Tristan IV de la Jaille

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Tristan IV de la Jaille

Birthdate:
Death: 1429 (56-58)
Italy
Immediate Family:

Son of Tristan III de la Jaille and Eleanor de Maillé
Husband of Lorette d'Anjou
Father of Robert de la Jaille; Bertrand I de la Jaille and Chrétien de la Jaille
Brother of Jean IV de la Jaille
Half brother of Jeannette d'Anjou

Managed by: Jose Maria Lamamie de Clairac De...
Last Updated:

About Tristan IV de la Jaille

La Maison de la Jaille, par le Marquis de Brisay:

"TRISTAN IV de la Jaille, seigneur de Ranton et du Bois-Gourmont du chef de sa mère, d'Avrillé à la mort de son père, et de la Grande-Jaille en 1405 après son aïeul Jean Ier, devint seigneur de la Jaille en Chahaigne par succession de sa mère, en 1424. Né en 1372, on le trouve, en 1386, âgé de quatorze ans, au nombre des guerriers aventureux « tous gens d'élection » qui s'embarquèrent à la Rochelle, pour aller faire la guerre au duc de Lancastre, en Castille. Froissart a conté les exploits de « messire Tristan de la Galle » à la Corogne où l'armée prit terre; à Compostelle, où, venus en pelerins, nos chevaliers reçurent le baptême du sang ; au Ferrol, quand deux cents Anglais « mordrinrent la poucière »; enfin dans cette rencontre où le sire Talbot, ayant marché la lance en arrêt sur la Jaille, dut se retirer « sans avoir prins advantage », métaphore polie dissimulant la défaite de l'insulaire.

Au Mans, le 2 juillet 1392, Tristan de la Jaille prenait rang dans la puissante armée que le roi assemblait pour « le présent voyage qu'il fait en cette ville et ailleurs où il lui plaira » et attendait l'ordre de se rendre où « métier sera ». Son sceau, sur une quittance de solde délivrée dans cette circonstance, diffère de ceux précédemment décrits. Il est rond comme une pièce de monnaie; il présente l'écu de face portant une bande de trois fuseaux (les autres en ont cinq), sans canton"; sans ornements, sans cimier, avec la simple légende circulaire: S. Tristan de la Galle.

En 1396, Tristan était encore mineur, malgré que depuis dix ans il portât la cuirasse et commandât une compagnie en qualité de banneret. Sa mère Eléonor et son beau-père Robert d'Anjou présentaient, en son nom, un titulaire pour desservir la chapelle fondée par Jean de la Jaille et Jeanne Gourmont dans l'église Sainte-Croix de Loudun. La même année, ils l'unissaient à Lorette d'Anjou, dotée de la terre des Froides-Fontaines, sise au nord d'Angers.

Les hautes charges remplies par Tristan IV auprès des ducs d'Anjou, non moins qu'un inaltérable dévouement témoigné à la couronne de Sicile, ont fait croire qu'il avait épousé une fille bâtarde du roi Louis II, à qui l'on a voulu donner pour concubine Jeanne de Mâcon, mère de Lorette. C'est une erreur aggravée d'une calomnie. Lorette d'Anjou appartenait à une famille chevaleresque connue dans la province depuis le XIIe siècle. En 1173, dans une réunion à Bouère, au Maine, apparaît Geoffroy d'Anjou dans l'entourage du roi d'Angleterre. Geoffroy était-il un bâtard des Plantagenets? Son prénom et son nom de famille autoriseraient à le croire, si certain document dont il sera question plus loin, ne formulait avec vraisemblance la prétention de la famille de Lorette à remonter jusqu'au XIe siècle. Geoffroy était alors installé sur la rive droite de la Sarthe, à Souvigné-sous-Sablé, dans une seigneurie importante appelée la Roche-Talbot, où se succédèrent les générations qui procèdent de lui. C'est là que vécurent Michel, Robin et Renaud d'Anjou, bienfaiteurs de l'abbaye de Clermont au commencement du XIIIe siècle; Herbert, présent à la cour d'Angers en 1270; Pierre d'Anjou et ses frères, chevaliers de la suite de Charles, frère de saint Louis, à la conquête du royaume de Naples, et plus tard, Jean et Geoffroy d'Anjou appelant au Maine, contre les abus de Charles de Valois (1310).

