Source 1 ère lettre Source 2ème lettre Franck d’Almeida – (Zolty) Mercredi 20 mars 2013