Lea France Giroud

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Lea France Giroud (Gourdji)

Birthdate:
Birthplace: Lausanne, Lausanne, VD, Switzerland
Death: January 19, 2003 (86)
Hopital Americain, Neuilly Sur Seine, Hauts-de-Seine, IDF, France
Immediate Family:

Daughter of Salih Gourdji and Elda Gourdji
Wife of Alexandre Emile Grall and Private
Ex-wife of Elie Nahmias and Anatole Eliacheff
Ex-partner of Jean-Jacques Servan-Schreiber
Mother of Alain-Pierre Denis Danis; Caroline Hossein and Private
Sister of Djénane Chappat

Managed by: Pierre Quenee
Last Updated:
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Immediate Family

About Lea France Giroud

Françoise Giroud, born Lea France Gourdji (21 September 1916 in Lausanne, Switzerland and not in Geneva as often written – 19 January 2003 in Neuilly-sur-Seine) was a French journalist, screenwriter, writer, and politician.

Biography

Giroud was born to immigrant Sephardic Turkish Jewish parents; her father was Salih Gourdji, Director of the Agence Télégraphique Ottomane in Geneva.[1] She was educated at the Lycée Molière and the Collège de Groslay.[2] She did not graduate from university.[3] She married and had two children, a son (who died before her) and a daughter.[1][4]

Career

Giroud's work in cinema began with director Marc Allégret as a script-girl on his 1932 version of Marcel Pagnol's Fanny. In 1936 she worked with Jean Renoir on the set of La Grande Illusion. She later wrote screenplays, eventually completed 30 full-length books (both fiction and non-fiction), and wrote newspaper columns.[5] She was the editor of Elle magazine from 1946 (shortly after it was founded) until 1953, when she and Jean-Jacques Servan-Schreiber founded the French newsmagazine L'Express. She edited L'Express until 1971, then was its director until 1974, when she was asked to participate in the French national government.

From 1984 to 1988 Giroud was president of Action Internationale contre la Faim. From 1989 to 1991 she was president of a commission to improve cinema-ticket sales. She was a literary critic on Le Journal du Dimanche, and she contributed a weekly column to Le Nouvel Observateur from 1983 until her death. She died at the American Hospital of Paris while being treated for a head wound incurred in a fall.[3]

Political career

In 1974, French President Valéry Giscard d'Estaing nominated Giroud to the position of Secrétaire d'État à la Condition féminine, which she held from 16 July 1974 until 27 August 1976, when she was appointed to the position of Minister of Culture. She remained in that position until March 1977, for a total service of 32 months, serving in the cabinets of Jacques Chirac and Raymond Barre. She was a member of the Radical Party, and on the election documents she listed her profession as "journaliste" (or journalist in English).[6]

Other activities

Giroud received the Légion d'honneur. She managed ACF, a Nobel-winning charity, from 1984 to 1988.[1][7]

Giroud often voiced her goal: to get France "out of its rut". She said that Americans had the right idea; they didn't get into a rut. On her first visit to New York City soon after World War II ended, she had been struck by "the degree of optimism, the exhilaration" she had found there. That view stayed with her: "There is a strength in the United States that we in Europe constantly tend to underestimate."[8]

Well into her 80s, Giroud appeared on French television, in the program 100 Ans (which explores the possibility of living to be a hundred). She appeared with face and hands bandaged from a fall just before the filming began. She was asked to recommend the diet that would provide for longevity; she replied "chopped steak and salads". She tried (and failed) to peel an apple with her bandaged hands; when she was unable, she burst out laughing.

Several laudatory newspaper articles about her death mentioned her sparkling sense of humor.

A special issue of L'Express covered Giroud's death. It stated:

Women everywhere have lost something. Ms. Giroud defended them so intelligently and so strongly.[9] Ms. Giroud gave the commencement address at The University of Michigan on May 1, 1976

Wikipedia 2021

Individual Note

Françoise Giroud, née Léa France Gourdji le 21 septembre 1916 à Lausanne, en Suisse, et morte le 19 janvier 2003 à l'Hôpital américain de Paris, à Neuilly-sur-Seine, est une journaliste, écrivaine et femme politique française.

Son pseudonyme de Françoise "Giroud", quasi anagramme de Gourdji, que lui avait inventé Maurice Diamant-Berger pour travailler à la radio vers 1938, est officialisé par un décret paru au Journal officiel le 12 juillet 1964.

Vice-présidente du Parti radical et de l'UDF, elle a été deux fois secrétaire d'État et fut une personnalité majeure de la presse française.

Léa France Gourdji est la fille de Salih Gourdji4, directeur de l'Agence télégraphique ottomane à Constantinople puis du journal La Turquie nouvelle à Paris, et d'Elda Faragi, tous deux "israélites de l'Empire ottoman".

Son père, né à Constantinople6, épouse Elda Faragi, de Thessalonique, fille d'un médecin-major, colonel dans l'armée turque, après des études de droit à Paris. Mais Salih Gourdji meurt précocement de la syphilis, le 9 février 1927, à Ville-Évrard, laissant sa femme et ses deux filles dans de graves difficultés financières.

