Gabriel Cohn-Bendit

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Gabriel Cohn-Bendit

French: Jean-Gabriel Cohn-Bendit, German: Jean-Gabriel Cohn-Bendit
Birthdate:
Birthplace: Montrouge, Hauts-de-Seine, IDF, France
Death: December 17, 2021 (85)
Toulouse, Haute-Garonne, Occitanie, France
Immediate Family:

Son of Dr. jur. Eric Cohn-Bendit and Hertha Judith Cohn-Bendit
Husband of Private
Father of Private
Brother of Daniel Marc Cohn-Bendit

Occupation: Professeur certifié d’allemand à Saint-Nazaire (1963), Militant oppositionnel, Anarchiste alternatif, puis éphémère socialiste (2006), Responsable national de l’École émancipée, Fondateur du lycée expérimental de Saint-Nazaire, Pädagoge
Managed by: Pierre Quenee
Last Updated:

About Gabriel Cohn-Bendit

Individual Note

Biographie Gabriel Cohn-Bendit (Jean-Gabriel, dit Gabriel ou Gaby) Né le 14 avril 1936 à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) ; professeur ; militant oppositionnel, anarchiste, alternatif, puis éphémère socialiste ; responsable national de l’École émancipée ; fondateur du lycée expérimental de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Le père, Erich Cohn (1902-1959), devenu Cohn-Bendit en 1930, fut un des avocats du Secours rouge international à la fin des années 1920. Il fréquenta les communistes dissidents, les spartakistes, et fut très tôt, et de façon durable, antistalinien. La mère, Herta David (1908-1963), était encore étudiante lorsqu’ils fuirent le nazisme en 1933. Ils s’installèrent à Paris dans le XVe arr., non loin de leurs amis Hannah Arendt et Max Ophuls. Après la débâcle en 1940, ils partirent pour Montauban (Tarn-et-Garonne) et vécurent à Moissac. La mère fut intendante, en 1941-1942, d’un home d’enfants juifs du Centre des éclaireurs israélites, institution dissoute en 1943. Gabriel fut alors confié à la famille d’un architecte de Moissac qui s’en occupa avec une grande humanité. Les parents passèrent la guerre dans cette région où Daniel naquît à la fin du conflit. À la différence de son frère Daniel, il ne fut pas déclaré français. Les parents dirigèrent, entre 1945 et 1948, la colonie Juliette pour les enfants de déportés à Cailly-sur-Eure (Eure). Sa mère fut ensuite intendante du lycée juif de Paris. Revenu s’installer à Paris, toujours dans le XVe arr., Gabriel suivit ses études au lycée Buffon dans la même classe que Philippe Robrieux*, Alain Lancelot et Laurent Terzieff. Ce fut Jean Neuberg, son aîné de neuf ans, qui le conduisit à s’intéresser à la politique en l’emmenant écouter les conférences de Merleau-Ponty, de Gilles Martinet*, de Roger Stéphane. Titulaire du baccalauréat en 1954, il s’inscrivit l’année suivante en philosophie à la Sorbonne où il entra à la cellule des étudiants communistes de philo, manifestant immédiatement un esprit critique. Le hasard des amitiés fit qu’il fut contacté par Louis Baillot* pour jouer un rôle chez les étudiants communistes juifs, rencontre il est vrai perturbée par les déclarations de Gabriel Cohn-Bendit vantant les qualités du livre de Pierre Hervé, La Révolution et les fétiches, qui venait de paraître début 1956. Il combattit la transformation des cellules étudiantes en Union des étudiants communistes, entérinée au XIVe congrès du PCF en juillet 1956. Paul Laurent signala, dans un rapport interne de 1957, l’opposition rencontrée par les décisions du congrès et la ligne du parti « à Paris, en philosophie » (cité par Paul Gaudric, DEA, p. 28). Gabriel Cohn-Bendit entra dans une opposition déclarée, notamment à l’occasion de l’intervention soviétique en Hongrie ; il alla jusqu’à emmener son petit frère manifester devant le siège de l’Humanité en novembre 1956. Au cours des trois années qu’il passa parmi les étudiants communistes, il n’occupa pas de poste à responsabilité, mais fut un temps délégué culturel