Pierre I de la Jaille

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Pierre I de la Jaille

Birthdate:
Death: 1483 (63-64)
Immediate Family:

Son of Bertrand I de la Jaille and Gillemette Odart
Husband of Isabeau de Beauvau
Brother of Bertrand II de la Jaille; Philibert de la Jaille; Hardouin de la Jaille and Jacqueline de la Jaille

Managed by: Jose Maria Lamamie de Clairac De...
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About Pierre I de la Jaille

La Maison de la Jaille, par le Marquis de Brisay:

"PIERRE I de la Jaille, seigneur de la Jaille en Chahaigne, qu'il défendit avec succès contre les entreprises d'Hardouin de Maillé en 1456, par conséquent du vivant de son père, devint après ce dernier, seigneur de la Grande-Jaille et de Beuxe, la Roche-Talbot, la Balayère, la Varenne, la Magnane, La Roche-Morier dont il fit aveu au château du Mans, en 1467, etc.

Né en 1419, il fut élevé page du comte de Richemont, à Parthenay et était déjà écuyer du Connétable en 1429, c'està-dire âgé de dix ans, lorsque Richemont se rendit délibérément au secours de Jeanne d'Arc, aux prises avec les Anglais, ce qui implique la présence de Pierre de la Jaille à la bataille de Patay et aux campagnes du connétable de Richemont qui suivirent cette mémorable journée. Il servit ce prince, tant comme haut dignitaire de la couronne de France que comme duc de Bretagne, jusqu'à la mort de Richemont survenue en décembre 1456. Le trésorier Raoul de Launoy portait sur ses comptes de l'an 1443, un don de 10 écus « à Pierre de la Jaille, escuyer de mon dit seigneur le Connétable, qu'il lui a donnés pour un mois de ses gages, néanmoins qu'il n'ait servy que environ dix jours d'iceluy». Pierre, en effet, s'occupait de beaucoup d'autres besognes. Dès l'âge le plus tendre, tout en prenant part aux chevauchées de l'illustre guerrier, il avait été mêlé aux intrigues et aux violences nées de la lutte jalouse de Richemont contre la Trémoïlle. Ce fut sans doute dans les phases d'une existence soumise à de telles péripéties, qu'il apprit à manier les caractères et à jouer de la politique.

Pierre de la Jaille, en effet, s'affirme comme fin diplomate et courtisan habile, plutôt que comme capitaine à tous crins. Ce fut lui qui, dans cette période où les membres de sa famille remplirent de hauts emplois, occupa la situation la plus stable et la plus relevée clans l'entourage des princes. Grand chambellan du roi de Sicile, grand sénéchal de Provence, conseiller et chambellan des ducs de Bretagne, il parviendra encore à gagner la faveur de Louis XI, monarque particulièrement attentif au choix de son personnel.

En 1456, le nouveau due de Bretagne, François II, successeur d'Arthur de Richemont, donnait à Pierre dé la Jaille, la mission d'aller trouver en Lorraine le duc de Calabre, pour lui offrir les foy et hommage que sa couronne devait au roi de Sicile, duc d'Anjou, pour Chantoceaux. En 1458, la Jaille accompagnait ce même duc de Bretagne à la cour de Chinon et jouait un certain rôle dans les intrigues de son maître auprès de Charles VII. A Pierre de la Jaille, le duc donnait des étrennes, et le roi des présents. En 1461, il s'armait avec les gens d'armes de la garde du duc, menacé par Louis XI, sous la conduite de Jean Blosset, leur capitaine, et touchait trois cents livres de solde sur la caisse du trésorier Olivier Baud. En août 1462, le duc de Bretagne ayant offert au château de Clisson, le spectacle favori d'un tournoi à Antoinette de Maignelais, dame de Villequier, sa maîtresse, Pierre de la Jaille entra en lice et rompit quelques lances avec les seigneurs bretons Jean de Rosmadec, Hector de Mériadec, Guillaume du Guiny, Silvestre du Chaffault, Pierre du Couédic.