Élève au lycée Molière (Paris), Léa France Gourdji quitte l'école à l'âge de quatorze ans pour travailler. Après un diplôme de dactylographe obtenu à l'école Remington, elle est employée dans une librairie du boulevard Raspail, à Paris

Vie privée Françoise Giroud est la mère de deux enfants : un garçon, Alain-Pierre Danis, né à Nice en 1941, mort d'un accident de ski le 5 mars 1972 à Tignes, fils caché d'Elie Nahmias, directeur d'une société pétrolière, et une fille, Caroline Eliacheff, née à Boulogne en 1947 de son mariage avec Anatole Eliacheff, producteur de cinéma.

À la fin des années 1950, alors qu'elle attend un enfant de Jean-Jacques Servan-Schreiber, elle doit avorter et développe par la suite une grossesse extra-utérine.

Françoise Giroud pense que c'est la stérilité provoquée par cette opération qui fait que Servan-Schreiber se sépare d'elle pour épouser une stagiaire de vingt ans, Sabine Becq de Fouquières, ce qui la pousse à l'envoi de lettres antisémites aux futurs époux et à leurs parents et à une tentative de suicide aux barbituriques en 1960. Cependant, dans son livre Histoire d'une femme libre publié de façon posthume en 2013, elle revient sur ces faits et nie avoir envoyé ces lettres.

À la suite de ce suicide raté, elle entame en 1963 auprès de Jacques Lacan une nouvelle phase, beaucoup plus sérieuse et intense, de sa psychanalyse qu'elle évoque dans Arthur ou Le bonheur de vivre38 et à laquelle elle consacre huit pages dans Leçons particulières. Elle donne comme titre à l'un de ses derniers ouvrages l'aphorisme qui résume le changement de position subjective auquel a abouti cette psychanalyse : "On ne peut pas être heureux tout le temps".

La mort, en 1984, de son dernier compagnon, l'éditeur Alex Grall, qu'elle aide à mourir, la fait replonger dans la dépression https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Giroud

INFOS Les origines mal connues de Françoise Giroud Par Jean-Louis Beaucarnot21.09.2016Célébrités Née le 21 septembre à Lausanne, Françoise Giroud se nommait à l'état civil Léa France Gourdji et était connue sur le pseudonyme que l'écrivain André Gillois lui avait inventé avant la guerre, pour travailler à la radio. Un pseudonyme qui était quasiment l'anagramme de son nom, et qui a été officialisé par un changement de nom en bonne et due forme, en juillet 1964.

Elle était issue d'une famille juive originaire de Turquie, une famille très intéressante mais dont la généalogie est très mal connue et sur laquelle on trouve plusieurs inexactitudes.

On lit ainsi que ses parents s'étaient mariés à la mairie du VIIIe arrondissement de Paris, alors qu'il s'agissait de celle du IXe, où le 17 décembre 1908, Salih Gourdji, né en 1883 à Constantinople (selon son acte de naissance, alors qu'on le dit généralement né à Bagdad) et directeur politique du journal La Turquie Nouvelle, avait épousé Elda Faragi, née en 1884 à Salonique (ville alors ottomane). Le marié s'était établi à Paris, où il avait fait des études de droit, après avoir fondé la première agence de presse turque et s'être engagé dans un groupe de jeunes politiques turcs, souhaitant rétablir la constitution ottomane, groupe dont une délégation sera reçue par Clémenceau. La mariée était la fille d'un médecin colonel de l'armée turque. Tous deux appartenaient à des familles notables - le mari et le beau-père sont qualifiés de "bey" et le second aurait eu rang de "pacha".

Selon Françoise Giroud, les Gourdji étaient issus d'une famille dite "deumnès", c'est-à-dire l'une des cinq cents familles sépharades converties à l'islam au XVIIe siècle. Elle ajoute que "un généalogiste qui a fait des recherches sur ma famille a découvert que le membre le plus ancien dont il ait retrouvé la trace, au XVIIIe siècle, était drugman", c'est à dire interprète du Palais. Je n'ai trouvé nulle part trace de recherches faites sur sa famille et n'ai pu identifier le généalogiste en question, qui ne semble pas avoir été Joseph Valynseele…

On ne remonte donc pas au-delà des grands-parents : Benjamin Gourdji (décédé avant 1908) et Esther Jesusalmi, et Elias Faragi et Lia Nahmias.

Salih Gourdji décèdera précocement de la syphilis en 1925 - et non pas en 1927, comme on le lit souvent -à l'asile psychiatrique de la Ville-Évrard, à Neuilly-sur-Marne. Un décès qui mettra sa femme en grave difficulté financière, pour élever leur deux filles, la future Françoise Giroud et sa soeur aînée Djédane, qui sera déportée à Ravensbrück (pour faits de résistance et non pour sa judéité).

Françoise Giroud, qui voudra faire partie des "petites françaises" et sera baptisée, vivra une "enfance pauvre dans un milieu bourgeois dont elle s'est sentie exclue. Toute jeune, elle a vu chez les autres ce que pouvaient être la richesse et le luxe. Elle a su très tôt ce qu'était la déchéance sociale, ce que signifie la perte de son rang, les rapports de forces qu'impose alors la société".