à la corporation de philosophie de l’UNEF. Après avoir suivi les cours de Merleau-Ponty et les travaux dirigés de Claude Lefort*, il entra en dissidence. Ne croyant pas à son avenir dans les études philosophiques, il bifurqua vers les études germaniques. Sous l’influence de Félix Guattari* et de Denis Berger*, il se rapprocha des trotskystes du PCI en 1957 mais resta un temps à l’UEC comme « entriste », puis rejoignit Socialisme ou barbarie. En 1958, il adhéra au groupe Information et liaison ouvrière, l’ancêtre d’Informations et correspondances ouvrières, animé par Claude Lefort*. Mais sa femme, Jeanne Macé, étant nommée professeur de français à la rentrée 1959 à Saint-Nazaire et le couple s’installant alors dans cette ville où ils élevèrent leurs deux enfants, les possibilités de militantisme dans ces milieux politiques restreints s’amenuisèrent. Son père était parti travailler en Allemagne fédérale ; en 1958, sa mère retourna en Allemagne quand elle apprit le cancer de son mari, qui décéda l’année suivante. Le frère de Gabriel, Daniel Cohn-Bendit*, fut alors placé dans l’internat d’une école alternative. Lorsque leur mère revint en France, Daniel Cohn-Bendit préféra rester en Allemagne. Il passa néanmoins l’ensemble de ses vacances avec sa mère ou son frère. Lorsque leur mère mourut en 1963, c’est son frère, Gabriel, qui devint son « tuteur ». Gabriel Cohn-Bendit, professeur certifié d’allemand (1963), avait découvert les potentialités radicales de Saint-Nazaire, ville de naissance de Fernand Pelloutier. Il noua un réseau de relations grâce aux Auberges de jeunesses, très fréquentées par les militants d’extrême gauche. Il fut proche des trotskistes de « Voix ouvrière » (qui étaient alors sur une ligne ouverte prônant l’alliance entre les oppositions syndicales) qu’il aidait dans la confection et la diffusion de leur bulletin d’usine, à la condition que celui-ci ne comporte que des informations locales. Le bulletin était aussi alimenté par les militants du Groupe de salariés pour l’économie distributive (abondancistes) Nestor Godeau et Jacques Dubois*. Il sera par la suite très sévère avec Lutte ouvrière, héritière de Voix ouvrière, notamment dans un article intitulé « Non, Arlette n’est pas une sainte », publié avec la signature de son frère dans Libération du 4 avril 2002, papier qui lui valut des démêlées judiciaires avec LO. Alors qu’il venait d’être nommé enseignant, il se rapprocha (non sans tensions) de l’Union des anarcho-syndicalistes dans le sillage d’Alexandre Hébert* et de Paul Malnoë*, alors secrétaire de l’UD-FO. En 1964, Gabriel Cohn-Bendit adhéra à l’École émancipée. En découvrant une annonce parue dans Le Monde libertaire et proposant un « camping libertaire », il prit réellement contact avec l’anarchisme, à travers les militants du groupe « Noir et rouge » et les enfants des militants de la CNT espagnole en exil. Les Cohn-Bendit participèrent en famille à ces campings. Gabriel Cohn-Bendit fut très actif dans le mouvement de mai-juin 1968 à Saint-Nazaire et fut en contact étroit avec son frère. En juin 1968, Daniel Cohn-Bendit fit appel à Gabriel pour rédiger son premier livre, Le gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme, qui s’inspira fortement des articles des revues Socialisme ou barbarie et Noir et rouge.

Quand on leur parle de la mort, chacun d'eux pense à sa propre disparition - et non à celle de son frère. Pas fous ! "Moi, je rêve d'assister à mon enterrement : être là, pour écouter ce que les gens disent, voir ceux qui pleurent...", s'amuse l'un (Daniel), le sourire gourmand. "Moi, je voudrais être à mon enterrement, pour faire le discours...", se régale l'autre (Gabriel), les yeux pétillants. Le chagrin, ce n'est pas leur truc. S'ils ont eu leur dose de malheur, ces deux Narcisse à tête rousse n'en font rien paraître.

