Renaud I de Bellême de Château Gontier

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Renaud de Bellême de Château Gontier, Sire de Chateaugontier

Birthdate:
Birthplace: Bellême, Orne, Lower Normandy, France
Death: 1066 (45-46)
Immediate Family:

Son of Yves III de Bellême de Château Gontier and Beatrix de Bellème
Husband of Béatrix du Perché
Father of Gervase de Bellesme, Sire de Chateau-Gontier
Brother of Yvon II de la Jaille

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Last Updated:

About Renaud I de Bellême de Château Gontier

La Maison de la Jaille, par le Marquis de Brisay:

"RENAUD Ier, seigneur de Châteaugontier — Rainaldus videlicet Yvonis — selon que l'énoncent les moines de St-Aubin, — Rainaldus filius Yvonis — d'après le texte des chartes du Ronceray, naquit avant l'an 1000, puisque son fils aîné est connu depuis 1035, et que les deux fils de Renaud étaient, dès 1045, en âge de prendre rang dans un plaid de justice. — « Il y a diversité d'opinion, dit Ménage, touchant Yvon père du premier Renaud de Châteaugontier..». Nous venons de dire pourquoi nous nous rangeons du côté de ceux qui voient dans cet Yvon, fondateur du château de la Jaille voisin et dépendant de Châteaugontier, le troisième fils d'Yves de Bellême, comte du Perche et d'Alençon, dont l'origine franque se trouve confirmée par le nom donné à la fondation de ce fils : Gallia. Une preuve de l'identité de ces personnages et du lien de famille qui les unissait, se trouve dans le fait que la forteresse de la Jaille relevait comme un parage (bien de cadet) du domaine de Châteaugontier. On en conclut que Renaud, détenteur de Châteaugontier et de la Jaille, comme d'un même héritage, délivra à son frère puiné Yvon, la seconde de ces forteresses, avec ligeance envers la première.

Renaud 1er, qualifié par un auteur moderne « petit fils d'Yves de Bellême premier comte d'Alençon», fut plus encore que son père le favori de Foulques Nerra, comte d'Anjou. Il en reçut des honneurs et de grands domaines, notamment cette abbaye de Saint-Maurille, dont Yvon était sans doute patron fidéjusseur, puisqu'on l'y rencontre dans un rôle prépondérant, en 1003, laquelle fut plus tard rachetée à Renaud par l'évêque d'Angers.

Renaud fils d'Yvon, homme de valeur — optimo milite — fut un chevalier de renom, un grand personnage. — L'an 1007, à Bazouges, sur la rive droite de la Mayenne, en lisière de l'immense forêt séparant les états angevins des turbulents bretons, Foulques Nerra avait jeté les fondations d'une citadelle, dont il confia l'achèvement et la garde à un fonctionnaire de son palais, le receveur général des impôts ruraux — villicus — et non pas son « concierge » comme l'a dit négligemment Ménage. Ce dignitaire s'appelait Gontier. Il était homme de guerre — miles. — Il avait enrichi les moines de Saint-Aubin d'Angers, en 994, d'une vigne située, aux arènes, derrière la ville. A Bazouges, Gontier et son fils Gilbert travaillèrent à l'érection d'une tour; mais ils durent abandonner leur oeuvre lorsque le comte Foulques livra aux moines tous les revenus de l'endroit, à titre de fondation pieuse.

Les années s'écoulèrent. La tour restait inachevée. Les guerres devenaient plus fréquentes, et la nécessité s'imposait de défendre le passage de la Mayenne contre les incursions des Bretons. Foulques, pour en finir, inféoda les lieux à son fidèle Renaud fils d'Yvon, avec mission de terminer la forteresse et de s'en ériger le défenseur. Pour mener cette oeuvre à bien, Renaud-Yvon dut avoir recours aux moines de Saint-Aubin. Il obtint d'eux le quart des revenus que l'abbaye prélevait à Bazouges et environs. L'édifice, dans ces conditions, put être achevé, «entouré d'une ceinture continue flanquée de tours nombreuses», garni de troupes et habité par Renaud, qui prit le nom déjà donné au château de Gontier — Castellum Gonterii.

Ce nom, Renaud le portait dans les actes publics dès l'année 1026. Il obtint son maintien en possession définitive dans un plaid solennel, en 1037, où Geoffroy Martel, successeur de Foulques, approuva l'accord passé entre Renaud et les moines d'Angers.

Renaud de Châteaugontier figure en plusieurs diplômes du comte Geoffroy, qui le combla aussi de faveurs. Renaud eut de ce prince la cession des domaines de Segré et de Châteaurenaut, qu'il garnit d'importantes citadelles. A plusieurs reprises on le voit attester les libéralités du comte aux abbayes de Saint-Florent, Marmoutiers, Vendôme. Son nom est au bas de chartes datées de 1045, 1050,1052. Renaud fils d'Yvon et Alard, son fils — S. Rainaldi filii Yvonis. S. Adelardi filii sui — signèrent avec les hauts barons, la charte par laquelle le comte Geoffroy et la comtesse Agnès concédèrent à l'abbaye du Ronceray, devant l'évêque Hubert (avant 1049) les redevances foncières du bourg formé autour de l'abbaye. Les mêmes figurent dans une libéralité de Geoffroy Martel datée de 1058. Mais quelques nuages s'étaient élevés entre Renaud et l'évêque d'Angers, au sujet des possessions de ce dernier à Morannes; peu de temps avant sa mort, et moyennant un don de trois livres, Renaud restitua à l'évêque Eusèbe, ce qu'il avait arbitrairement confisqué. Ses fils et ses filles approuvèrent cette réparation. Il disparut vers 1061, laissant deux fils connus : — 1° Alard ; — 2° Renaud."