Paul Thorez

Individual Note

Il est parfois difficile d'être le fils de son père Paul Thorez que ses camarades de classe surnommaient « le petit fils du peuple », ou « fils de déserteur », a d'abord partagé l'idéal de son père, ancien secrétaire général du PCF, faisant également partie de l'entourage de Picasso, d'Aragon et d'Elsa Triolet. En 1968, choqué par l'écrasement du Printemps de Prague, il quitta le PCF. Homosexuel ,le bon élève perturbé par son patronyme,est passionné d’art non-officiel soviétique, le « salaud », selon sa propre mère, qui devait salir son nom par ses livres autobiographiques En 1982, dans un ouvrage intitulé « les Enfants modèles », il avait décrit, non sans pertinence, la vie des enfants de la « nomenklatura » dans le camp d' Artek, sur les bords de la mer Noire en Crimée, à quelques kilomètres de Yalta. Luxueux camp de pionniers réservé aux enfants des plus hauts cadres de la Nomenklatura soviétique. Un camp voulu par Nikita Khrouchtchev, dont le but était de « former des hommes nouveaux », tout en accueillant des enfants de dirigeants (communistes) étrangers et des dirigeants des « partis frères afin qu'ils puissent témoigner de ce qu'étaient des « enfants libres et heureux ». Tous comme les napolas ,décrites dans l'excellent « Roi des aulnes » de Michel Tournier. Ces écoles qui avaient pour but de mettre en oeuvre les principes éducatifs du national-socialisme ; destinées, elles aussi à construire « l'homme nouveau ». Accusé alors de « cracher sur la tombe de son père », Paul Thorez devait répondre que ce roman était rempli d'admiration et de tendresse pour ses parents. En 1985, il publia « Une voix presque mienne ». Depuis quelques années, Paul Thorez, qui souffrait d un cancer, s'occupait d un centre pour enfants en difficulté à Castanet.

• Reference: Geneanet Genealogy - SmartCopy: Aug 31 2017, 14:10:52 UTC