Gabriel Cohn-Bendit occupa à Saint-Nazaire différentes responsabilités syndicales et associatives. Militant du SNES, membre du bureau régional (S3), il fut responsable départemental de l’École émancipée entre 1973 et 1975. La Loire-Atlantique ayant été désignée comme groupe responsable national dans le cadre de la rotation géographique des responsabilités qui caractérise le fonctionnement de l’École émancipée, il fut responsable national aux mêmes dates. Il participa également à la construction du mouvement des travailleurs paysans et aux premières occupations du Larzac. Il se détacha de la mouvance anarchiste. En 1979, Gabriel Cohn-Bendit apporta publiquement, au nom de la liberté d’expression, son soutien au négationniste Robert Faurisson. La lettre qu’il écrivit à cette occasion fut publiée par la suite, dans une version tronquée, par Pierre Guillaume* dans le livre Intolérable intolérance qui regroupait par ailleurs plusieurs textes négationnistes. Gabriel Cohn-Bendit partait du principe que la liberté d’expression était un principe premier et affirmait l’existence du génocide juif tout en laissant ouvert le débat sur les chambres à gaz. Il ne fut jamais considéré comme négationniste par les spécialistes du sujet, comme Pierre Vidal-Naquet. Gabriel Cohn-Bendit donna sa conclusion sur cet épisode en écrivant : « Je me suis fourvoyé, mais je ne renie en rien mon point de vue sur l’impérative liberté d’expression. » En 1981, au lendemain de la victoire de François Mitterrand* à l’élection présidentielle, Gabriel Cohn-Bendit écrivit une lettre ouverte au « camarade ministre » Alain Savary*, lui demandant d’accepter la création de lieux d’enseignements secondaires alternatifs. Cette tentative reçut l’aval du ministre et, le 2 février 1982, le lycée expérimental de Saint-Nazaire ouvrit ses portes, co-animé par André Daniel et Gabriel Cohn-Bendit, qui furent rejoints par des anciens du mouvement du 22 mars et des militants de la gauche antiautoritaire nazérienne. L’expérience s’installa dans la durée. En 1987, Gabriel Cohn-Bendit partit au Burkina pour conduire de nouvelles expériences pédagogiques et fonda ainsi le Groupement des retraités éducateurs sans frontière (GREF) dont il devint le secrétaire général, fonction qu’il assuma pendant dix ans. Ce groupe permettait aux enseignants retraités de partir à l’étranger dans des pays connaissant des difficultés. « Gaby l’Africain » lança ensuite le Réseau éducation pour tous en Afrique (REPTA). Gabriel Cohn-Bendit fut l’un des principaux conseillers de son frère pendant la campagne électorale des élections européennes de 1999 au cours de laquelle celui-ci se présentait comme tête de liste des Verts. La liste recueillit 1 715 729 voix (9,7 % des suffrages exprimés) et eut neuf élus. Gabriel reprit sa place dans l’organisation écologiste, tout en signant régulièrement avec son frère, réélu en 2004 député européen sur la liste des Grünen, des chroniques très libertaires sur des sujets de société dans la presse nationale en France. En 2007, les itinéraires des frères Cohn-Bendit divergèrent légèrement : Gabriel adhéra au PS en mars 2006 pour soutenir la candidature de la socialiste Ségolène Royal, tandis que Daniel demeurait, semble-t-il, favorable à la candidature des Verts au premier tour, tout en soutenant la candidature de la socialiste Ségolène Royal dans l’optique du second tour de l’élection présidentielle de 2007. Gabriel ne « renouvela pas son CDD » socialiste en 2007. Il se définissait alors comme un « réformiste social-démocratisant » et cherchait à favoriser une alliance entre des écologistes, des socialistes et des centristes du Mouvement démocrate. Gabriel Cohn-Bendit fut vice-président de la commission internationale du Conseil national de la vie associative.

Œuvre : Le Gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme (en collaboration avec Daniel Cohn-Bendit), Seuil, 1969. — Nous sommes en marche, Flammarion, 1999.

Sources : Arch. PPo., Ga br. 7-8 : mouvements gauchistes, anarchistes ; Ga br. 9 : mouvements, groupements, associations à tendance marxiste et Arch. Nat. CAC Min. de l’Intér. 19910695 art. 14 dos. 12429 Cohn-Bendit Marc, Daniel (archives consultées par Lynda Khayat). — Ouvrages cités dans la rubrique Œuvre. — Christophe Bourseiller, Histoire générale de l’ultra-gauche, op. cit. — Notes de Lynda Khayat, d’Alain Monchablon et de Claude Pennetier.