"Il faut avoir été dans une position subalterne, avec toutes les petites humiliations que cela suppose, pour savoir que le monde se divise en dominants et en dominés, et que seuls les dominants respirent...", écrit-elle dans On ne peut pas être heureux tout le temps. Elle ne tolérera jamais la pauvreté et le mépris.

Françoise Giroud sera la mère de deux enfants : Alain-Pierre Danis, né en 1941 et mort d'un accident de ski en 1972 (qui aurait été un fils caché d'Elie Nahmias, directeur d'une société pétrolière - et cousin ???) et une fille, Caroline Eliacheff, née en 1947, de son mariage avec Anatole Eliacheff, producteur de cinéma, tout en ayant du avorter, à la fin des années 50, d'un enfant dont le père était Jean-Jacques Servan-Schreiber.

Sa fille, Caroline, psychanalyste, épousera à quinze ans, en 1962, le cinéaste Robert Hossein, dont elle aura un fils (Nicolas, devenu Aaron, rabbin à Strasbourg), avant de se remarier au réalisateur roumain Martin Karmitz, dont elle aura un second fils, le producteur Nathanaël Karmitz (né en 1978). https://www.rfgenealogie.com/infos/les-origines-mal-connues-de-fran...

Les dates-clefs de Françoise Giroud 21 septembre 1916 : Naissance à Lausanne (Suisse) de Léa France Gourdji, fille de Salih Gourdji, leader progressiste qui a fui sa Turquie natale parce qu'elle est l'alliée de l'Allemagne, et d' Elda, originaire de Salonique, tous deux juifs mizrahim. 1917 : Après un séjour aux USA, durant lequel il a débattu du sort de l'Europe à la Ligue des nations, Salih Gourdji rejoint sa famille à Paris. 1919 : Salih Gourdji meurt d'une complication de la syphilis à l'hôpital de Ville-Evrard. 1930 : Léa France, qui voit sa mère se débattre dans les soucis financiers, travaille dans une librairie parisienne. 1932 : Elle abandonne définitivement ses études pour entrer à la SEDIF, société de production cinématographique dirigée par Onessim Lucachevitch. Elle sera, jusqu'en 1939, assistante, notamment d'Yves Mirande (pour Baccara) et d'Alexandre Esway (pour Education de prince), ou script girl, notamment de Marcel Pagnol (pour Fanny) et de Marc Allégret (pour Sous les yeux d'Occident, d'après Conrad). 1936 : Elle noue une amitié avec Antoine de Saint-Exupéry pendant le tournage de Courrier Sud de Pierre Billon. 1937 : Elle est script-girl sur La Grande illusion et rédige quelques dialogues avec l'assentiment de Jean Renoir. 1940 : Suite à la promulgation des lois anti-juives, elle déclare sous la foi du serment être aryenne. 1942 : Elle donne un fils, Alain, à Elie Nahmias, directeur d'une société pétrolière, qu'elle ne peut épouser, la famille de celui-ci s'indignant du fait qu'elle a ± répudié son origine juive. Ayant obtenu un droit de travail sous le nom de Françoise Giroud, elle participe à l'adaptation de L' Honorable Catherine de Marcel L'Herbier. Elle continuera d'écrire des scénarios de films jusqu'aux années 80 pour, entre autres, Baroncelli , Becker, Dassin, Grangier, Allégret (Marc), Girod, Leroy. 1943 : Françoise Giroud, couverte par le chef de Libération-Sud, tente de sauver des camps de la mort sa soeur Djénane, arrêtée par la Gestapo. Elle n'y parvient pas mais retrouvera Djénane, par hasard, après la guerre, à une station de bus. 1944 : Elle est elle-même arrêtée et incarcérée durant quatre mois à Fresnes. 1945 : Elle est engagée par Hélène Lazareff en tant que rédactrice en chef d'un nouveau magazine féminin, et même féministe : Elle, qu'elle ne quittera que neuf ans plus tard. 1946 : Elle épouse Anatole Eliacheff, cousin germain d'Onessim Lucachevitch. 1947 : Naissance de sa fille, Caroline Eliacheff. Antoine et Antoinette, film de Jacques Becker, scénario et dialogues : Françoise Giroud, remporte, à l'issue du premier festival de Cannes, le Grand prix du film dramatique et d'amour. 1951 : Françoise Giroud rencontre Jean-Jacques Servan-Schreiber, fils du co-directeur des Echos et éditorialiste au Monde, alors marié à la romancière Madeleine Chapsal. Coup de foudre. 1953 : Le 16 mai paraît le premier numéro de L'Express, hebdomadaire politique et culturel créé par JJSS et Françoise Giroud dans le but de soutenir Pierre Mendès-France. Françoise Giroud aura des responsabilités dans la direction du journal pendant plus de vingt ans. Début de son amitié avec François Mitterrand. 