Dalmas I, seigneur de Semur

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Dalmace de Semur, I

Also Known As: "Seigneur de Semur"
Birthdate:
Death: circa 1048
Murdered
Immediate Family:

Son of Geoffroy de Semur, Seigneur de Semur and NN de Brioude
Husband of Aremburge de Vergy
Father of Hélie de Semur, duchesse consort de Bourgogne; Mathilde de Semur; Adélaïde de Semur; Cécile de Semur; Hugues de Semur, abbot of Cluny and 4 others
Brother of Renaud de Brioude
Half brother of Geoffroy I de Semur, baron de Donzy; Eudes, de Donzy; Herve de Semur, de Donzy; Thibault de Semur, comte de Châlon and Lambert de Sémur, count of Vaud

Occupation: Greve, Count, Sieur, de Semur-en-Brionnais, señor de Semur, Sgr de Semur (71), Señor de Semur, Conde de Semur
Managed by: James Fred Patin, Jr.
Last Updated:

About Dalmas I, seigneur de Semur

Murdered by son-in-law Robert.

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Dalmace I, dit le Grand, sixième baron de Semur.

La maison de Semur a grandi et est arrivée à sa plus haute gloire et puissance, au moment où Dalmace I est appelé à régner, au commencement du onzième siècle. Aussi les écrivains nombreux qui en ont parlé ne se bornent jamais à proférer purement et simplement le nom de ce seigneur ; ils y ajoutent toujours l'éloge de sa naissance et de sa grande position dans le siècle.

Hildebert, disciple de saint Hugues, puis évêque du Mans et mort archevêque de Tours, en parle en ces termes, au début de la vie du saint abbé de Cluny : « Dalmatius pater ejus, vir scilicet consularis ... » Il venait d'écrire, trois lignes plus haut : « Hugo, generosis parentibus illustris ... » [1]
Jean de Paris, dans son mémorial historique : « Memoriale historiarum », écrit ceci, à l'an 1109 : « Hoc anno obiit Hugo, Cluniacensis abbas ... Pater ejus Dalmatius, vir consularis et bellicis rebus intentus ...»
Dom Georges de Burin, archiviste de Cluny, dit à son tour : « Sanctus Hugo de Semur, primus hujus nominis, illustri Sinemurorum sanguine et prosapia natus, filius Dalmatii primi hujus nominis, Toparchae de Sinemuro, et Aremburgis de Vergy ...» [2]
« Toparchae » et « vir consularis » renferment essentiellement le sens et l'idée de seigneur ou prince souverain, dans le pays qu'il gouverne. Jean de Paris, on vient de le voir, nous le montre comme un personnage formé et instruit dans l'art militaire : « Bellicis rebus intentus. » Hildebert du Mans en parle de même en ces termes, à l'occasion de l'enfance de saint Hugues : « At pater haeredem transitoriae possessionis desiderans, saecularis militiae insignia puero destinabat. Unde cum jam pupillares annos attigisset, eum cum coavis urgebat equitare juvenibus, equum flectere in gyrum, vibrare hastam, facile clypeum circumferre; et, quod ille altius abhorrebat, spoliis instare et rapinis.» [3]
Ce texte reviendra plus loin, quand nous aurons à exposer les usages et les occupations journalières des seigneurs d'alors.

[1] Bibliotheca Cluniae col. 414, B. C. [2] Necrologium lustoricum Cluniac. Eloge de saint Hugues. [3] Biblioth. Cluniae. col 415, A

Dalmace épousa de bonne heure une très grande dame, digne de lui par sa naissance, ses qualités et ses vertus, Aremburge de Vergy. On a vu précédemment ce qu'était la maison de Vergy. De ce mariage sont issus les enfants dont suit la nomenclature historique.

1° Helie de Semur (d'autres l'appellent à tort Elvie et Hermegarde) [1] fut l'aînée. Elle épousa le jeune prince Robert de France, fils du bon roi Robert, dit le Saint [2]. Il est indubitable que depuis cette alliance le comte Dalmace et les siens eurent leur entrée familière à la cour de France. Il est pareillement évident que ce mariage dut amener maintes fois le fils du roi dans la résidence féodale de son beau-père, surtout quand il fut devenu premier duc héréditaire de Bourgogne, en 1032, par la cession que lui en fit son frère Henri I, en montant sur le trône de France, à la place de leur père [3]. Nous avons une preuve matérielle des visites du duc et de la duchesse de Bourgogne à Semur, dans cette circonstance archéologique citée par Courtépée [4], que le sceau de la duchesse fut trouvé à Semur et au château, au dix-septième siècle. On y voyait la figure d'une femme avec cette légende : « Sigillum uxoris Roberti ».