Sylvain Boulouque pour http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?page=articleCD&id_a...

http://de.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Cohn-BenditJean-Gabriel Cohn-Bendit (* 1936 in Paris) ist ein französischer Reformpädagoge.

Inhaltsverzeichnis [Verbergen] 1 Leben 2 Schriften (Auswahl) 3 Weblinks 4 Einzelnachweise Leben[Bearbeiten] Gabriel Cohn-Bendit wurde 1936 als Sohn des deutsch-jüdischen Rechtsanwalts Erich Cohn-Bendit (1902–1959) und dessen Frau Herta Cohn-Bendit im französischen Exil geboren. Anders als sein Bruder Daniel Cohn-Bendit (* 1945), späterer Studentenführer und Grünen-Politiker, wurde er französischer Staatsbürger.

Er studierte an der Sorbonne in Paris.[1] Cohn-Bendit trat 1956 in die Kommunistische Partei Frankreichs[1] (PCF) ein, verließ diese aber später wieder und schloss sich – nach kurzer Sympathie für trotzkistische Strömungen[1] – der Socialisme ou barbarie[1] und der Vereinigten Sozialistischen Partei (PSU) an.[2] In der Zeit der 68er-Bewegung verkehrte er in linksextremen Kreisen. 1979 offenbarte er der Tageszeitung Libération seine libertäre linke politische Gesinnung und berichtete dabei über die Einflüsse des Trotzkismus.[3] Heute ist er Mitglied der grünen Partei Frankreichs Europe Écologie-Les Verts.

Ab 1979 unterstützte er gemeinsam mit Éric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil und Jean-Louis Tristani in einer umstrittenen Publikation (1981) den Holocaustleugner Robert Faurisson in seinem Ansinnen auf freie Meinungsäußerung, was u.a. zum Konflikt mit der Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme führte.

Cohn-Bendit war bis 1987 als Deutschlehrer in der Gemeinde Saint-Nazaire tätig und gründete ebendort die reformpädagogische Schule Lycée expérimental de Saint-Nazaire. Außerdem lehrte er von 1987 bis 1988 in Ouagadougou, Burkina Faso. Mehrmals schrieb er Offene Briefe an das Bildungsministerium, worin er zu Reformen aufrief.[4][5] Im Jahr 2001 engagierte er sich im Conseil national de l’innovation pour la réussite scolaire und gründete 2003 die Réseau Éducation Pour Tous en Afrique.[6]

2002 diffamierten er und sein Bruder Daniel in einem Artikel ("Arlette n'est pas une sainte", deutsch: Arlette ist keine Heilige) in der Zeitschrift Libération u. a. die trotzkistische Partei Lutte Ouvrière und deren Vorsitzende Arlette Laguiller.[7] Dafür wurde Gabriel 2005 von einem Berufungsgericht zu einer Geldstrafe von 1500 Euro verurteilt.[8]

Bei der Präsidentschaftswahl in Frankreich 2012 rief er öffentlich zur Wahl François Hollandes auf.[9]

Schriften (Auswahl)[Bearbeiten] mit Daniel Cohn-Bendit: Linksradikalismus, Gewaltkur gegen die Alterskrankheit des Kommunismus. Aus dem Französischen übersetzt von Wolfgang Brokmeier. Rowohlt, Reinbek 1968. mit Éric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil und Jean-Louis Tristani: Intolérable intolérance. Éditions de la Différence, Paris 1981, ISBN 2-7291-0093-8. Nous sommes en marche. Flammarion, Paris 1999, ISBN 2-08-067744-6. L’école doit éduquer à la désobéissance: le lycée expérimental de Saint-Nazaire éd. L’Harmattan, Paris 2001. Lettre ouverte à tous ceux qui n’aiment pas l’école. Éditions Little big man, Paris 2003, ISBN 2-915347-22-0. A bas le Parti Vert! Vive l’écologie! Éditions Mordicus (= collection Coups de colère), Paris 2011, ISBN 978-2-918414-48-3.