13 novembre 1954 : On lit dans L'Express : ± En proclamant que l'Algérie c'est la France, nous affirmons un but ou un désir. Mais est-ce une réalité ? L'Algérie sera, dans les années qui viennent, la grande affaire de L'Express. 1956 : Les ± conjurés de L'Express (JJSS, F. Giroud, Simon Nora) s'allient avec François Mitterrand et avec Jacques Chaban-Delmas pour promouvoir la candidature de Mendès à la présidence du Conseil. Mais c'est Guy Mollet qui devient chef du gouvernement. 1957 : L'Express publie Lieutenant en Algérie de JJSS et dénonce la torture qui est systématiquement pratiquée sur le terrain par l'armée française (affaires Henri Alleg et Maurice Audin). A la sortie du film Les Tricheurs de Marcel Carné, Françoise Giroud lance l'expression ± Nouvelle Vague . 1958 : Dissensions à l'intérieur de L'Express à propos du général de Gaulle . François Mauriac menace de s'en aller. Suite à une grossesse extra-utérine, Françoise Giroud perd l'enfant qu'elle attendait de JJSS ainsi que l'espoir d'en avoir jamais un autre. 1959 : Elle défend Mitterrand dans l'affaire de l'Observatoire. 1960 : JJSS s'étant éloigné d'elle, elle fait une tentative de suicide. 1961 : Elle reprend sa place à L'Express, tandis que Mauriac s'en retire. 1962 : Elle est de ceux qui s'opposent à la révision constitutionnelle proposée par le général de Gaulle. 1963 : Elle commence une analyse, qui durera trois ans, avec Jacques Lacan. Elle rencontre l'avocat Georges Kiejman. Elle transposera leur liaison dans Mon très cher amour. Elle soutient Mitterrand en vue de la prochaine élection présidentielle. 1966 : Rencontre avec l'éditeur Alexandre Grall, qui sera son dernier compagnon. 1968 : Elle croit aux mouvements étudiants et ouvriers qui annoncent, pense-t-elle, un monde nouveau. 1971 : Une nouvelle crise à l'Express, destinée à ± destituer JJSS, provoque de nombreux départs. Françoise Giroud devient la vraie patronne du journal. Elle y initie une enquête sur l'avortement. Son fils Alain disparaît en montagne. Son corps sera retrouvé deux mois plus tard. 1972 : Après la condamnation à mort de Buffet et Bontemps, elle fait campagne pour l'abolition de la peine capitale. 1974 : Valéry Giscard d'Estaing, élu président de la République, nomme JJSS ministre des Réformes (il ne le restera que quinze jours) et , malgré l'opposition du Premier ministre Jacques Chirac, Françoise Giroud secrétaire d'Etat à la Condition féminine. A ce poste, elle prendra ± cent et une mesures en faveur des femmes (mise en place de droits propres aux femmes, lutte contre les discriminations, ouverture des métiers dits ± masculins , etc). 1975 : Le nouveau Premier ministre Raymond Barre propose à Françoise Giroud le secrétariat d'Etat à la Culture. Elle restera deux ans à ce poste. 1977 : A la demande de Valéry Giscard d'Estaing, elle se présente à la mairie du XVème arrondissement de Paris. Elle est battue, suite à une fausse et humiliante polémique autour de sa médaille de la Résistance. Elle ne peut revenir à L'Express, vendu à James Goldsmith et où Raymond Aron s'oppose à sa réintégration. 1978 : Elle raconte son expérience au gouvernement dans La Comédie du pouvoir. Giscard l'ayant dite ± incontrôlable , elle écrit : ± Incontrôlable, donc inadaptée à la vie politique , où l'on ne joue jamais sa partie isolée, sauf à la perdre, où l'on doit chasser en meute, comme un sanglier. Je suis un chasseur solitaire. Elle commence une autre vie davantage tournée vers la littérature. 1979 : Elle qui avait désiré devenir médecin se voue à l'action humanitaire. Elle se joint à Bernard-Henri Lévy, Jacques Attali, Maria-Antonietta Macchiocchi, Gérard Hertzog, Marek Halter, Jean-Christophe Ruffin et quelques autres pour créer l' Action internationale contre la faim. 1984 : Elle aide à mourir son compagnon Alex Gall, atteint d'un cancer de la gorge. 1990 : Dans Leçons particulières, elle fait le bilan des enseignements qu'elle a reçus des personnes qui ont compté pour elle. 1997 : Elle publie un nouveau livre autobiographique : Arthur ou Le Bonheur de vivre. 1999 : Elle signe un appel pour l'euthanasie. 16 janvier 2003 : Lors de la première du spectacle de Jérôme Savary La Belle et la toute petite Bête avec son amie Arielle Dombasle dans le rôle principal, elle tombe dans l'escalier de l'Opéra-Comique. Elle décède trois jours plus tard, à l'âge de 86 ans.

