Bertrand I de la Jaille

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Bertrand I de la Jaille

Birthdate:
Death: September 13, 1459 (60-61)
La Roche Talbot, Souvigné-sur-Sarthe, Sarthe, Pays de la Loire, France
Place of Burial: Souvigné-sur-Sarthe, Sarthe, Pays de la Loire, France
Immediate Family:

Son of Tristan IV de la Jaille and Lorette d'Anjou
Husband of Gillemette Odart
Father of Pierre I de la Jaille; Bertrand II de la Jaille; Philibert de la Jaille; Hardouin de la Jaille and Jacqueline de la Jaille
Brother of Robert de la Jaille and Chrétien de la Jaille

Managed by: Jose Maria Lamamie de Clairac De...
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About Bertrand I de la Jaille

La Maison de la Jaille, par le Marquis de Brisay:

"BERTRAND I de la Jaille, seigneur de la Grande-Jaille et de Ranton en Loudunois, d'Avrillé en Anjou, puis de Beuxe, racheté par lui aux Sanglier, plus tard de la Roche-Talbot, en Souvign é, de la Balayère, en Bierné, de la Varenne-Bouzeaux, près Morannes, par succession maternelle, et de plusieurs autres, terres, domaines et fiefs, car il en possédait beaucoup ayant recueilli la plus grande partie des héritages des Maillé, des d'Anjou et des Mâcon, fut un très grand seigneur, investi de la confiance et des faveurs de la maison d'Anjou-Sicile, qui se fondait alors dans la maison royale de France, par le mariage de Charles VII et la coopération du comte du Maine aux affaires de la couronne.

Gouverneur de Beaufort-en-Vallée, une des résidences privilégiées de la cour angevine, il y recevait de fréquentes gratifications du roi et de la reine de Sicile, comme le prouvent les comptes de leur maison entre 1418 et 1423. En 1429, il succéda à son père dans la charge de capitaine-gouverneur des ville et château de Loudun. Il avait passé sa jeunesse à Ranton, près Loudun, dans le voisinage de cette, tour de Cursay à laquelle il devait un service de garde n'excluant pas le « service d'amour », cher à nos chevaliers. Cursay appartenait alors aux Odart, grande et antique maison autochtone, dont le rôle aux Croisades et dans la lutte contre les Anglais est à la hauteur de celui des la Jaille.

Bertrand de la Jaille épousa à Loudun, le 19 janvier 1418, Guillemette Odart, fille de Guillaume Odart, seigneur de Cursay, Veniers, Verrières etc., et d'Isabelle de Craon ; elle était veuve, paraît-il, de Renaud Chabot, mort en 1416. Cette union avec la petite-fille des sires de Sainte-Maure et de Craon, cousine des La Trémoïlle, des La Rochefoucauld et de beaucoup d'autres grandes familles françaises, apparentait le sire de la Jaille à ce que la cour et la province contenaient de plus distingué ; elle le faisait cousin du duc d'Alençon, chef d'une branche puînée des Valois ; elle augmentait sa situation déjà brillante à la cour de Sicile ; elle lui ouvrait.toutes les portes à la cour de France où son beau-frère, Jacques Odart, écuyer de la reine Marie d'Anjou et favori du roi Charles VII, distribuait des faveurs. Mais cette alliance à laquelle il devait encore l'apport de quelques domaines tourangeaux, tels que Rilly, Préaulx et Ceaux promis à sa femme, avec une dot de 150 livres de rente et 250 francs de hardes, allait plonger Bertrand de la Jaille dans un réseau de procès, à l'occasion de la succession de Craon ouverte en 1429. — Dès 1425, il avait fallu répondre à une assignation des moines de Marmoutier, au sujet de certains droits exigés par ces religieux sur la terre de Colombiers, à la possession de laquelle prétendait Bertrand. Cette affaire compliquée entraîna de telles formalités et procédures, qu'elle revenait encore au tribunal du bailli de Touraine, à Chinon, en juin 1434.

En 1435, Bertrand de la Jaille, Louise de Lougny, sa belle-soeur, veuve de Pierre Odart, et Pierre d'Alençon, leur cousin, fils du duc Jean II, se chamaillaient par l'organe de leurs procureurs, au Parlement de Paris, sur les reliquats de la succession d'Eustache d'Anthenaise, leur bisaïeul. La sentence intervenue le 5 septembre fixa à chacun sa cote-part de débours dans une certaine rente de 120 livres, dont était grevée la succession de Craon, par suite d'un emprunt fait pour payer la rançon de l'aïeul Pierre d'Alençon, jadis prisonnier des Anglais.

En 1441, Bertrand de la Jaille fit valoir, avec une nouvelle insistance, les droits de sa femme sur les terres de Colombiers et de Savonnières. Bien qu'il ait prétendu être autorisé à en porter les titres, il est acquis que cette partie de la succession de Craon ne lui fut dévolue que sous forme d'une indemnité pécuniaire, qui lui permit d'acheter la terre des Petites-Goulaines, située clans la paroisse de Savennières, en Anjou.

En 1456, Bertrand de la Jaille, toujours hanté de cette même succession, s'entendait avec Thierry de Chateaubriand, Louis Chabot et la veuve du sire de Montbason, pour en disputer des bribes, en cour du Parlement, à Joachim de la Haye et Catherine de la Tour, sa femme.