About Jean-Gabriel Cohn-Bendit (Français)

Individual Note

Biographie Gabriel Cohn-Bendit (Jean-Gabriel, dit Gabriel ou Gaby) Né le 14 avril 1936 à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) ; professeur ; militant oppositionnel, anarchiste, alternatif, puis éphémère socialiste ; responsable national de l’École émancipée ; fondateur du lycée expérimental de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Le père, Erich Cohn (1902-1959), devenu Cohn-Bendit en 1930, fut un des avocats du Secours rouge international à la fin des années 1920. Il fréquenta les communistes dissidents, les spartakistes, et fut très tôt, et de façon durable, antistalinien. La mère, Herta David (1908-1963), était encore étudiante lorsqu’ils fuirent le nazisme en 1933. Ils s’installèrent à Paris dans le XVe arr., non loin de leurs amis Hannah Arendt et Max Ophuls. Après la débâcle en 1940, ils partirent pour Montauban (Tarn-et-Garonne) et vécurent à Moissac. La mère fut intendante, en 1941-1942, d’un home d’enfants juifs du Centre des éclaireurs israélites, institution dissoute en 1943. Gabriel fut alors confié à la famille d’un architecte de Moissac qui s’en occupa avec une grande humanité. Les parents passèrent la guerre dans cette région où Daniel naquît à la fin du conflit. À la différence de son frère Daniel, il ne fut pas déclaré français. Les parents dirigèrent, entre 1945 et 1948, la colonie Juliette pour les enfants de déportés à Cailly-sur-Eure (Eure). Sa mère fut ensuite intendante du lycée juif de Paris. Revenu s’installer à Paris, toujours dans le XVe arr., Gabriel suivit ses études au lycée Buffon dans la même classe que Philippe Robrieux*, Alain Lancelot et Laurent Terzieff. Ce fut Jean Neuberg, son aîné de neuf ans, qui le conduisit à s’intéresser à la politique en l’emmenant écouter les conférences de Merleau-Ponty, de Gilles Martinet*, de Roger Stéphane. Titulaire du baccalauréat en 1954, il s’inscrivit l’année suivante en philosophie à la Sorbonne où il entra à la cellule des étudiants communistes de philo, manifestant immédiatement un esprit critique. Le hasard des amitiés fit qu’il fut contacté par Louis Baillot* pour jouer un rôle chez les étudiants communistes juifs, rencontre il est vrai perturbée par les déclarations de Gabriel Cohn-Bendit vantant les qualités du livre de Pierre Hervé, La Révolution et les fétiches, qui venait de paraître début 1956. Il combattit la transformation des cellules étudiantes en Union des étudiants communistes, entérinée au XIVe congrès du PCF en juillet 1956. Paul Laurent signala, dans un rapport interne de 1957, l’opposition rencontrée par les décisions du congrès et la ligne du parti « à Paris, en philosophie » (cité par Paul Gaudric, DEA, p. 28). Gabriel Cohn-Bendit entra dans une opposition déclarée, notamment à l’occasion de l’intervention soviétique en Hongrie ; il alla jusqu’à emmener son petit frère manifester devant le siège de l’Humanité en novembre 1956. Au cours des trois années qu’il passa parmi les étudiants communistes, il n’occupa pas de poste à responsabilité, mais fut un temps délégué culturel à la corporation de philosophie de l’UNEF. Après avoir suivi les cours de Merleau-Ponty et les