[1] Chazot, Généalog histor. in-4°, t IV, p. 62. [2] Chazot, Tablettes historiques, t. I, p. 151 [3] Courtépée, Histoire abrégée du duché ; Dijon, 1777, p. 209. [4] Description de Bourgogne, 1ère édit. t. IV, p 179.

2° Geoffroy, troisième du nom, qui continuera la série des barons de Semur. 3° Saint Hugues de Cluny, dont le nom et l'influence remplissent l'histoire du onzième siècle.

4° André de Semur, lequel se donna pareillement à l'Eglise, mais dont on ignore la destinée. Il vivait encore en 1063, car il était présent à la donation des terres et seigneurie de la Roche-Millay, dans le Morvan, faite en cette année par son frère aîné Geoffroy au prieuré de Marcigny.
5° Joceran de Semur, cruellement assassiné à la fleur de l'âge. A cette douloureuse occasion, saint Hugues fit éclater à la fois et sa tendresse pour ce frère infortuné et l'admirable générosité de sa foi. Le meurtrier, autant pour échapper aux recherches de la justice et à la vengeance du siècle, que poussé par les remords de sa conscience et par un profond repentir, vint secrètement à l'abbaye de Cluny, confessa son crime au saint abbé, qui eut le courage et la vertu de lui accorder son pardon et de l'admettre à la profession religieuse. [1]
6° Dalmace le jeune, qui fut la tige des seigneurs de Montaigu, d'Oyé et de Trémont. Il est souvent fait mention de Dalmace le jeune, dans les chartes de Geoffroy III, son frère. J'ignore le nom et la maison de sa femme de laquelle il eut deux fils : Renaud de Semur, seigneur de Montaigu après son père ; et Hugues de Semur qui fut abbé de Saint-Germain d'Auxerre, puis évêque de cette ville où il mourut en 1136 [2]. Le moine Robert lui consacre ce court éloge : « Antissiodorensem hoc tempore regebat ecclesiam domnus Hugo, sancti Germani prius abbas, sancti Hugonis Cluniacensis abbatis nepos ; vir pro virtutum suarum insignibus perpetuo memorandus. » [3]
7° Adélaïde de Semur, mariée au baron de Châtel-Montagne en Bourbonnais. Elle avait eu pour dot la seigneurie de Vitry-lès-Paray, avec de grands biens à Briennon. Adélaïde de Semur se fit bénédictine à Marcigny, en 1066 [4], après le décès de son mari, à moins que ce puissant seigneur n'ait été un de ces trente illustres fugitifs du monde qui, un beau jour abandonnant leurs familles, entrèrent ensemble au monastère de Cluny. C'est pour ouvrir un asile à leurs femmes et à leurs filles que saint Hugues avait fait sa fondation de Marcigny en 1056. En entrant dans ce monastère, Adélaïde, du consentement de Pierre de Châtel, son fils, fit à Marcigny de notables donations sur Vitry et sur Briennon. [5]

[1] Biblioth. Cluniae col. 430, B [2] Gallia christ dans les évêques d'Auxerre. [3] Chronicon S. Mariant, ad annum 1120 [4] Cluny au onzième siècle, 2° édit. p 233 [5] Généalogie inédite par M. de Reffye.