Les oeuvres-clefs de Françoise Giroud -Scénario et dialogues d' Antoine et Antoinette, film de Jacques Becker (1947) -Scénario de La Belle que voilà, film de JP Le Chanois d'après le roman de Vicki Baum (1949) -Le Tout-Paris (Gallimard,1952) -Nouveaux portraits (Gallimard,1954) -La Nouvelle Vague (Gallimard,1958) -Dialogues de La Loi, film de Jules Dassin d'après le roman de Roger Vailland (1958) -Si je mens… (Stock,1972) -Une poignée d'eau (Robert Laffont,1973) -Ce que je crois (Grasset,1978) -La Comédie du pouvoir (Fayard,1979) -Une femme honorable, Marie Curie (Fayard,1981) -Le Bon plaisir (Mazarine,1983) - Scénario d'Au Bon plaisir, film de Francis Girod tiré de son roman (1984) -Christian Dior (Editions du Regard,1987) -Alma Mahler ou L'Art d'être aimée (Robert Laffont,1988) -Ecoutez-moi (avec Günter Grass, Maren Sell,1988) -Leçons particulières ( Fayard,1990) -Scénario de Marie Curie, une femme honorable, feuilleton TV de Michel Boisrond (1991) -Jenny Marx ou La Femme du Diable (Robert Laffont,1992) -Les Hommes et les femmes (avec Bernard-Henri Lévy, Orban,1993) -Journal d'une Parisienne (Seuil,1994) -Mon très cher amour… (Grasset,1994) -Coeur de Tigre (Fayard/Plon,1995) -Cosima la sublime (Fayard/Plon,1996) -Chienne d'année: 1995 - Journal d'une Parisienne, vol.2 (Seuil,1996) -Gais-z-et-contents - Journal d'une Parisienne ,vol.3 (Seuil,1997) -Arthur ou Le Bonheur de vivre (Fayard,1997) -Auteur d'Anna de Noailles, documentaire télévisé d'Antoine Gallien (1997) -Deux et deux font trois (Grasset,1998) -Les Françaises (Fayard,1999) -La Rumeur du monde - Journal de 1997 et 1998 (Fayard,1999) -Histoires (presque) vraies (Fayard,2000) -C'est arrivé hier (Fayard,2000) -On ne peut pas être heureux tout le temps (Fayard,2001) -Profession journaliste - Conversations avec Martine de Rabaudy (Hachette,2001) -Lou, histoire d'une femme libre (Fayard,2002) -Les Taches du léopard (Fayard,2003)

Françoise Giroud et Bernard-Henri Lévy Quand Bernard-Henri Lévy rencontre Françoise Giroud, au début des années 7O, il a à peine dépassé la vingtaine. Dès 1975, il rend hommage à la journaliste et co-fondatrice de L'Express en signant dans L'Imprévu , avec Michel Butel , un éditorial intitulé : Françoise Giroud ou la douceur de vivre avant la révolution. Mais, en 1986, alors qu'il accuse Mengistu, le ± Négus rouge , d'utiliser les secours envoyés en Ethiopie pour déporter les dissidents, il s'oppose, au sein de l'AICF, à la même Françoise Giroud, qui lui donne tort avec violence, provoquant entre eux une brouille sévère. Ils se réconcilient quatre ans plus tard. En 1993, ils improvisent, autour de l'amour et du désamour, des échanges qui deviendront Les Hommes et les femmes. Enfin, c'est Bernard-Henri Lévy qui prononcera, le 22 janvier 2003, au Père-Lachaise, l'éloge funèbre de son amie.

Citations de Françoise Giroud sur Bernard-Henri Lévy ± Vendredi 19 février. Bernard-Henri Lévy vient travailler avec moi (sur Les Hommes et les femmes, ndlr). Tout amaigri par ses pérégrinations, il a l'air d'un beau chat noir affamé. Nous ne sommes pas satisfaits de notre premier chapitre, qui manque de vivacité. Ce dialogue que nous avons mené ensemble depuis l'été, est-il bon, est-il mauvais Divertissant ? Plat ? Stimulant ? Insignifiant ? Je n'en ai pas la moindre idée. Au moins y avons-nous pris plaisir. "( Journal d'une Parisienne - 1993, vol.1, p.90) "Jeudi 25 novembre. Les lieux et les choses n'intéressent pas Bernard-Henri Lévy. Il n'a de regard que pour les êtres humains. "( Idem, p.378) "Ecrit, pour L'Obs, un long article sur le journal de Bernard-Henri Lévy pendant la guerre en Bosnie. Le titre est beau : Le Lys et la cendre. Le livre a cette qualité particulière des journaux, où émotions et anecdotes sont enregistrées au jour le jour et non reconstituées de mémoire. Il est bourré de choses intéressantes. Et puis il est pathétique. Car c'est bien une histoire d'amour que BHL a vécue avec la Bosnie, ce sont les motifs les plus nobles qui l'ont engagé auprès de ce petit pays, c'est aussi, bien sûr, le désir non moins noble de faire l'histoire, comme d'illustres prédécesseurs parmi les intellectuels… Et c'est en vain qu'il s'est tant battu, en particulier contre Mitterrand qui lui disait : ± Moi vivant, jamais, vous m'entendez bien, la France ne fera la guerre à la Serbie. Maintenant, il voit le président Izetbegovic sous les traits d'un vaincu, et la petite Bosnie toute rabougrie défaite… Il n'a pas tort. (Gais-z-et-contents - Journal d'une Parisienne, vol.3 ,p. 29).