travaux dirigés de Claude Lefort*, il entra en dissidence. Ne croyant pas à son avenir dans les études philosophiques, il bifurqua vers les études germaniques. Sous l’influence de Félix Guattari* et de Denis Berger*, il se rapprocha des trotskystes du PCI en 1957 mais resta un temps à l’UEC comme « entriste », puis rejoignit Socialisme ou barbarie. En 1958, il adhéra au groupe Information et liaison ouvrière, l’ancêtre d’Informations et correspondances ouvrières, animé par Claude Lefort*. Mais sa femme, Jeanne Macé, étant nommée professeur de français à la rentrée 1959 à Saint-Nazaire et le couple s’installant alors dans cette ville où ils élevèrent leurs deux enfants, les possibilités de militantisme dans ces milieux politiques restreints s’amenuisèrent. Son père était parti travailler en Allemagne fédérale ; en 1958, sa mère retourna en Allemagne quand elle apprit le cancer de son mari, qui décéda l’année suivante. Le frère de Gabriel, Daniel Cohn-Bendit*, fut alors placé dans l’internat d’une école alternative. Lorsque leur mère revint en France, Daniel Cohn-Bendit préféra rester en Allemagne. Il passa néanmoins l’ensemble de ses vacances avec sa mère ou son frère. Lorsque leur mère mourut en 1963, c’est son frère, Gabriel, qui devint son « tuteur ». Gabriel Cohn-Bendit, professeur certifié d’allemand (1963), avait découvert les potentialités radicales de Saint-Nazaire, ville de naissance de Fernand Pelloutier. Il noua un réseau de relations grâce aux Auberges de jeunesses, très fréquentées par les militants d’extrême gauche. Il fut proche des trotskistes de « Voix ouvrière » (qui étaient alors sur une ligne ouverte prônant l’alliance entre les oppositions syndicales) qu’il aidait dans la confection et la diffusion de leur bulletin d’usine, à la condition que celui-ci ne comporte que des informations locales. Le bulletin était aussi alimenté par les militants du Groupe de salariés pour l’économie distributive (abondancistes) Nestor Godeau et Jacques Dubois*. Il sera par la suite très sévère avec Lutte ouvrière, héritière de Voix ouvrière, notamment dans un article intitulé « Non, Arlette n’est pas une sainte », publié avec la signature de son frère dans Libération du 4 avril 2002, papier qui lui valut des démêlées judiciaires avec LO. Alors qu’il venait d’être nommé enseignant, il se rapprocha (non sans tensions) de l’Union des anarcho-syndicalistes dans le sillage d’Alexandre Hébert* et de Paul Malnoë*, alors secrétaire de l’UD-FO. En 1964, Gabriel Cohn-Bendit adhéra à l’École émancipée. En découvrant une annonce parue dans Le Monde libertaire et proposant un « camping libertaire », il prit réellement contact avec l’anarchisme, à travers les militants du groupe « Noir et rouge » et les enfants des militants de la CNT espagnole en exil. Les Cohn-Bendit participèrent en famille à ces campings. Gabriel Cohn-Bendit fut très actif dans le mouvement de mai-juin 1968 à Saint-Nazaire et fut en contact étroit avec son frère. En juin 1968, Daniel Cohn-Bendit fit appel à Gabriel pour rédiger son premier livre, Le gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme, qui s’inspira fortement des articles des revues Socialisme ou barbarie et Noir et rouge.

