Immediate Family
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About Hyppolite Ernest Brigot
Habitait 9 quai d'Anjou en 1864. Ernest Brigot est un élève de Courbet qui le rejoignit dans son atelier en 1872.
Paul-Ernest Brigot est né, en 1836 (1834 ?), à Neuilly-Saint-Front,où son père faisait le commerce des laines. Celui-ci avait trois fils, sans parler des filles. L'aîné, Nestor, monta à Elbeuf une filature qui prospéra. C'est celui qui, retiré des affaires, vint habiter Brasles et, en dernier lieu, Château-Thierry. Le second, Fulgence, fabricant de toiles, associé avec un beau- frère, avait une usine à Bernay et une autre à Crépy-en- Valois. Ernest était le troisième. Il fit ses études à Laon sous l'œil de son grand-père maternel, le docteur Chevallier, médecin de l'hôpital. Son père le destinait à l'industrie; mais le jeune homme avait d'autres visées en tête. Employé pendant le jour dans la maison de gros de son frère Fulgence à Paris, il eut la constance de suivre, le soir, pendant deux ans des cours de dessin, à l'insu des siens qui le croyaient au café. Après quoi il déclara à ses parents qu'il n'avait aucun goût pour le commerce et voulait être peintre. Grand émoi dans la famille qui fit tout pour le dissuader de s'engager dans une voie si grosse d'aléas ; mais si fondées que fussent les raisons que la sagesse bourgeoise fait valoir en pareil cas, rien n'y fit. Ce fut la famille qui céda. Ernest entra dans l'atelier de Gleyre, très en faveur auprès de la jeunesse d'alors; mais le talent froid de ce peintre répondait mal à la nature exubérante de l'élève, impatient de s'affranchir des disciplines académiques II alla droit chez Courbet, le « tombeur » de l'Institut, le chef tapageur de l'école du néo-réalisme. Il s'assimila d'autant plus rapidement ses qualités robustes et ses procédés techniques qu'il y avait plus d'un trait commun entre le maître et l'élève. N'était un accident dû à la négligence de sa nourrice et l'infirmité qui lui en resta, Ernest Brigot était de complexion robuste. Bien qu'il n'eût pas les avantages physiques du « beau gars » qu'était Courbet, ce gros garçon, haut en couleur, de large carrure, ressemblait encore au « maître peintre d'Ornans » par son parler paysan et sa naïve infatuation de lui même. La peinture de Brigot reflétait ces analogies de tempérament et de caractère. Certaines de ses toiles eussent pu être signées « Courbet » .
Zola critique :
"On vient de refuser, entre autres, MM. Manet et Brigot, dont les toiles avaient été reçues les années précédentes. Evidemment, ces artistes ne peuvent avoir beaucoup démérité, et je sais même que leurs derniers tableaux sont meilleurs. Comment alors expliquer ce refus ? Il me semble, en bonne logique, que si un peintre a été jugé digne aujourd'hui de montrer ses œuvres au public, on ne peut pas couvrir ses toiles demain. C'est pourtant cette bévue que vient de commettre le jury. Pourquoi ? Je vous l'expliquerai. Vous imaginez-vous cette guerre civile entre artistes, se proscrivant les uns les autres ; les puissants d'aujourd'hui mettraient à la porte les puissants d'hier ; ce serait un tohu-bohu effroyable d'ambitions et de haines, une sorte de petite Rome au temps de Sylla et de Marius. Et nous, bon public, qui avons droit aux œuvres de tous les artistes, nous n'aurions jamais que les œuvres de la faction triomphante. Ô vérité, ô justice ! Jamais l'Académie ne s'est déjugée de la sorte. Elle tenait les gens pendant des années à la porte, mais elle ne les chassait pas de nouveau après les avoir fait entrer. Dieu me préserve de rappeler trop fort l'Académie. Le mal est préférable au pire, voilà tout. Je ne veux pas même choisir des juges et désigner certains artistes comme devant être des jurés impartiaux. MM. Manet et Brigot refuseraient sans doute MM. Breton et Brion , de même que ceux-ci ont refusé ceux-là. L'homme a ses sympathies et ses antipathies, qu'il ne peut vaincre. Or, il s'agit ici de vérité et de justice.
Le jury (1) Mon Salon ; L'Evénement, le 27 avril 1866
Hyppolite Ernest Brigot's Timeline
1834 |
January 30, 1834
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Neuilly-Saint-Front, Picardie, France
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1910 |
1910
Age 75
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