Mathieu d'Anjou et Robert, son fils, firent des libéralités à la cathédrale d'Angers et achetèrent sur les moulins de la Jaille-Yvon des rentes revendues ensuite au seigneur du lieu (1322). Macé ou Mathieu, fils de Robert, officier de la maison de Craon, concourut, en 1357, à « certains négoces et besogne exigeant prompte solution », qui eurent pour résultat le rachat d'Amaury de Craon, prisonnier des Anglais à la bataille de Poitiers. Macé uni à Lorette Morin, dite la Morine, engendra deux fils, dont l'aîné, Pierre, eut une fille unique. Le second Robert, était seigneur de la Roche-Talbot en 1393, lorsqu'il racheta aux religieux de la Haye des Bonshommes, pour 350 livres, les rentes établies au profit de cette communauté sur ses terres d'Écharbot, les Protteaux et Mauny. Marié en premières noces avec Jeanne de Mâcon, il en eut deux enfants, Pierre, mort sans postérité, et Lorette mariée en 1396, avec Tristan de la Jaille. De sa seconde femme Éléonor de Maillé, morte en 1424 et qu'il suivit de près dans la tombe, il avait eu Jeannette d'Anjou, unie à Jean Auvé, seigneur de Soulgéle-Briand. Pierre d'Anjou, seigneur de la Roche-Talbot, ayant péri, en 1428, à l'attaque du Mans, où Bourdigné le place dans la compagnie de Jean de Bueil, Lorette, sa soeur, recueillit tous les biens de la maison d'Anjou, ensemble un pénible procès entamé par son père contre l'abbaye de Saint-Serge d'Angers, au sujet duquel la dame de la Roche-Talbot plaida jusqu'à sa mort, survenue en 1452. Elle fut inhumée aux Cordeliers d'Angers, dont elle était bienfaitrice.

En 1409, Tristan de la Jaille, un des principaux capitaines de l'armée angevine, avait accompagné Louis II à la conquête du royaume de Naples. Tentative inutile quoique moins funeste que la précédente. Rentré en France en 1411, il vit ses services justement, récompensés. Nommé gouverneur d'Angers, Tristan hôte habituel de la demeure royale, assista, en avril 1417, à la mort prématurée du roi de Sicile; puis en 1418 au mariage d'Hugues de Châlon, comte de Tonnerre, avec Catherine de l'Ile-Bouchard, et demeura un des conseillers les plus assidus de la reine Yolande d'Aragon qui lui confia, en 1419, une mission particulière auprès du roi d'Angleterre. Henri V envoya au sire de la Jaille un sauf-conduit pour gagner Rouen, dont il venait de s'emparer, et commit Roland Leyntale pour lui amener le messager de la reine de Sicile, avec laquelle il consentit une trêve.

Louis III d'Anjou ayant pris en main l'administration complexe de ses États, prépara une nouvelle campagne en Italie. Il emmena dans ce but, à Aix, chef-lieu de son gouvernement, un haut personnel de conseillers et de chambellans parmi lesquels Bertrand de Beauvau et Tristan de la Jaille occupaient la première place. Ayant marché avec succès jusqu'à Naples, il leur fit, le 19 février 1421, au château royal d'Averso, ratifier son contrat de mariage avec Isabeau de Bretagne. Le 31 mars 1424, en résidence au même château, il délivra pour la consommation du mariage, à Jean de Craon et Guy de Laval, une procuration contresignée des très nobles et distingués personnages Pierre de Beauvau premier chambellan, Tristan de la Jaille, et deux autres chambellans ordinaires. Tristan de la Jaille, nommé grand sénéchal de Provence en 1423, assistait à ce titre, à « l'inventaire du chastel de Chasteau-Regnart, lequel a rendu le noble Thibaud de la Garinière »; mais il fut remplacé en 1427, dans cette charge importante, par le prince Charles, comte du Maine, frère du roi Louis. La Jaille (la Jalhe) grand maître d'hôtel du roi de Sicile, en 1424, avait reçu, en 1425, provision de l'office « de garde et capitaine du château de Loudun », où il retrouvait, avec le glorieux souvenir de l'aïeul, le prestige du nom traditionnel et l'autorité d'une grande situation. Mais l'exercice de fonctions plus hautes et plus actives entraîna Tristan dans les lointaines destinées. Il partit de nouveau pour Naples, avec le roi Louis, en 1429, concourut à la victoire d'Aquila et reçut le gouvernement de Reggio, où il mourut peu après.

Un singulier caprice de la destinée appelait Tristan IV à finir ses jours sur un sol meurtrier dans lequel reposaient déjà les restes de son père. La généalogie faite à Loudun cent ans plus tard dit : « Messire Tristan dernier trépassé mourut en Italie à la guerre du roy de Sicile, où pareillement mourut monsieur son père »."