Très jeune — ayant à peine atteint sa douzième année, Bertrand, imitant son père et tous ceux de sa race, avait revêtu d'une cotte de mailles ses membres d'éphèbe, et suivi l'armée angevine en Italie (1409). Il avait bravement fait la guerre auprès de son père Tristan, et prit part aux trois expéditions qui se succédèrent sur le territoire de Naples, terminées par.la victoire de Rocca-Secco, le 19 mai 1411. Le roi Louis III, à son accession au trône de Sicile (1417) honora Bertrand de la charge d'écuyer de sa Maison, et, plus tard, des fonctions de conseiller et chambellan de sa couronne, renouvelées en faveur du titulaire, par le roi René, en 1434. Bertrand les exerçait en 1445, et les conserva sans doute jusqu'à sa mort. Quand les Anglais firent un retour offensif sur le Bas-Maine, Bertrand de la Jaille unit ses efforts à ceux de la noblesse du pays pour les expulser. En 1441, au siège de Saint-Denis d'Anjou, il était de ceux qui « chargèrent si rudement les Anglois que de première pointe en occirent deux cens et plus et les autres desconfirent et mirent, en fuyte » Bertrand défendait ses propres domaines, situés sur cette rive de la Sarthe que la victoire de Saint-Denis dégagea entièrement. Tout près de là, sa mère vivait encore, au château de la Roche-Talbot, et durant quelques années, Bertrand alterna ses séjours entre ce château qui allait lui revenir, et son vieux manoir de la Jaille, en Chahaigne, dont il rendit l'aveu en 1443, au seigneur de Marson, nommé Amaury de Fromentières. Dès lors, il aurait pu jouir de la tranquillité rétablie par le départ des ennemis séculaires de la France ; mais, en 1449, il reprit les armes pour suivre le duc de Calabre à la conquête de Normandie, avec toute la haute baronnie de l'apanage angevin. Il pénétra avec Charles VII dans Rouen, Caen, Cherbourg, et fit toute la campagne.

Ayant perdu sa mère en 1452, il entra en possession de la Roche-Talbot dont il fit sa résidence préférée. C'est de là qu'il donna procuration pour défendre ses intérêts contre l'abbaye de Saint-Serge, toujours en instance de restitution bien ou mal fondée; de là qu'il négocia le mariage de sa fille Jacqueline avec le sire de Brouassin, acheta la terre de la Magnane, dont il fit aveu à la châtellenie de Bouère, et remboursa tous les droits de la succession de Guillaume Sanglier sur la seigneurie de Beuxe, réintégrée au domaine des la Jaille en Loudunois (1452-1456).

Bertrand de la Jaille a laissé un mot historique qui couronne honorablement sa carrière. Lorsqu'en avril 1429, le connétable de Richemont se dirigeait, malgré les efforts du premier ministre, son rival (la Trémoïlle), sur Selles en Berry, pour se joindre au duc d'Alençon et porter secours à Jeanne d'Arc, le roi « envoya monseigneur de la Jaille au devant de luy qui le trouva à Loudun. Si, le tira à part, raconte Guillaume Gruel, écuyer du Connétable, et luy dit que le roy luy mandoit qu'il s'en retournast à sa maison, et qu'il ne fust pas tant hardy de passer avant, et que s'il passoit oultre le roy le combattrait. Lors mon dict seigneur répondit que ce qu'il en faisoit estoit pour le bien du royaulme et du roy, et qu'il verrait qui le vouldroit combattre. Fors le seigneur de la Jaille lui dit : — « Monseigneur, il me semble que vous ferez très bien ». Si print monseigneur le chemin et tira sur la rivière de Vienne et passa à gué, puis de là tira à Amboise ».

Cette entrevue, à Loudun. eut lieu avant le 1er mai, date du passage de la Loire par Richemont. Il n'est donc pas exact que la Jaille, comme dit Masas, ait informé le connétable de la prise d'Orléans accomplie le 8; il n'est pas exact non plus d'avancer que Bertrand de la Jaille fit partie des troupes envoyées au secours de cette ville, puisque cette colonne, formée à Amboise, en partit le 23 avril et délivra la ville le 8 mai, précisément pendant le temps où s'accomplissait la mission de Bertrand auprès du Connétable, mission dont il dut rendre compte à Charles VII avant toute autre affaire. Nous savons qu'Hector de la Jaille fit la campagne de 1429, et nous verrons plus, loin qu'il faut attribuer à un autre parent de Bertrand, portant le même nom, le rôle de « compagnon de la Pucelle ». Bertrand de la Jaille n'a pas quitté dans cette circonstance, l'entourage de Charles VII.

Bertrand I mourut le 13 septembre 1459, à la Roche-Talbot, et fut inhumé dans la chapelle Saint-Roch, à Souvigné, sa paroisse, qu'il avait désignée pour sa sépulture, en la gratifiant de ses dons. Guillemette Odart survécut à son mari. Elle mourut au château de Ranton, dont elle avait l'usufruit en douaire. Elle reçut sa sépulture dans l'église des Cordeliers de Loudun, enfeu des Odart."

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Bertrand I de la Jaille's Timeline

1398
1398
1419
1419
1459
September 13, 1459
Age 61
La Roche Talbot, Souvigné-sur-Sarthe, Sarthe, Pays de la Loire, France
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Paroisse de Saint-Roche, Souvigné-sur-Sarthe, Sarthe, Pays de la Loire, France