Citations de Bernard-Henri Lévy sur Françoise Giroud "Chère Françoise… Douce et terrible Françoise… revenue de tout mais de rien… S'étonnant d'être née mais pas de devoir mourir…Pessimiste, probablement désespérée - "recommencer ! ah non, la balance des douleurs est trop lourde !…" - et, en même temps, si vivante, indomptable…" (Mémoire vive - Questions de principe sept, p.235) "On manque le mystère de cette femme si l'on ne mesure l'extraordinaire talent qu'elle aura mis, sa vie durant, à transformer sa névrose, son échec à s'aimer tout à fait, la distance intérieure qu'elle avait instaurée, en amour des autres, tous les autres, à commencer, bien entendu, par ceux qui ont la chance d'avoir été ses amis - "on ne guérit pas de son enfance", m'avait-elle dit, un jour, il y a longtemps, où elle me racontait l'histoire de ce père qui, à sa naissance, aurait crié :" je voulais que ce soit un garçon" ; mais on peut, de sa névrose, faire un destin ; on peut la convertir en lucidité et, de cette lucidité, faire l'énergie d'une bonté ; et c'est exactement cela qu'a fait Françoise Giroud." (Récidives, p.673, discours prononcé au crématorium du Père-Lachaise le 22 janvier 2003). "Je me souviens (…) de la Françoise engagée : je la vois à Sarajevo et à Sebrenica ; je la vois, à Paris, quand nous fondions l'AICF, puis dans nos manifestations pour la Bosnie ; nous étions trois pelés, deux tondus, à battre le pavé - mais Françoise, qui avait l'âge des honneurs et des considérations mandarinales, était toujours là, fidèle au petit groupe que nous formions, toute pâle, toute fragile. Il y avait de la colère chez cette Françoise. Il y avait de la révolte contre la France qui se couchait. Il y avait le souvenir inflexible des années de honte où elle s'était, elle, si bien conduite - jolie Françoise que j'imagine dans ce premier emploi d' ±agent de liaison dans la Résistance : personnage délicieusement modianesque, petite ombre dans l'armée des ombres, efficace, obstinée. Mais il y avait aussi cette bonté. Il y avait - je veux en témoigner - ce souci de l'autre, cette compassion, cette émotion jamais en défaut face au scandale d'un visage outragé." (Id°, p.674). http://www.bernard-henri-levy.com/francoise-giroud-22740.html* Reference: Geneanet Genealogy - SmartCopy: Jan 8 2021, 13:25:27 UTC

About Lea France Giroud (Français)

Françoise Giroud, née Léa France Gourdji le 21 septembre 1916 à Lausanne, en Suisse, et morte le 19 janvier 2003 à l'Hôpital américain de Paris, à Neuilly-sur-Seine, est une journaliste, écrivaine et femme politique française.

Son pseudonyme2 de Françoise « Giroud », quasi anagramme de Gourdji, que lui avait inventé Maurice Diamant-Berger pour travailler à la radio vers 1938, est officialisé par un décret paru au Journal officiel le 12 juillet 19643.

Vice-présidente du Parti radical et de l'UDF, elle a été deux fois secrétaire d’État et fut une personnalité majeure de la presse française

Biographie

Léa France Gourdji est la fille de Salih Gourdji, directeur de l'Agence télégraphique ottomane à Constantinople puis du journal La Turquie nouvelle à Paris, et d'Elda Faragi, tous deux « israélites de l'Empire ottoman ». Elle naît à Lausanne, au 53 avenue de Rumine, mais ne l'a jamais su, ses papiers de naturalisation mentionnant Genève comme ville de naissance. En 2016, à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance, une plaque commémorative est apposée sur la façade de son immeuble.

Son père, né à Constantinople, épouse Elda Faragi, de Thessalonique, fille d'un médecin-major, colonel dans l'armée turque, après des études de droit à Paris. Mais Salih Gourdji meurt précocement de la syphilis, le 9 février 1927, à Ville-Évrard, laissant sa femme et ses deux filles dans de graves difficultés financières.

Élève au lycée Molière (Paris), Léa France Gourdji quitte l'école à l'âge de quatorze ans pour travailler. Après un diplôme de dactylographe obtenu à l'école Remington, elle est employée dans une librairie du boulevard Raspail, à Paris.

Le cinéma et les débuts de journaliste Grâce aux relations de sa famille, amie de Marc Allégret, elle devient un temps la secrétaire d'André Gide, puis commence une carrière dans le cinéma à Paris (en 1932, scripte du film Fanny de Marc Allégret). Dès 1935, sous le nom de France Gourdji, elle apparaît au générique du film Baccara d'Yves Mirande. Elle devient la première femme scripte du cinéma français auprès de Marc Allégret dont elle tombe amoureuse alors que celui-ci entretient une relation avec l'actrice Simone Simon, de Jean Renoir dont elle est l'assistante-metteur en scène à partir de 1937 (le nom de Gourdji apparaît au générique de La Grande Illusion), puis de Jacques Becker dont elle est co-scénariste puis scénariste sous le nom de Françoise Giroud. Ces différents métiers lui font découvrir son talent pour l’écriture.

