Alice Victorine Gabrielle Perron

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Alice Victorine Gabrielle Perron (Decorne)

Birthdate:
Birthplace: Labergement-lès-Seurre, Burgundy, France
Death: August 17, 1929 (43)
Paris, Ile-de-France, France
Immediate Family:

Daughter of Jean François Xavier Decorne and Claudine Victorine Decorne
Wife of Louis Mazelin
Mother of Marcel Charles Louis Mazelin and Christiane Gabrielle Louise Mazelin

Occupation: Opera singer
Managed by: Private User
Last Updated:

About Alice Victorine Gabrielle Perron

Née Alice-Victorine-Gabrielle DECORNE (en 1886 - sa date de naissance est incorrecte sur son acte de décès, RW 07-23-2010). Soprano réputée. Sa célébrité, toutefois, était loin d’égaler celle de sa sœur, Marcelle DEMOUGEOT, soprano à l’Opéra de Paris et spécialiste des partitions wagnériennes.

La famille de Gabrielle PERRON semble avoir été originaire de Saint-Jean de Losne, en Côte d’Or.

Elle épousa Louis MAZELIN le 29 avril 1911, à Paris. Elle en eut deux enfants, Marcel et Christiane, nés en 1913 et 1914.

Soprano légère, elle se produisit à Vichy, à Paris (au Théâtre de la Gaieté Lyrique), et chanta dans Carmen, Mignon, Don Quichotte, Werther, Fortunio (Jacqueline), Madame Ango (Mademoiselle Ange), Habanera. Mais le rôle dans lequel elle connut ses plus grands succès fut celui de la Sultane dans Marouf d’Henri Rabaud, très bel opéra qui vient d’être réédité.

Huée lors d’une représentation en 1921 à Bordeaux, elle ne fut pas réengagée pour la saison suivante, qui débuta en octobre 1921. D’un caractère orgueilleux et vindicatif, elle en éprouva un vif ressentiment à l’encontre de son mari, auquel elle reprochait déjà à juste titre d’entretenir un second ménage.

A Bordeaux, elle habitait avec son mari au n°4, rue Lafayette. De ses fenêtres, elle voyait celles de sa rivale, qui logeait au 1, rue Esprit-des-Lois. Quelques années plus tôt, elle avait assez bien admis la liaison de son mari avec Madeleine GUY. Les deux époux ne s’entendaient plus depuis longtemps et Gabrielle semble avoir mené de son côté une vie indépendante. Plusieurs témoins ont parlé au procès de ses amants et de sa légèreté. Les choses commencèrent à se gâter avec la naissance des deux enfants de Madeleine. A partir de ce moment, et surtout après son échec au Théâtre, Gabrielle ne cessa de crier à qui voulait l’entendre qu’elle tuerait un jour son mari, ou bien la maîtresse de celui-ci, voire leurs enfants, et qu’elle serait acquittée !

Avant le meurtre, elle avait menacé et agressé plusieurs fois Madeleine. Un jour, elle s’était rendue chez elle et avait tiré un coup de pistolet en l’air. Madeleine avait porté plainte auprès de la police. Un autre jour, elle l’avait frappée, lui avait griffé le visage. Elle l’insultait de manière répétée, lui envoyait des lettres de menace, etc… Chaque fois, Madeleine allait rendre compte de ces agressions à la police.

Le matin du meurtre, le 27 novembre 1921, elle était allée avec Louis à la Cathédrale pour assister à la messe dominicale. Madeleine s’y était rendue aussi. En sortant de l’église, les deux femmes s’étaient rencontrées. Nouvelles injures et menaces de la part de Gabrielle, qui avait ensuite brutalement frappé sa rivale au visage avec la crosse d’un pistolet. Louis avait réussi à séparer les deux femmes et avait entraîné Gabrielle à leur domicile. Au cours du déjeuner, les deux époux s’étaient violemment disputés, ainsi que le rapportèrent ensuite leurs voisins. Louis, pour mettre un terme à cette querelle, avait décidé de partir en avance au théâtre. Il était descendu dans la rue, suivi par sa femme, ivre de rage. Elle avait alors tiré sur lui à trois reprises et il était tombé sur le trottoir devant le n°2, rue Lafayette. L’une des balles l’ayant frappé en plein cœur, il mourut instantanément.

La meurtrière fut arrêtée et conduite en prison, où elle resta jusqu’à son procès, qui se tint les 1ier et 2 mars 1922. Madeleine comparut comme témoin, de même que Louis CHAUVET, co-directeur du Grand Théâtre de Bordeaux avec Louis Perron. Gabrielle, inculpée d’homicide volontaire, eut pour ardents défenseurs, en plus d’un excellent avocat, sa sœur Marcelle, qui jouissait à cette époque d’une immense célébrité, ainsi que le maire en exercice de Bordeaux, M. Fernand PHILIPPART, dont on a prétendu qu’il était alors ou avait été l’amant de la meurtrière. Malgré les témoignages accablants de plusieurs membres du Grand Théâtre et en particulier celui de René CHAUVET, Gabrielle Perron fut acquittée. Pendant son séjour en prison, ses enfants avaient été emmenés à Paris par Marcelle DEMOUGEOT, leur tante.

Le procès avait été intenté par les deux jeunes sœurs de Louis Perron, Amélie et Jeanne MAZELIN, artistes dramatiques. Elles furent condamnées aux dépens.

Gabrielle PERRON mourut à Paris le 17 août 1929 et fut enterrée le 20 août à Bordeaux auprès de son mari, Louis MAZELIN, qu’elle avait assassiné huit ans plus tôt. Ses deux enfants, alors âgés respectivement de 16 et 15 ans, furent confiés à leur grand-mère maternelle, Madame DECORNE née VACHET, qui vivait à Saint-Jean de Losne, en Côte d’Or. Un certain Antoine BASIEZ, professeur à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) fut également nommé tuteur.

Il existe encore aujourd’hui un certain Léon BASIEZ, qui vit 40, rue Henri Barbusse, 59178-Millonfosse (village qui jouxte Saint-Amand-les-Eaux).

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Alice Victorine Gabrielle Perron's Timeline

1886
August 1, 1886
Labergement-lès-Seurre, Burgundy, France
1913
February 18, 1913
11 rue Théodule Ribot, Paris, 17ème Arrondissement, Ile-de-France, France
1914
June 1, 1914
Vichy, Auvergne, France
1929
August 17, 1929
Age 43
Paris, Ile-de-France, France