Marguerite Lwoff

Biologiste française née en 1905. Etudes de sciences naturelles à la faculté des sciences de Paris. 1926 Licenciée ès sciences. 1927 Entre, à l'Institut Pasteur, comme boursière dans le Service de protozoologie dirigé par F. Mesnil. Travaille, en collaboration avec A. Lwoff et Ed. Chatton, sur la morphologie, l'organisation, le cycle évolutif et la taxonomie des infusoires ciliés libres et parasites. Ses recherches personnelles portent sur la nutrition de certains flagellés trypanosomides. Elle démontre ainsi qu'une substance chimique, l'hématine, peut remplacer le sang pour la nutrition de Crithidia fasciculata. Cette observation va jouer un grand rôle dans l'évolution des travaux de A. et M. Lwoff sur la nature et le rôle des facteurs de croissance. Détermine, avec A. Lwoff, le besoin quantitatif d'un microorganisme en un facteur de croissance donné, la spécificité chimique de la substance requise, les notions complémentaires de métabolite essentiel et de perte du pouvoir de synthèse, la nature de plusieurs vitamines du groupe B comme éléments constitutifs de coenzymes, la théorie de l'évolution physiologique avec, pour exemple, les pertes de fonctions chez les microorganismes parasites et saprophytes. 1933 Stage avec A. Lwoff au Kaiser Wilhelm Institut (actuellement Max Planck Institut) dans le laboratoire de O. Meyerhof à Heidelberg (Allemagne). 1936 Stage avec A. Lwoff dans le laboratoire de D. Keilin, à Cambridge (Angleterre). 1939-1953 Secrétaire de rédaction du Bulletin de l'Institut Pasteur. 1940 Soutient sa thèse de doctorat ès sciences : Recherches sur le pouvoir de synthèse des flagellés trypanosomides. M. Caullery est président du jury de thèse. 1944 Nommée chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, elle poursuit ses travaux de recherche, notamment avec P. Nicolle, sur la nutrition des réduvidés hémophages. 1954-1955 Séjour aux Etats-Unis, avec A. Lwoff, dans différents laboratoires, en particulier dans celui de R. Dulbecco (Pasadena). 1955-1970 De retour à l'Institut Pasteur, A. et M. Lwoff décident d'orienter leurs recherches vers l'étude des virus des animaux. Une partie du Service de physiologie microbienne de l'Institut Pasteur est transformée dans ce but en un service de virologie moderne. Responsable des cultures cellulaires, elle met en évidence l'effet de la température sur les différentes étapes du cycle de développement du virus de la poliomyélite, réalise l'isolement de mutants "chauds" et de mutants "froids", formule des considérations sur le rôle de la fièvre dans l'infection virale et sur la nature des souches virales atténuées. 1970 Nommée chef de laboratoire honoraire.