Armand / Abelard Servedieu Levy

How are you related to Armand / Abelard Servedieu Levy?

Connect to the World Family Tree to find out

Armand / Abelard Servedieu Levy's Geni Profile

Share your family tree and photos with the people you know and love

  • Build your family tree online
  • Share photos and videos
  • Smart Matching™ technology
  • Free!

Related Projects

Armand / Abelard Servedieu Levy

Birthdate:
Birthplace: Paris, Paris, Île-de-France, France
Death: June 21, 1841 (45)
Pecq, Hainaut, Walloon Region, Belgium
Immediate Family:

Son of Eléazard Levy and Marie-Thérèse Levy
Husband of Harriet Levy and Amelie Noemie Rodrigues-Henriques
Father of Amelie Berthe Levy; Marguerite Lucie Levy and Armand Levy
Brother of EloIse Levy

Managed by: Private User
Last Updated:

About Armand / Abelard Servedieu Levy (Français)

Armand (Abraham) Lévy, aussi appelé Serve-Dieu Abailard Lévy et, erronément, Aaron Lévy, est un mathématicien et minéralogiste français né le 14 novembre 1795 à Paris et mort le 29 juillet 1841 au Pecq.

Biographie

Agrégé de mathématiques en 1816, il s'installe à Londres où il fait la connaissance en 1820 d'un marchand de minéraux qui lui demande de classifier sa collection. En 1827, il se rend en Belgique pour superviser l'impression du résultat de son travail. Il devient professeur à l'université de Liège. Rentré en France, il est nommé maître de conférences à l'École normale supérieure en 1831.

Il meurt d'une rupture d'anévrisme à l'âge de 45 ans.

Gendre du banquier Isaac Rodrigues-Henriques, il est le beau-père de l'archéologue Alexandre Bertrand.

Postérité

Armand Lévy a découvert de nombreuses espèces minérales. Son nom a été donné à la Lévyne, de formule chimique (Ca, Na2, K2)Al2Si4O12·6H2O3.

Wikipedia

===================================================================================================================================================

Serve-Dieu Abailard (dit Armand) LEVY (1795-1841)
Publié dans ABC Mines (bulletin n. 7, juin 1995)

Bicentenaire de la naissance de Armand LÉVY
par Jean-Michel LE CLEAC'H
De nos jours qui se souvient d'Armand Lévy né le 14 novembre 1795 à Paris et mort le 29 Juillet 1841 au Pecq près de Saint-Germain ?

Même les minéralogistes avertis qui connaissent une certaine zéolite , la lévyne, qui lui est dédiée et ceux qui utilisent parfois son système de notation des faces de cristaux, auraient bien du mal à en parler.

Or, ce méconnu fait partie de cette lignée prestigieuse de savants ayant pour noms: Haüy, Lévy, Des Cloizeaux et Lacroix qui du 18ème siècle jusqu'au 20ème siècle donnèrent à la minéralogie française, ses plus belles lettres de noblesse.

Méconnu, également, son travail sur la vingtaine d'espèces minérales nouvelles qu'il a découverte et étudiée, parmi laquelle figurent des espèces importantes telles que forsterite, willémite ou brookite. L'Académie des Sciences refusera sa publication, et ce n'est qu'après sa mort, grâce aux efforts de Des Cloizeaux, son disciple, qu'il fût enfin publié dans les Annales des Mines (Tome IV).

Méconnue, enfin, sa "Description d'une collection de minéraux formée par M. Heuland..." publiée en 1837 et composée de 3 volumes de texte et d'un superbe atlas de 83 planches dont chacune présente 16 dessins de cristaux. Cet ouvrage admirable est conservé dans le fonds ancien de la Bibliothèque de l'Ecole des Mines de Paris. C'est le seul ouvrage, à ma connaissance, dont l'auteur est très méchamment critiqué dans l'avant-propos. Vous trouverez copie de cet avant-propos, anonyme, mais probablement écrit par Heuland, à la fin de cet article. Nous y avons également joint une des planches dessinée par Lévy tirée de l'atlas précédemment mentionné.

Curieux destin que celui de Serve-Dieu Abailard Lévy, qui n'aimait pas son prénom et préférait celui d'Armand, devenu minéralogiste par un incroyable concours de circonstances, européen avant l'heure et ami des plus grands savants de son époque.