Après l'exode en 1940 de sa famille à Clermont-Ferrand, où réside sa sœur, Djénane, dite "Douce", elle retourne travailler pour le cinéma à Nice puis à Paris. Le 15 juin 1942, elle obtient son autorisation de travailler à l'Institut des hautes études du cinéma (IDEHC). Baptisée avec sa mère, le 23 avril 1942, à l'église de Montcombroux-Vieux-Bourg (Allier), par le curé Bardet, qui antidate leurs certificats à 191713, elle obtient un permis de travail (COIC) sous son pseudonyme professionnel de Françoise Giroud, se déclarant catholique. Elle écrit également des contes dans Paris-Soir, dont la rédaction principale est installée à Lyon, et des chansons, comme Le Charme slave, pour Andrex.

Françoise Giroud est, selon ses propres dires, une modeste agent de liaison dans la Résistance pendant la guerre. Elle est arrêtée par la Gestapo sur dénonciation et incarcérée à Fresnes de mars à juin 1944, date à laquelle un collaborateur, Joseph Joanovici, la fait libérer.

Le journalisme

En 1943, elle écrit dans Le Pont, périodique allemand édité en français créé par la Propagandastaffel en 1940. Au sortir de la guerre, elle est engagée par Hélène Lazareff comme directrice de la rédaction du nouveau magazine Elle qui se veut moderne et féministe. Elle écrit également des portraits dans France Dimanche, l'Intransigeant et France-Soir. En 1953, elle fonde L'Express avec son amant Jean-Jacques Servan-Schreiber, sur des positions opposées à la guerre d'Algérie, ce qui lui vaut le plasticage de son appartement en 1962. Elle reste à la tête de l'hebdomadaire jusqu'en 1974 comme directrice de la rédaction, puis de la publication, et enfin présidente du groupe Express-Union entre 1970 et 1974. Elle intervient à la télévision dans l'émission Italiques en novembre 1971 sur le féminisme à propos de Kate Millett, Germaine Greer et Norman Mailer, en mars 1972 sur l'œuvre de Bertrand de Jouvenel défendue par Raymond Aron et en novembre 1972 pour présenter son livre Si je mens. Françoise Giroud publie en parallèle plusieurs essais dont La Nouvelle Vague, portrait de la jeunesse, en 1958, créant une expression qui qualifie par la suite les cinéastes issus des Cahiers du cinéma.

La politique

Bien qu'ayant appelé à voter pour François Mitterrand, elle est nommée par le président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, secrétaire d'État chargée de la Condition féminine auprès du Premier ministre, Jacques Chirac, de juillet 1974 à août 1976. S'appuyant sur des groupes de travail thématiques créés en 1974 (ruralité, discriminations juridiques, emploi, problèmes de couple, sport, place des femmes en politique), elle déclare : « Les femmes sont une catégorie à part et ce qu'il faut arriver à faire justement, c'est qu'elles cessent de l'être ». Elle lance « cent une mesures » en faveur des femmes : mise en place de droits propres, lutte contre les discriminations, ouverture des métiers dits masculins, etc. ; 80 sont retenues par le gouvernement, afin de « conduire progressivement la moitié des Français au niveau de formation, de rétribution, d'intégration à la vie sociale et économique et de responsabilités où se trouve l'autre ». Le secrétariat d'État est cependant doté de moyens limités et peine à faire aboutir ses projets, par manque de coordination avec les autres ministères. Par ailleurs, elle sait que ce travail ne portera ses fruits que sur le long terme et répond ainsi en 1975 quand on la questionne sur son bilan : « Il n'y a pas de secrétariat d'État aux miracles »17. Une fois les dizaines de mesures programmées, Françoise Giroud considère sa mission terminée et écrit en ce sens au président de la République pour mettre un terme à ses fonctions18.

D'août 1976 à mars 1977, elle est secrétaire d'État à la Culture et n'a que le temps d'entériner des décisions prises avant elle : loi sur l'architecture du 31 janvier 1977, création des DRAC.

Candidate aux élections municipales de 1977 dans le 15e arrondissement de Paris à la demande de Valéry Giscard d'Estaing et de Michel d'Ornano, elle est au cœur d'un scandale. Le sénateur Maurice Bayrou, compagnon de la Libération, porte plainte contre elle pour port illégal de la médaille de la Résistance19. Djenane Gourdji, sœur de Françoise, a reçu la médaille de la Résistance pour avoir créé et animé un des premiers mouvements de résistance à Clermont-Ferrand en 1941 puis avoir été internée au camp de Ravensbrück. Selon Christine Ockrent et Laure Adler, une lettre reçue par leur mère prouverait que cette médaille aurait été attribuée aux deux sœurs, Françoise ayant rejoint le mouvement de sa sœur en 1944, mais que celle-ci ne serait pas allée la chercher20,21. Ce scandale entraîne son retrait des élections parisiennes et sa non reconduite au sein du nouveau gouvernement Barre. Sa bonne foi est finalement reconnue et le procureur classe l'affaire en 197919,22.

