Jacob Emile Rodrigues Pereire

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French banker; grandson of Jacob Rodrigues Pereire; born at Bordeaux 1800; died at Paris Jan. 5, 1875. At the age of twenty-two he went to Paris and entered a bank. Four years later he became associated with the economic interests of the adherents of St.-Simonism through Olinde-Rodrigues. In 1830 he was the promoter of a "comptoir d'escompte," designed to benefit commerce and industry, being aided in this by his brother Isaac. In 1852 he founded both the Crédit Foncier de France, which replaced the Banque Foncière, and the Société Générale du Crédit Mobilier, later extending this last institution, with the help of his brother Isaac, into Spain.

Pereire's activity in the promotion and organization of railroads was extraordinary. In 1835 he promoted the line from Paris to Saint-Germain-en-Laye; two years later, the Paris-St.-Cloud-Versailles system; in 1845, the Compagnie du Chemin de Fer du Nord; in 1851, the Argenteuil railroad, and in the following year, the Auteuil line and the Compagnie des Chemins de Fer du Midi.

Pereire was interested also in some of the railroad systems of Austria, Russia, and Spain, the lighting and heating systems of Paris and the omnibus lines of the same city, the Compagnie Générale Transatlantique, the Madrid Gas Company, the Imperial Ottoman Bank, and many other financial institutions. He was likewise a member of the General Council of the Gironde from 1853 to 1875, and of the Corps Législatif from 1857 to 1870.

Emile Pereire. Pereire began literary work as editor of "Le Globe" (1831-32), an organ of the Saint-Simonists, acting at the same time as collaborator on "Le Commerce," the organ of the liberal economic school, and on the "Connaissances Utiles," in which he advocated the establishment of savings-banks throughout France. In 1832 and 1833 he edited "La Revue Encyclopédique," and from 1832 to 1835 was editor of "Le National," the organ of the Republican party. In 1860 he published a pamphlet which attracted much attention and was attributed to Napoleon III.; it was entitled "L'Empereur François-Joseph et l'Europe," and attempted to solve the Austro-Italian problem.

GEDCOM Note

Les frères Émile (1800-1875) et Isaac (1806-1880) Pereire ont accompli au XIXe siècle dans les Landes une oeuvre considérable. Petits-fils de Francisco Rodrigues Pereira (1715-1780), juif portugais installé en France en 1741 et devenu l'interprète de Louis XV.

Ils ont construit le chemin de fer de Bordeaux à Bayonne, la ligne de l'ouest de Paris (terminus St-Germain) en 1837, financé un réseau des routes agricoles voulu par la loi de 1857 imposant le boisement systématique de la forêt landaise, ensemencé plus de 10 000 ha de forêts en Paysde Buch et dans la Grande Lande et sont à l'origine de la création de la Ville d'Hiver d'Arcachon dans les années 1850, localité nouvelle que Napoléon III visita à deux reprises.

Pratiquement construite d'un seul jet, selon un plan d'urbanisme soigneusement préétabli, une ville nouvelle vit le jour dans les années 1860,grâce à l'opportune association d'un banquier très avisé et du bacillede Koch : la lénifiante ville d'hiver d'Arcachon, avec ses extravagantes villas.

Arcachon est déjà une station balnéaire réputée. Les riches négociants bordelais y ont pignon sur plage. Les trains qui, depuis le rachat de la ligne Bordeaux - La Teste par la Compagnie du Midi, poussent désormais jusqu'à Arcachon mãeme, font le plein tout l'été. Or, les propriétaires de cette compagnie de chemin de fer, les frères Émile et Isaac Pereire, qui viennent de réussir à Paris la superbe opération immobilière duParc Monceau, s'intéressent beaucoup à la région. Leur famille y est fixée depuis un siècle et ils sont propriétaires de milliers d'hectares de pins.

Émile, celui qui a les idées, se demande comment rentabiliser son petittrain douze mois sur douze et, pourquoi pas, monter du même coup une nouvelle opération immobilière. Il a un coup de génie. La tuberculose, que l'on appelle encore la phtisie, fait à l'époque des ravages. On essaie de mettre les malades dans les meilleures conditions de résistance possible. Une seule prescription : bonne nourriture et, surtout, bon air. D'où la floraison de sanatoriums en montagne et sur la Côte d'Azur. Il n'y en a pas sur la côte atlantique, considérée comme trop venteuse. Mais le corps médical arcachonnais a depuis longtemps remarqué que les marins et les résiniers, malgré des conditions de vie etd'hygiène déplorables, ne contractent jamais la maladie. Un médecin nommé Pereyra, cousin des banquiers, note également qu'en traversant la forêt de pins, les vents marins perdent de leur agressivité et que ce climat océanique atténué serait parfait pour les tuberculeux.

Émile va bientôt acheter les hauteurs d'Arcachon et les lotir. Ce sera la Ville d'hiver, sorte de gigantesque sanatorium ouvert où les maladespourront séjourner avec leur famille, leurs domestiques, dans des maisons particulières achetâees ou louées meublées. Les villas sortent de terre comme des champignons. Toutes sont d'apparences différentes mais en réalité construites pratiquement sur le même plan, à partir d'éléments préfabriqués. Dans un même temps, l'urbanisme va bon train. Un parc àl'anglaise est planté. Rues et allées sont dessinées en courbe, de telle sorte qu'il n'y ait jamais nulle part, de courants d'air. Enfin, uneformidable opération de promotion lance la station en présence de l'empereur Napoléon III, de sa femme l'impératrice Eugénie et du Princeimpérial, leur fils. Un triomphe. Du monde entier affluent les curistes. La renommée de la Ville d'hiver devient telle que bientôt, les bien-portants s'y installent aussi. Les hôtels s'ajoutent aux villas. Pereire revend ses lots. Mais son idée fera florès jusqu'à la Grande dépression des années trente. Alors, la clientèle habituelle, désargentée, déserte les fastes de la ville, sonnant le glas de l'âge d'or de la cité. (wikipedia) Le boulevard Pereire à Paris lui doit son nom. (notes ajoutées par BdeRauglaudre)