Armand Lévy méritait bien, pour le bicentenaire de sa naissance, un hommage.

Vie et œuvre d'Armand Lévy

Lévy, Serve-Dieu Abailard (dit Armand Lévy) est né le 14 novembre 1795 à Paris, mort le 29 Juillet 1841 au Pecq près de Saint-Germain.

Le père de Lévy, florentin de confession israélite, exerçait la profession de marchand itinérant ce qui l'amenait à de fréquents voyages dans toute l'Europe. C'est ainsi qu'il rencontra lors d'un passage en France, une parisienne catholique, Céline Mailfert et qu'ils se marièrent. Ils eurent un fils qu'ils prénommèrent Serve-Dieu, Abailard mais qui préférait se faire prénommer Armand. Armand Lévy après avoir effectué ses études secondaires au Lycée Henri IV et remporté le concours général en mathématiques entra, en 1813, à l'Ecole Normale Supérieure dont il sortit en 1816, agrégé de sciences mathématiques.

Comme il lui était alors difficile du fait de sa confession d'obtenir un poste à l'Université, il décida de quitter le pays. Ayant accepté un poste de professeur au Collège Royal de l'île Bourbon (actuellement la Réunion), il embarqua à Rochefort en 1818 mais n'atteint jamais sa destination, son navire, pris dans une violente tempête, ayant fait naufrage près de Plymouth sur la côte sud de l'Angleterre.

Cet événement fut déterminant pour la carrière scientifique de Lévy. En effet, installé à Londres où il donne, pour vivre, des leçons de Mathématiques, il y rencontre en 1820 le célèbre marchand de minéraux Henry Heuland. Ce dernier a passé 14 ans à enrichir la collection que son oncle Adolarius Jacob Forster, lui même grand marchand de minéraux et collectionneur, a mis 40 ans à réunir et il vient de la vendre, une fortune, à Charles Hampden Turner. Heuland, sachant que Lévy avait suivi à l'Ecole Normale Supérieure, les cours d'Haüy, lui demanda de réaliser un catalogue raisonné de cette magnifique collection accompagné d'un atlas où les formes des cristaux seraient représentées. Lévy marchait en cela sur le traces de Rome de l'Isle qui avait fait longtemps auparavant semblable travail pour Jacob Forster, l'oncle d'Heuland.

En 1820 Lévy lors d'une représentation théâtrale est subjugué par la beauté d'une jeune fille de 17 ans, Harriet Drewet, qui occupe le fauteuil voisin du sien. Avec l'autorisation de la mère de la jeune fille, Lévy place Harriet dans une institution où elle poursuit ses études et il ne l'épousera que deux ans plus tard, elle avait alors 19 ans. Il eurent plusieurs enfants.

En 1827 le travail de description de la collection étant en voie d'achèvement, Lévy décida Heuland à faire imprimer le catalogue en Belgique, pour des raisons de moindres coûts d'impression. Lévy s'installa donc à Bruxelles pour superviser l'impression du texte et la gravure des planches. Entre temps on lui proposa à l'Université de Liège nouvellement créée (voir Bulletin d'ABC Mines N° 6), un poste de professeur de mécanique rationnelle, d'astronomie, de cristallographie, de géologie et de minéralogie. Le 3 Avril 1830 il fut élu à l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles. La Belgique était alors intégrée au royaume des Pays-Bas dont le roi était Guillaume d'Orange. C'est en l'honneur de celui-ci que Lévy baptisa willémite un silicate de zinc nouvellement découvert à la Vieille-Montagne, célèbre mine de zinc. Mal lui en prit, quelques mois plus tard survint la séparation de la Belgique et des Pays-Bas et Lévy fût alors obligé de revenir en France. Les mentalités ayant un peu évolué durant ses 13 années d'exil, Lévy entreprend auprès du Duc de Broglie des démarches à la suite desquelles il obtint enfin un poste de maître de conférences de mathématiques à l'Ecole Normale Supérieure et de professeur au collège royal Charlemagne (1831).