C'est vers ce temps que Pierre de la Jaille, âgé de quarante ans passés, épousa Isabeau de Beauvau, fille du fameux Bertrand, seigneur de Pressigny (nous savons qu'il était l'oncle de Hector de la Jaille de Saint-Michel), premier ministre sous Charles VII, disgracié sous Louis XI. Sa fortune, sa position, ses relations de famille rendent naturelle une telle alliance, mais ce qui est intéressant à constater, c'est qu'elle le plaçait entre une maison particulièrement hostile au nouveau règne et au monarque qui recherchait ses services. La haute intelligence et la souplesse naturelle de Pierre, l'adresse avec laquelle il avait su se maintenir entre les Jeux partis du roi et du Dauphin, attirèrent sur lui l'attention de Louis XI ; ce prince, dès 1462, l'attacha à sa personne et en reçut « de grands et fidèles services lors de la division qui estoit entre luy et les princes », ainsi que nous l'apprend un personnage vivant alors à la cour de France. Cette faveur fut interrompue par les démêlés du roi avec le duc de Bretagne allié au comte de Charolais, et l'ombrageux monarque ayant conçu des doutes sur les sentiments du sire de la Roche-Talbot, l'exila à Angers, où l'étonnant diplomate appliqua ses facultés aux négociations du mariage plutôt bizarre, de Bertrand de Beauvau, son beau-père alors septuagénaire, avec Blanche d'Anjou, fille naturelle du roi René. Celui-ci, l'affaire menée à bien, témoigna sa reconnaissance à l'intermédiaire, en le nommant son conseiller, et en lui confiant la direction des affaires les plus délicates d'un royaume partagé en quatre sections très éloignées l'une de l'autre: Naples, Provence, Lorraine et Anjou. Dès lors, le rôle de Pierre de la Jaille appartient à l'histoire générale, et principalement à celle du roi René si bien traitée par le comte de Villeneuve-Bargemont. Le cadre restreint que nous nous sommes imposé, ne permet pas d'entrer dans les détails; nous dirons seulement que l'affaire dans laquelle Pierre déploya le plus de talent fut la remise du duché de Bar aux commissaires du roi de France, le ministre de René ayant débattu avec persistance et plein succès les intérêts de son maître contre les exigences de l'astucieux Louis XI (1480). Au dire de Villeneuve-Bargemont, historien du roi René, lorsque ce prince sentit venir ses derniers moments, il fit appeler auprès de lui son frère, le comte du Maine, quelques intimes et « le grand sénéchal Pierre de la Jaille » auxquels il voulut remettre ses recommandations. Une tradition rapporte que trois seigneurs étaient reconnus en droit de se couvrir en présence du roi de Sicile, et que Pierre de la Jaille était l'un d'eux. A ce sujet, je tire d'une généalogie privée la citation suivante : « Monsieur le marquis de Beauvau de Montgauger a la copie d'un acte d'aveu rendu par le duc d'Anjou, accompagné de sa haute noblesse et, entr'autres d'un Beauvau, d'un la Jaille et d'un Maillé, lesquels se couvrirent comme étant ses cousins ».

Le rôle de Pierre en Loudunois se borne à peu de chose: Quelques intérêts matériels réglés en son nom, tels la location du moulin d'Andrault, consentie le 4 novembre 1467, « par Pierre de la Jaille seigneur de Beuxe au profit de Louis de Bournan avec quatre boisselées de terre, pour sept sous et six deniers de cens payables à la seigneurie de Beuxe »; ou l'aveu fait le 14 février 1473 à « Monsieur de la Jaille, des choses et héritaux tenus de sa seigneurie de Beuxe », par le même Louis de Bournan, seigneur du Coudray-Montpensier. Plus curieux fut le rôle joué par sa femme, à la Roche-Talbot ; elle y tenait assemblée, en l'absence de son mari, de tout ce qu'il y avait de plus qualifié en « nobles sires et honnestes dames », d'une société dont elle avait toujours été l'élégante expression. M. de Beauchesne a fait ressortir avec un soin particulier dans son ouvrage si intéressant sur le domaine qu'elle habitait, cette période de la vie d'Isabeau de Beauvau, clame d'honneur de la reine Jeanne de Sicile et, malgré cette dignité tourmentée par la politique tortueuse de Louis XI, qui voyait des complots partout. C'est chez elle et sous ses yeux qu'en août 1481, fut arrêté par ordre du roi « avec une extrême sévérité » René duc d'Alençon, lequel allait chasser dans la forêt de Charnie et recevait de cette cousine une passagère hospitalité.

Pendant ce temps Pierre de la Jaille, investi par le roi René du gouvernement général de la Provence résidait à Aix, où il vit mourir son prince en juillet 1480. Il mourut lui-même en 1483 sans héritiers directs. Isabeau quitta dès lors la Roche-Talbot, pour aller inaugurer une existence moins mondaine au château de la Grande-Jaille dont elle avait l'usufruit en douaire. Elle s'y remaria avec un gentilhomme du Loudunois, Arthur de Volort, seigneur de la Chapelle-Bellouin, vécut dans un âge avancé, et fut inhumée en 1513, aux Cordeliers de Loudun."

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Pierre I de la Jaille's Timeline