Quand on leur parle de la mort, chacun d'eux pense à sa propre disparition - et non à celle de son frère. Pas fous ! "Moi, je rêve d'assister à mon enterrement : être là, pour écouter ce que les gens disent, voir ceux qui pleurent...", s'amuse l'un (Daniel), le sourire gourmand. "Moi, je voudrais être à mon enterrement, pour faire le discours...", se régale l'autre (Gabriel), les yeux pétillants. Le chagrin, ce n'est pas leur truc. S'ils ont eu leur dose de malheur, ces deux Narcisse à tête rousse n'en font rien paraître.

Gabriel Cohn-Bendit occupa à Saint-Nazaire différentes responsabilités syndicales et associatives. Militant du SNES, membre du bureau régional (S3), il fut responsable départemental de l’École émancipée entre 1973 et 1975. La Loire-Atlantique ayant été désignée comme groupe responsable national dans le cadre de la rotation géographique des responsabilités qui caractérise le fonctionnement de l’École émancipée, il fut responsable national aux mêmes dates. Il participa également à la construction du mouvement des travailleurs paysans et aux premières occupations du Larzac. Il se détacha de la mouvance anarchiste. En 1979, Gabriel Cohn-Bendit apporta publiquement, au nom de la liberté d’expression, son soutien au négationniste Robert Faurisson. La lettre qu’il écrivit à cette occasion fut publiée par la suite, dans une version tronquée, par Pierre Guillaume* dans le livre Intolérable intolérance qui regroupait par ailleurs plusieurs textes négationnistes. Gabriel Cohn-Bendit partait du principe que la liberté d’expression était un principe premier et affirmait l’existence du génocide juif tout en laissant ouvert le débat sur les chambres à gaz. Il ne fut jamais considéré comme négationniste par les spécialistes du sujet, comme Pierre Vidal-Naquet. Gabriel Cohn-Bendit donna sa conclusion sur cet épisode en écrivant : « Je me suis fourvoyé, mais je ne renie en rien mon point de vue sur l’impérative liberté d’expression. » En 1981, au lendemain de la victoire de François Mitterrand* à l’élection présidentielle, Gabriel Cohn-Bendit écrivit une lettre ouverte au « camarade ministre » Alain Savary*, lui demandant d’accepter la création de lieux d’enseignements secondaires alternatifs. Cette tentative reçut l’aval du ministre et, le 2 février 1982, le lycée expérimental de Saint-Nazaire ouvrit ses portes, co-animé par André Daniel et Gabriel Cohn-Bendit, qui furent rejoints par des anciens du mouvement du 22 mars et des militants de la gauche antiautoritaire nazérienne. L’expérience s’installa dans la durée. En 1987, Gabriel Cohn-Bendit partit au Burkina pour conduire de nouvelles expériences pédagogiques et fonda ainsi le Groupement des retraités éducateurs sans frontière (GREF) dont il devint le secrétaire général, fonction qu’il assuma pendant dix ans. Ce groupe permettait aux enseignants retraités de partir à l’étranger dans des pays connaissant des difficultés. « Gaby l’Africain » lança ensuite le Réseau éducation pour tous en Afrique (REPTA). Gabriel Cohn-Bendit fut l’un des principaux conseillers de son frère pendant la campagne électorale des élections européennes de 1999 au cours de laquelle celui-ci se présentait comme tête de liste des Verts. La liste recueillit 1 715 729 voix (9,7 % des suffrages exprimés) et eut neuf élus. Gabriel reprit sa place dans l’organisation écologiste, tout en signant régulièrement avec son frère, réélu en 2004 député européen sur la liste des Grünen, des chroniques très libertaires sur des sujets de société dans la presse nationale en France. En 2007, les itinéraires des frères Cohn-Bendit divergèrent légèrement : Gabriel adhéra au PS en mars 2006 pour soutenir la candidature de la socialiste Ségolène Royal, tandis que Daniel demeurait, semble-t-il, favorable à la candidature des Verts au premier tour, tout en soutenant la candidature de la socialiste Ségolène Royal dans l’optique du second tour de l’élection présidentielle de 2007. Gabriel ne « renouvela pas son CDD » socialiste en 2007. Il se définissait alors comme un « réformiste social-démocratisant » et cherchait à favoriser une alliance entre des écologistes, des socialistes et des centristes du Mouvement démocrate. Gabriel Cohn-Bendit fut vice-président de la commission internationale du Conseil national de la vie associative.

Œuvre : Le Gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme (en collaboration avec Daniel Cohn-Bendit), Seuil, 1969. — Nous sommes en marche, Flammarion, 1999.

Sources : Arch. PPo., Ga br. 7-8 : mouvements gauchistes, anarchistes ; Ga br. 9 : mouvements, groupements, associations à tendance marxiste et Arch. Nat. CAC Min. de l’Intér. 19910695 art. 14 dos. 12429 Cohn-Bendit Marc, Daniel (archives consultées par Lynda Khayat). — Ouvrages cités dans la rubrique Œuvre. — Christophe Bourseiller, Histoire générale de l’ultra-gauche, op. cit. — Notes de Lynda Khayat, d’Alain Monchablon et de Claude Pennetier.

Sylvain Boulouque pour http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?page=articleCD&id_a...

http://de.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Cohn-BenditJean-Gabriel Cohn-Bendit (* 1936 in Paris) ist ein französischer Reformpädagoge.

Inhaltsverzeichnis [Verbergen] 1 Leben 2 Schriften (Auswahl) 3 Weblinks 4 Einzelnachweise Leben[Bearbeiten] Gabriel Cohn-Bendit wurde 1936 als Sohn des deutsch-jüdischen Rechtsanwalts Erich Cohn-Bendit (1902–1959) und dessen Frau Herta Cohn-Bendit im französischen Exil geboren. Anders als sein Bruder Daniel Cohn-Bendit (* 1945), späterer Studentenführer und Grünen-Politiker, wurde er französischer Staatsbürger.