Quelque temps après son retour en France, la femme de Lévy décéda. Il se remaria en 1838 avec Amélie Rodriguez Henriquez, la sœur de son ami proche, le mathématicien Olinde Rodriguez. Il eu deux filles de ce second mariage. C'est en 1841, à l'âge de 45 ans qu'il fut emporté par une rupture d'anévrisme.

Lévy était un homme d'une grande franchise et d'une politesse exquise. S'il fût parfois un peu susceptible, même avec ses amis, c'est parce qu'il avait été l'objet de préjudices raciaux et religieux. Pendant son séjour en Angleterre il se lia d'amitié avec William Hyde Wollaston et avec le grand physicien et astronome John Frederick William Herschel qui découvrit Uranus et dont le tombeau voisine avec ceux de Newton, Faraday, Kelvin et Rutherford dans la cathédrale de Westminster à Londres, l'équivalent de notre Panthéon. Il fût également membre du conseil de la Société Géologique de Londres de 1826 à 1828. En France il avait de puissants défenseurs tels que Arago (astronome et physicien), Poisson (mathématicien), Charles Dupin (ingénieur et mathématicien) et les minéralogistes Brochant, Brongniart et Beudant. Des Cloizeaux se considérait lui-même comme un élève de Lévy.

Apparemment Lévy devint minéralogiste plus par nécessité que par vocation, celle ci le conduisant plutôt vers les mathématiques. Cependant, étant élève à l'Ecole Normale Supérieure il a très certainement suivi les cours de minéralogie donnés par Haüy, bien qu'on ne trouve ni son nom ni sa signature sur le cahier de présence au cours d'Haüy. Il utilisa d'ailleurs, en l'améliorant, le système de notation des faces des cristaux de ce dernier dans sa description du catalogue de la collection Forster-Heuland-Turner. Aujourd'hui, la notation Haüy-Lévy, souvent appelée notation Lévy est encore employée car elle est souvent d'un emploi plus simple que celle de Miller.

Lors de sa description de la collection Forster-Heuland-Turner et ayant mesuré des milliers d'angles entre faces des échantillons à l'aide du goniomètre, Lévy découvrit de nouvelles espèces minérales importantes : forsterite, babingtonite, brochantite, rosélite, brookite, herschelite, phillipsite et beudantite. Il donna également des descriptions précises des formes cristallines de l'eudialyte, de la wagnerite et de l'euclase. De plus, il donna un nom à plusieurs minéraux qui furent ultérieurement considérés comme des variétés d'espèces déjà décrites : turnerite, une variété de monazite; bucklandite, une variété d'allanite ; kônigite une variété de brochantite ; mohsite, une variété d'ilménite et humboldite, une variété de datolite.

Qu'est il advenu de cette collection ? A la mort de Turner, elle fut achetée par le collectionneur Henry Ludlam (la ludlamite qui lui est dédiée est un phosphate hydraté de fer, magnésium et manganèse). A la fin du siècle dernier, la collection de celui-ci fut léguée au London Muséum of Practical Geology. Aujourd-hui, après le regroupement des grandes collections minéralogiques anglaises, ses plus beaux échantillons sont exposés au Bristish Natural History Muséum.

Les résultats des dernières recherches minéralogiques de Lévy, notamment la description de la willémite et des nouvelles espèces minérales qu'il décrivit alors qu'il était en Belgique, présentés en 1840 à l'Académie des Sciences, lui furent retournés. Trop tard, Lévy venait de décéder. Ce n'est qu'en 1844, grâce aux efforts de Des Cloizeaux qui se considérait comme le disciple de Lévy, que ces résultats furent publiés dans les Annales des Mines (Tome IV).

Lévy a laissé également de nombreux travaux en mathématiques et en physique.

Biographie inspirée d'une notice biographique écrite en anglais par Jean Wyart dans "Dictionary ofScientific Biography" et par une note d'Alfred Lacroix publiée en 1919 dans le "Bulletin de la Société Française de Minéralogie"

ABC Mines (bulletin n. 7, juin 1995)

view all

Armand / Abelard Servedieu Levy's Timeline

1795
November 11, 1795
Paris, Paris, Île-de-France, France
1840
February 20, 1840
Paris, Paris, Île-de-France, France
1841
June 21, 1841
Age 45
Pecq, Hainaut, Walloon Region, Belgium
1841
Paris, Paris, Île-de-France, France
????