8° Mathilde, qui fut mariée à Guichard de Bourbon, seigneur de la Motte-Saint-Jean, où il fonda le prieuré de la Madeleine. Devenue veuve, elle entra en 1082 au prieuré de Marcigny [1], laissant deux fils : Dalmace et Hugues de Bourbon. Dalmace, en considération de sa mère, fit au prieuré de Marcigny quelques donations entre les mains de dom Seguin, alors camérier de Cluny, puis prieur de Marcigny, en l'an 1100. Le donateur y parle en ces termes de saint Hugues, son oncle : « Marciniacum aedificavit in haereditate paterna, vir vitae venerabilis, avunculus meus beatus Hugo, abbas Cluniacensis, qui illud pie regit. » [2]

9° et 10° On ne sait rien de positif sur Cécile de Semur, ni sur Evelle ou Ouelle que MM. de Reffye et de Montmegin donnent encore pour filles à Dalmace et à Aremburge de Vergy. Mais il y a tout lieu de croire que Cécile est à la fois la tante et la marraine de la jeune Cécile de Semur, fille de Geoffroy III et à Hermengarde sa femme, qu'on trouve à l'année 1123 au Catalogue des Dames de Marcigny. [3]
11° Hermengarde de Semur. MM. de Reffye et de Montmegin donnent un onzième enfant à Dalmace et à Aremburge de Vergy, savoir Hermengarde de Semur, qui fut la première prieure de Marcigny, en 1061, comme ils l'ont lu à la suite d'un manuscrit des Rites et Coutumes anciennes dudit prieuré et à l'usage de cette maison. Ce précieux document a disparu et a probablement péri à la révolution. A ce premier témoignage s'ajoute : 1° le Catalogue des Dames prieures, publié à la suite de la seconde édition de Cluny au onzième siècle [4], où on lit : « Hermengarde de Semur, sœur de saint Hugues, fut la première prieure, en 1061 » ; - 2° le Catalogue des noms des Dames, où on lit de même à la cinquième ligne : « 1061. Hermengarde de Semur,

[1] C'est elle qui est signalée dans le Catalogue des Dames de Marcigny, p. 325, sous le nom de Mathilde de Bergame. On a lu Bergau, là ou il y avait Bourbon.

[2] Généalogie de Reffye.  [3] Cluny au onzième siècle, 2° édition, p. 237, l. 24.  [4] Cluny, item, p. 229, 1. 2. 

fille de Dalmace et d'Aremburge, première prieure [1].» Chazot, dans ses Généalogies historiques de Bourgogne, a confondu à tort Ermengarde avec Élie ou Elvie de Semur et duchesse de Bourgogne. Hermengarde ne doit pas être la onzième dans l'ordre de la naissance ; elle doit plus se rapprocher de saint Hugues par l'âge. Saint Hugues a fait sa fondation de Marcigny en 1056, à l'âge de 32 ans. Il en avait 37 quand elle fut en plein exercice, l'an 1061. Si on place sa naissance entre saint Hugues et Hermengarde, celle-ci aurait été trop jeune, à l'une et à l'autre de ces dates, pour pouvoir être élue prieure titulaire.

L'éclat d'une aussi noble et illustre famille n'aura d'égal que ses malheurs.  Dalmace I de Semur, surnommé le Grand par ses contemporains, était grand surtout par ses qualités et ses vertus, son amour de la justice et de la religion. Dès le commencement de son règne, il refusa de s'associer aux déprédations iniques dont Cluny fut victime de la part des seigneurs du voisinage, tels que les comtes de Brancion et les sires de Beaujeu, déprédations contre lesquelles s'éleva avec force le pape Benoît VIII (1012 à 1024) [2], qui lança contre ces grands coupables les foudres alors si formidables de l'excommunication.
« Le comte Dalmace, dit M. de Reffye, ne les imita pas dans leurs torts. Il vécut en grand seigneur, eut part aux affaires de son temps ; et sur la fin, des intérêts de famille l'y engagèrent si avant et si malheureusement qu'il y périt les armes à la main. »
Le roi Robert, en mariant sa fille Adélaïde de France à Renaud, fils de Landri, comte de Nevers, lui avait donné le comté d'Auxerre [3].

[1] Cluny, ibid. p. 233. [2] Bullarium sacri ordinis Cluniacensis, p. 6 et 7. [3] Chazot, Tablettes hist. et généal t. II, p 168 et 169.

Robert, son second fils, devenu duc de Bourgogne en 1032, revendiqua, les armes à la main, l'Auxerrois comme appartenant à son duché de Bourgogne. Dalmace, selon M. de Reffye, aurait embrassé le parti de Renaud, sacrifiant à la justice ses affections les plus intimes. Une grande bataille a lieu à Seignelay [1] le 24 mai 1040. Le comte de Nevers fut battu et tué sur le champ de bataille. Le père Anselme [2] rapporte que le duc de Bourgogne, « apercevant Dalmace de Semur parmi ses ennemis, oublia que c'était son beau-père, et n'écoutant que ses ressentiments, fondit sur le comte et le tua. » M. de Reffye adopte ce récit.