Françoise Giroud quitte la politique en 1979 et, inspirée par les ors de la République, écrit La Comédie du pouvoir puis Le Bon Plaisir en 1983, adapté au cinéma. Ce dernier livre, publié aux éditions Mazarine, raconte l'histoire d'un président de la République qui cache l'existence d'un enfant adultérin23. Cependant elle a constamment déclaré qu'elle ignorait tout de l'existence de l'enfant caché de François Mitterrand24.

Avec des intellectuels français dont Bernard-Henri Lévy, Jacques Attali, Philippe Mahrer, Marek Halter, Alfred Kastler (prix Nobel de physique), Guy Sorman et Robert Sebbag, des médecins, des journalistes et des écrivains, elle fonde, en 1979, l'association Action contre la faim (ACF).

Elle a été membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

Retour à l'écriture

À sa sortie du gouvernement, L'Express vient d'être vendu à James Goldsmith et Raymond Aron, éditorialiste au magazine, s'oppose à sa réintégration28. Elle signe des chroniques dans le JDD, en est licenciée pour avoir critiqué que Paris Match trahisse le secret de François Mitterrand et Mazarine Pingeot. En 1983, Jean Daniel lui propose d'être éditorialiste au Nouvel Observateur où elle écrit durant vingt ans des chroniques de télévision. Elle produit également plusieurs émissions de télévision et publie essais, biographies et romans à succès. Elle devient membre du jury du prix Femina en 1992.

Elle a également été membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie pour la paix et la non-violence.

Le 16 janvier 2003, sortant d'une première à l'Opéra-Comique, déjà affaiblie par une chute la semaine précédente, alors que Florence Malraux est partie chercher leur vestiaire, elle tombe la tête la première dans le grand escalier. Le lendemain, elle travaille tout l'après-midi à un livre d'entretiens avec Albina du Boisrouvray. Au soir, elle tombe dans le coma et est transportée à l'Hôpital américain de Paris où elle meurt, le 19 janvier 2003, sans avoir repris connaissance. Elle a été crématisée le 22 janvier 2003 au crématorium du Père-Lachaise32. Selon sa volonté, sa fille Caroline Eliacheff dispersa ses cendres sur des rosiers.

Vie privée

Françoise Giroud est la mère de deux enfants : un garçon, Alain-Pierre Danis, né à Nice en 1941, mort d'un accident de ski le 5 mars 1972 à Tignes, fils caché d'Elie Nahmias, directeur d'une société pétrolière, et une fille, Caroline Eliacheff, née à Boulogne en 1947 de son mariage avec Anatole Eliacheff, producteur de cinéma.

À la fin des années 1950, alors qu'elle attend un enfant de Jean-Jacques Servan-Schreiber, elle doit avorter et développe par la suite une grossesse extra-utérine. Françoise Giroud pense que c'est la stérilité provoquée par cette opération qui fait que Servan-Schreiber se sépare d'elle pour épouser une stagiaire de vingt ans, Sabine Becq de Fouquières, ce qui la pousse à l'envoi de lettres antisémites aux futurs époux et à leurs parents et à une tentative de suicide aux barbituriques en 1960. Cependant, dans son livre Histoire d'une femme libre publié de façon posthume en 2013, elle revient sur ces faits et nie avoir envoyé ces lettres.

À la suite de ce suicide raté, elle entame en 1963 auprès de Jacques Lacan une nouvelle phase, beaucoup plus sérieuse et intense, de sa psychanalyse qu'elle évoque dans Arthur ou Le bonheur de vivre et à laquelle elle consacre huit pages dans Leçons particulières40. Elle donne comme titre à l'un de ses derniers ouvrages l'aphorisme qui résume le changement de position subjective auquel a abouti cette psychanalyse : « On ne peut pas être heureux tout le temps ».

La mort, en 1984, de son dernier compagnon, l'éditeur Alex Grall, qu'elle aide à mourir, la fait replonger dans la dépression.

Rapport à la judéité

Catholique par le jeu des circonstances et athée par conviction, Françoise Giroud nie toute sa vie sa judéité pour respecter une promesse faite à sa mère22. Elle ne révèle son origine à son petit-fils Nicolas Hossein43, le futur rabbin Aaron Eliacheff, qu'au printemps 198844,22. Elle s'explique sur ce sujet dans un roman posthume, Les Taches du léopard, Fayard, 2003

Wikipedia 2021

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Lea France Giroud's Timeline

1916
September 21, 1916
Lausanne, Lausanne, VD, Switzerland
1941
April 13, 1941
Nice, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France
1947
June 5, 1947
Boulogne Billancourt, Hauts-de-Seine, IDF, France
2003
January 19, 2003
Age 86
Hopital Americain, Neuilly Sur Seine, Hauts-de-Seine, IDF, France