Er studierte an der Sorbonne in Paris.[1] Cohn-Bendit trat 1956 in die Kommunistische Partei Frankreichs[1] (PCF) ein, verließ diese aber später wieder und schloss sich – nach kurzer Sympathie für trotzkistische Strömungen[1] – der Socialisme ou barbarie[1] und der Vereinigten Sozialistischen Partei (PSU) an.[2] In der Zeit der 68er-Bewegung verkehrte er in linksextremen Kreisen. 1979 offenbarte er der Tageszeitung Libération seine libertäre linke politische Gesinnung und berichtete dabei über die Einflüsse des Trotzkismus.[3] Heute ist er Mitglied der grünen Partei Frankreichs Europe Écologie-Les Verts.

Ab 1979 unterstützte er gemeinsam mit Éric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil und Jean-Louis Tristani in einer umstrittenen Publikation (1981) den Holocaustleugner Robert Faurisson in seinem Ansinnen auf freie Meinungsäußerung, was u.a. zum Konflikt mit der Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme führte.

Cohn-Bendit war bis 1987 als Deutschlehrer in der Gemeinde Saint-Nazaire tätig und gründete ebendort die reformpädagogische Schule Lycée expérimental de Saint-Nazaire. Außerdem lehrte er von 1987 bis 1988 in Ouagadougou, Burkina Faso. Mehrmals schrieb er Offene Briefe an das Bildungsministerium, worin er zu Reformen aufrief.[4][5] Im Jahr 2001 engagierte er sich im Conseil national de l’innovation pour la réussite scolaire und gründete 2003 die Réseau Éducation Pour Tous en Afrique.[6]

2002 diffamierten er und sein Bruder Daniel in einem Artikel ("Arlette n'est pas une sainte", deutsch: Arlette ist keine Heilige) in der Zeitschrift Libération u. a. die trotzkistische Partei Lutte Ouvrière und deren Vorsitzende Arlette Laguiller.[7] Dafür wurde Gabriel 2005 von einem Berufungsgericht zu einer Geldstrafe von 1500 Euro verurteilt.[8]

Bei der Präsidentschaftswahl in Frankreich 2012 rief er öffentlich zur Wahl François Hollandes auf.[9]

Schriften (Auswahl)[Bearbeiten] mit Daniel Cohn-Bendit: Linksradikalismus, Gewaltkur gegen die Alterskrankheit des Kommunismus. Aus dem Französischen übersetzt von Wolfgang Brokmeier. Rowohlt, Reinbek 1968. mit Éric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil und Jean-Louis Tristani: Intolérable intolérance. Éditions de la Différence, Paris 1981, ISBN 2-7291-0093-8. Nous sommes en marche. Flammarion, Paris 1999, ISBN 2-08-067744-6. L’école doit éduquer à la désobéissance: le lycée expérimental de Saint-Nazaire éd. L’Harmattan, Paris 2001. Lettre ouverte à tous ceux qui n’aiment pas l’école. Éditions Little big man, Paris 2003, ISBN 2-915347-22-0. A bas le Parti Vert! Vive l’écologie! Éditions Mordicus (= collection Coups de colère), Paris 2011, ISBN 978-2-918414-48-3.

Jean-Gabriel Cohn-Bendit, dit Gabriel Cohn-Bendit (ou « Gaby Cohn-Bendit »), né le 14 avril 1936 à Montrouge, est professeur et militant franco-burkinabè de l'éducation alternative connu en particulier pour la fondation du lycée expérimental de Saint-Nazaire.

Il a fréquenté les milieux anarchistes, puis les cercles de l'extrême gauche, ensuite de l'ultra-gauche dans les années 1960 et 1970. Il adhère quelque temps au Parti socialiste puis aux Verts.

Il est le frère aîné de Daniel Cohn-Bendit.

Wikipedia

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Gabriel Cohn-Bendit's Timeline

1936
April 14, 1936
Montrouge, Hauts-de-Seine, IDF, France
2021
December 17, 2021
Age 85
Toulouse, Haute-Garonne, Occitanie, France