Mais autant il est certain que Dalmace périt de la main de son gendre, autant il me semble démontré que ce drame terrible ne peut se reporter à la bataille de Seignelay en 1040. Un auteur contemporain, Hildebert du Mans, l'historien de saint Hugues, le rapporte en ces termes : « Defuncto autem patre suo, quem dux Burgundiae gener ejus, propria manu peremerat, hoc apud Deum interventu subvenire studuit, ut delictorum ejus satisfactionem ... continuatis afficeretur jejuniis, frequentiores hostias immolaret ... sed et pro ejus interfectore ... oblatis Deo victimis et precibus intercessit. » [3]
Saint Hugues offrait souvent pour son père l'hostie sans tache du divin sacrifice : « Hostias immolaret... », et pour son malheureux beau-frère, la victime eucharistique : « Oblatis Deo victimis »; il était donc prêtre. Or en 1040, il n'avait que seize ans, étant né l'an 1024. Il faut donc reculer au moins jusqu'à l'an 1049 ou 1050 le parricide de Robert, mais pas jusqu'à la fondation de Marcigny, en 1056, puisque Geoffroy III était alors baron de Semur et que saint Hugues, de concert avec le baron régnant, le fonda sur son héritage paternel : « Marciniacum aedificavit in haereditate paterna. » Un héritage n'est ouvert qu'au décès du père.

[1] Courtépée, Histoire abrégée de Bourgogne, p. 209, l. 16; et non à Saligny en Bourbonnais, comme le dit bien à tort M. de Reffye.

[2] Le Palais de l'honneur, t. I, p. 231.  [3] Bibliotheca Cluniacensis, ool. 430, C 

Toutes les données historiques concordent avec l'induction que j'émets ici. Courtépée [1] nous montre le jeune Guillaume, fils et successeur de Renaud, comte de Nevers, relevant peu à peu ses affaires par une prudente habileté et des alliances heureuses, et remis après quelques années en état de venger la mort cruelle de son père et de recouvrer son patrimoine. Le duc de Bourgogne lui oppose son fils, de même nom et aussi violent que lui. Ce jeune prince est tué, à son tour, par les Auxerrois révoltés, en 1047. Josseran de Semur, cinquième enfant de Dalmace, avait-il combattu pour le comte de Nevers, ou bien était-il soupçonné par le sinistre duc Robert d'incliner du côté du jeune Guillaume? Je ne sais. Toujours est-il que Robert tendit des pièges à son beau-frère et le fît traîtreusement assassiner. Et comme chez les grands scélérats un abîme creuse un autre abîme, quand le comte Dalmace, cédant justement à sa douleur paternelle, adressa au grand coupable les reproches qu'il méritait, Robert poignarda son beau-père de sa propre main. Cette scène, digne du palais d'Hérode, se passa à table, au milieu d'un festin.

Je ne fais que suivre ici la marche et le récit de Courtépée et d'Hildebert du Mans. Hildebert [2] place l'assassinat de Josseran, le frère de saint Hugues, immédiatement avant celui de Dalmace, son père, insinuant par là qu'il y a une liaison entre les deux crimes, Ni l'un ni l'autre de ces historiens ne dit un mot qui semble favoriser le récit du père Anselme.

[1] Hist abrégée de Bourg p. 209, à la fin. [2] Bibliotheca Clun. col. 430, B C. « Qui etiam circa interfactores fratris ae patris sui Davidicam expressit et aemulatus est lenitatem .... Ad abbatis namque suggestionem compunctus homicida pœnitentiae habitum sumpsit ... in quo dum vivere desiit vivere inchoavit. »

Courtépée, après l'exécution du jeune prince de Bourgogne par les Auxerrois, dit simplement : « Robert se porta à des excès encore plus déshonorants en assassinant de sa propre main Dalmace de Semur, son beau-père. » Il crut réparer ce crime en fondant le prieuré de Semur-en-Auxois, où il choisit sa sépulture. » [Hist abrégée du duché, p. 210, au commencement

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Semur_Cucherat.htm